Le vaccin contre le Chikungunya prend forme. Plusieurs équipes de recherche testent actuellement des substances candidates. Des chercheurs américains viennent de publier leurs travaux dans la revue The Lancet. Le virus du Chikungunya est transmis à l'homme par des piqûres de moustique-tigre, de genre Aedes. Il peut entraîner des douleurs articulaires aiguës. La maladie est endémique principalement en Asie du Sud et en Afrique. Le vaccin contre le Chikungunya prend forme. Plusieurs équipes de recherche testent actuellement des substances candidates. Des chercheurs américains viennent de publier leurs travaux dans la revue The Lancet. Le virus du Chikungunya est transmis à l'homme par des piqûres de moustique-tigre, de genre Aedes. Il peut entraîner des douleurs articulaires aiguës. La maladie est endémique principalement en Asie du Sud et en Afrique. En 2005, une importante épidémie a frappé les îles de l'océan Indien, notamment l'Île de La Réunion où plusieurs centaines de milliers de casse sont déclarés. En 2007, la maladie a fait son apparition en Europe. Le vecteur, Aedes albopictus, s'y est établi à tel point que les premiers cas autochtones dans le sud de la France ont été recensés en 2010. Fin 2013, le Chikungunya s'est aussi propagé aux Antilles et a atteint le continent américain où 570.972 cas déclarés ou suspects avaient été recensés le 8 août 2014. À l'heure actuelle, les seuls traitements existants sont symptomatiques. Une vaccination passive pour les Américains À l'échelle mondiale, plusieurs équipes scientifiques travaillent sur l'élaboration d'un vaccin. Une étude publiée le 15 août dans The Lancet fait état d'un candidat prometteur. Il vient d'être testé sur 23 volontaires et à la différence d'un vaccin classique, il n'est pas conçu à partir du virus atténué, mais d'une structure inerte. Les auteurs du Nationa institute of allergy and infectious diseases (NIAID) rapportent que leur produit a permis de booster la production d'anticorps susceptibles de combattre le virus. « Et cela, dans les mêmes proportions que la réponse obtenue chez des patients qui avaient été infectés — NDLR. dans la vraie vie — et qui étaient guéris », a précisé le docteur Julie Ledgerwood qui a dirigé ce travail. Ajoutant que ce « candidat-vaccin a bien été toléré ». Il s'agit en quelque sorte d'une vaccination passive qui nécessite toutefois des rappels fréquents. En France, les chercheurs de l'Institut Pasteur (Paris) ont opté pour une stratégie différente. Ils utilisent comme vecteur, le vaccin contre la rougeole dans lequel ils ont introduit les antigènes majeurs du Chikungunya. Pour cela, l'Institut collabore avec Themis Bioscience, une société autrichienne de biotechnologie. Une étude de phase 1 vient d'ailleurs d'être réalisée à Vienne auprès de 42 volontaires. Les résultats intermédiaires ont révélé que ce candidat vaccin était bien toléré et efficace en termes de réponse immunitaire. Une prochaine étape est d'ores et déjà prévue sur une cohorte plus grande, dans les régions endémiques. Aux dires des scientifiques, le fait que le continent américain soit touché par le virus dans des proportions importantes devrait accélérer la mise au point d'un vaccin. Peut-être même dès 2015 ou 2016. En 2005, une importante épidémie a frappé les îles de l'océan Indien, notamment l'Île de La Réunion où plusieurs centaines de milliers de casse sont déclarés. En 2007, la maladie a fait son apparition en Europe. Le vecteur, Aedes albopictus, s'y est établi à tel point que les premiers cas autochtones dans le sud de la France ont été recensés en 2010. Fin 2013, le Chikungunya s'est aussi propagé aux Antilles et a atteint le continent américain où 570.972 cas déclarés ou suspects avaient été recensés le 8 août 2014. À l'heure actuelle, les seuls traitements existants sont symptomatiques. Une vaccination passive pour les Américains À l'échelle mondiale, plusieurs équipes scientifiques travaillent sur l'élaboration d'un vaccin. Une étude publiée le 15 août dans The Lancet fait état d'un candidat prometteur. Il vient d'être testé sur 23 volontaires et à la différence d'un vaccin classique, il n'est pas conçu à partir du virus atténué, mais d'une structure inerte. Les auteurs du Nationa institute of allergy and infectious diseases (NIAID) rapportent que leur produit a permis de booster la production d'anticorps susceptibles de combattre le virus. « Et cela, dans les mêmes proportions que la réponse obtenue chez des patients qui avaient été infectés — NDLR. dans la vraie vie — et qui étaient guéris », a précisé le docteur Julie Ledgerwood qui a dirigé ce travail. Ajoutant que ce « candidat-vaccin a bien été toléré ». Il s'agit en quelque sorte d'une vaccination passive qui nécessite toutefois des rappels fréquents. En France, les chercheurs de l'Institut Pasteur (Paris) ont opté pour une stratégie différente. Ils utilisent comme vecteur, le vaccin contre la rougeole dans lequel ils ont introduit les antigènes majeurs du Chikungunya. Pour cela, l'Institut collabore avec Themis Bioscience, une société autrichienne de biotechnologie. Une étude de phase 1 vient d'ailleurs d'être réalisée à Vienne auprès de 42 volontaires. Les résultats intermédiaires ont révélé que ce candidat vaccin était bien toléré et efficace en termes de réponse immunitaire. Une prochaine étape est d'ores et déjà prévue sur une cohorte plus grande, dans les régions endémiques. Aux dires des scientifiques, le fait que le continent américain soit touché par le virus dans des proportions importantes devrait accélérer la mise au point d'un vaccin. Peut-être même dès 2015 ou 2016.