Après une longue, très longue, absence, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a animé hier, une conférence de presse avec sa casquette de chef de l'exécutif. Répondant aux questions desjournalistes, Ahmed Ouyahia s'est vu contraint d'apporter des réponses, même profondes. Après une longue, très longue, absence, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a animé hier, une conférence de presse avec sa casquette de chef de l'exécutif. Répondant aux questions desjournalistes, Ahmed Ouyahia s'est vu contraint d'apporter des réponses, même profondes. Au sujet de son absence prolongée de la scène politique et médiatique,le Premier ministre aexpliqué que son absence ne signifiait pas l'absence de l'activité du gouvernement."C'est vrai qu'on n'a pas encorela culture des conférences fréquentes,mais les ministres ne sont pas absentssur le terrain", a-t-il martelé. Concernant le dernier remaniement restreintdu gouvernement il a martelé qu'il est "destiné à mettre fin aux spéculations" qui ont alimenté la presse pendant des semaines. Mais pour aussi "mettre fin aux convoitises de certains partis politiques" ajoute Ouyahia qui balaie du revers de la main l'existence d'une quelconque tension entre lui et le président de la République."Il ne peut pas y avoir de tension entre le président de la République et le Premier ministre, pour la simple raison que ce dernier est nommé par le premier qui peut prendre une simple décision de mettre fin à ses fonctions". Tout en admettant avoir pris un peu derecul, marqué par une absence médiatique, le chef du RND soutient néanmoins que "le gouvernement est présent sur le terrain. Maintenant qu'ondise qu'on est une gouvernement qui gère les affaires courantes, où un - gouvernement qui gère les affaires stratégiques -, cela reste des commentaires et à mesure que 2019 approche la chaleur va monter". Interrogé sur la sortie algéroise du président Bouteflika la semaine dernièr pour dire s'il s'agit d'une "tournée d'adieu" et d'un prélude à un cinquième mandat, Ouyahia n'a pas caché son agacement. "Je déplore ce genre de questions. Les images montrées par les télévisions ne trompent pas. Ce qu'on a vu à travers ces images, c'est que le peuple était content de revoir son président". Au sujet du cinquième mandat, le Premier ministre répond : "Vous voulez absolument faire du président un candidat ? Il entamera le 17 avril la cinquième année de son quatrième mandat. Laissez-le présider le pays, nous avons besoin d'un guide au gouvernement". Ahmed Ouyahia a réagi également aux propos de l'ambassadeur français, au sujet de "hauts fonctionnaires" quiauraient trafiqué des visas pour qualifier les propos de Xavier Driencourt de "dérapage"."Il y a eu une réponse du ministère desAffaires étrangères", a-t-il commentéen estimant qu'il ne faut pas pourautant en faire une affaire d'Etat, car la "densité des relations algéro-françaisedoit transcender les tensions épisodiques". Ouyahia profitera de la question pour apporter une rectification au sujet de la réaction de la France, après la tragédie de mercredi à Boufarik, suite au crash de l'avion militaire. "Il n'y a pas que le porte-parole du Quai d'Orsay qui a exprimé les condoléances, le président français et d'autres responsables de ce pays l'ont fait, je sais de quoi je parle", insiste-t-il avec un air entendu. Le conflit avec le Maroc L'orateur a également convenu du retard du message de condoléances du roi du Maroc, soulignant que cettecatastrophe nationale est venue dans un contexte de grand battage médiatique,lié au dossier du Sahara occidental et le prochain rapport du secrétaire général de l'Onu. "Le voisin de l'Ouest veut nous impliquer comme étant une partie du conflit, nous, nous disons que c'est un problèmeentre le Maroc et le Sahara occidental",souligne-t-il. Puis d'ajouter à ce propos "nous on veut construire des relations, on veut sortir de la spirale des tensions et des escalades médiatiques." Solidarité de l'Algérie avec le peuple sahraoui Ouyahia est également revenu sur la divulgation de la présence de Sahraouis dans le crash de l'avion militaire à Boufarik par Djamel OuldAbbès. "On n'a jamais nié la solidarité de l'Algérie avec le peuple sahraoui. L'autorité sahraouie a même publié les noms des victimes sahraouis, avec leurs fonctions", a déclaré le Premier ministre. Ce dernier a en outre apporté son soutien au secrétaire général du FLN. "Avec Djamel Ould Abbès, nous sommes amis dans la vie publique et partenaires en politique, nous ne sommes pas en concurrence, on est complémentaires", a affirmé AhmedOuyahia. Le Premier ministre a enfin indiqué "regretter" le retard pris dans le règlement du problème des médecins résidents. "Nos enfants, il ne faut pas qu'ils oublient qu'ils étudient avec les impôts du peuple et nous aussi sommes payés avec les impôts du peuple", a affirmé Ouyahia. "Nous n'accepterons de désertification médicale de l'Algérie. Il faut des spécialistes à travers tout le territoire national", a souligné le Premier ministre. L'Algérie regrette les frappes occidentales contre la Syrie Le premier ministre Ahmed Ouyahia a exprimé ce samedi ses "regrets" suite aux frappes occidentales contre la Syrie, qui ont été menées très tôt dans la matinée d'aujourd'hui. "Je regrette ces frappes", a déclaré Ouyahia, au cours d'une conférence au Centre international des conférences à Alger, en estimant qu'il fallait attendreles résultats de l'enquête sur l'attaque chimique présumée en Syrie. Très tôt dans la matinée de ce samedi, les armées des Etats-Unis, de France etdu Royaume-Uni ont bombardé des installations syriennes près de Damas. Cherté des prix des voitures neuves S'agissant de la cherté des voitures neuves, Ahmed Ouyahia a promis aux Algériens que les prix vont changer àl'avenir. "D'ici une période de deuxans, vous allez remarquer que les prix vont baisser. La concurrence va se relancer et les usines de montage fonctionneront à plein régime", a indiqué Ouyahia d'après lequel la crise actuelle du marché automobile s'explique par la faiblesse de la production des usines de montage existants en Algérie. "Il y a aujourd'hui 6 usines en Algérie. Mais il y a à peine 2 ou trois marques qui produisent des quantités dérisoires de véhicules neufs. D'ici deux à trois sans, nous allons atteindre une production de 250.000 véhicules. Et à partir de ce moment-là, la concurrence sera relancée", a expliqué le Premier ministre selon lequel les prix seront régulés au fur à mesure durant cette période nécessaire à la mise en marche des projets lancés dans le secteur de l'automobile. Ahmed Ouyahia a défendu, enfin, l'interdiction d'importation des véhicules neufs en Algérie. "Nous importions par le passé 600.000 véhicules neufs par an. C'est une aberration ! Dieu merci, le gouvernement a arrêtéces importations", a expliqué enfin le Premier-ministre. De la politique des subventions De la politique des subventions, il en a été question aussi dans la conférence de presse du Premier ministre. D'abord un choix directeur : la fin de ce système qui est "condamné, car le pays n'a plus les moyens de le maintenir", précise Ouyahia. Tout le reste n'est qu'affaire de calendrier et de modalités techniques pour passer un système plus ciblé, selon Ouyahia qui assure que "les couches défavorisées, je dirais même que les pouvoirs publics feront tout pour ne pas toucher les classes moyennes qui sont la colonne vertébrale du pays". "Ce n'est pas normal que celui qui gagne 100 millions, 30 millions ou 2 millions paient le pain au même prix", observe-t-il en laissant entendre qu'il s'agit d'un non-sens Il s'agit donc de trouver la formule idoine . Et cela passe par un travail de recensement économique de tous les algériens "pour savoir qui est qui financièrement". Pour cela, deux ateliers sont mis en place, l'un au niveau du Premier ministére qui travaille en collaboration avec des pays qui ont opéré le glissementau niveau de leurs politiques de subvention des prix, l'autre au niveaudu ministère de l'Intérieur qui est "le plus informatisé actuellement" explique Ouyahia. Et tout en admettant qu'il s'agit d'un "dossier hypersensible" qui doit prendre du temps, l'orateur assure que pour cette année 2018, pas de changements, du système qui devrait intervenir au second trimestre 2019. Cela se traduira par des économies pour le pays, soutient Ouyahia qui n'exclut pas au début des incohérences et des couacs au début de l'opération. Ahmed Ouyahia s'est également montré optimiste par rapport à l'année en cours. "Concernant les prévisions pour 2018, cette année sera meilleure sur le plan économique et sociale. La dynamique économique bouge encore mieux", a estimé le Premier ministre. "Beaucoup de choses ont été dites par les experts en ce qui concerne le financement interne non conventionnel. Contrairement à ce qui a été dit, l'inflation a diminué", a-t-il par ailleurs indiqué pour défendre ce choix de financement du déficit public. Au sujet de son absence prolongée de la scène politique et médiatique,le Premier ministre aexpliqué que son absence ne signifiait pas l'absence de l'activité du gouvernement."C'est vrai qu'on n'a pas encorela culture des conférences fréquentes,mais les ministres ne sont pas absentssur le terrain", a-t-il martelé. Concernant le dernier remaniement restreintdu gouvernement il a martelé qu'il est "destiné à mettre fin aux spéculations" qui ont alimenté la presse pendant des semaines. Mais pour aussi "mettre fin aux convoitises de certains partis politiques" ajoute Ouyahia qui balaie du revers de la main l'existence d'une quelconque tension entre lui et le président de la République."Il ne peut pas y avoir de tension entre le président de la République et le Premier ministre, pour la simple raison que ce dernier est nommé par le premier qui peut prendre une simple décision de mettre fin à ses fonctions". Tout en admettant avoir pris un peu derecul, marqué par une absence médiatique, le chef du RND soutient néanmoins que "le gouvernement est présent sur le terrain. Maintenant qu'ondise qu'on est une gouvernement qui gère les affaires courantes, où un - gouvernement qui gère les affaires stratégiques -, cela reste des commentaires et à mesure que 2019 approche la chaleur va monter". Interrogé sur la sortie algéroise du président Bouteflika la semaine dernièr pour dire s'il s'agit d'une "tournée d'adieu" et d'un prélude à un cinquième mandat, Ouyahia n'a pas caché son agacement. "Je déplore ce genre de questions. Les images montrées par les télévisions ne trompent pas. Ce qu'on a vu à travers ces images, c'est que le peuple était content de revoir son président". Au sujet du cinquième mandat, le Premier ministre répond : "Vous voulez absolument faire du président un candidat ? Il entamera le 17 avril la cinquième année de son quatrième mandat. Laissez-le présider le pays, nous avons besoin d'un guide au gouvernement". Ahmed Ouyahia a réagi également aux propos de l'ambassadeur français, au sujet de "hauts fonctionnaires" quiauraient trafiqué des visas pour qualifier les propos de Xavier Driencourt de "dérapage"."Il y a eu une réponse du ministère desAffaires étrangères", a-t-il commentéen estimant qu'il ne faut pas pourautant en faire une affaire d'Etat, car la "densité des relations algéro-françaisedoit transcender les tensions épisodiques". Ouyahia profitera de la question pour apporter une rectification au sujet de la réaction de la France, après la tragédie de mercredi à Boufarik, suite au crash de l'avion militaire. "Il n'y a pas que le porte-parole du Quai d'Orsay qui a exprimé les condoléances, le président français et d'autres responsables de ce pays l'ont fait, je sais de quoi je parle", insiste-t-il avec un air entendu. Le conflit avec le Maroc L'orateur a également convenu du retard du message de condoléances du roi du Maroc, soulignant que cettecatastrophe nationale est venue dans un contexte de grand battage médiatique,lié au dossier du Sahara occidental et le prochain rapport du secrétaire général de l'Onu. "Le voisin de l'Ouest veut nous impliquer comme étant une partie du conflit, nous, nous disons que c'est un problèmeentre le Maroc et le Sahara occidental",souligne-t-il. Puis d'ajouter à ce propos "nous on veut construire des relations, on veut sortir de la spirale des tensions et des escalades médiatiques." Solidarité de l'Algérie avec le peuple sahraoui Ouyahia est également revenu sur la divulgation de la présence de Sahraouis dans le crash de l'avion militaire à Boufarik par Djamel OuldAbbès. "On n'a jamais nié la solidarité de l'Algérie avec le peuple sahraoui. L'autorité sahraouie a même publié les noms des victimes sahraouis, avec leurs fonctions", a déclaré le Premier ministre. Ce dernier a en outre apporté son soutien au secrétaire général du FLN. "Avec Djamel Ould Abbès, nous sommes amis dans la vie publique et partenaires en politique, nous ne sommes pas en concurrence, on est complémentaires", a affirmé AhmedOuyahia. Le Premier ministre a enfin indiqué "regretter" le retard pris dans le règlement du problème des médecins résidents. "Nos enfants, il ne faut pas qu'ils oublient qu'ils étudient avec les impôts du peuple et nous aussi sommes payés avec les impôts du peuple", a affirmé Ouyahia. "Nous n'accepterons de désertification médicale de l'Algérie. Il faut des spécialistes à travers tout le territoire national", a souligné le Premier ministre. L'Algérie regrette les frappes occidentales contre la Syrie Le premier ministre Ahmed Ouyahia a exprimé ce samedi ses "regrets" suite aux frappes occidentales contre la Syrie, qui ont été menées très tôt dans la matinée d'aujourd'hui. "Je regrette ces frappes", a déclaré Ouyahia, au cours d'une conférence au Centre international des conférences à Alger, en estimant qu'il fallait attendreles résultats de l'enquête sur l'attaque chimique présumée en Syrie. Très tôt dans la matinée de ce samedi, les armées des Etats-Unis, de France etdu Royaume-Uni ont bombardé des installations syriennes près de Damas. Cherté des prix des voitures neuves S'agissant de la cherté des voitures neuves, Ahmed Ouyahia a promis aux Algériens que les prix vont changer àl'avenir. "D'ici une période de deuxans, vous allez remarquer que les prix vont baisser. La concurrence va se relancer et les usines de montage fonctionneront à plein régime", a indiqué Ouyahia d'après lequel la crise actuelle du marché automobile s'explique par la faiblesse de la production des usines de montage existants en Algérie. "Il y a aujourd'hui 6 usines en Algérie. Mais il y a à peine 2 ou trois marques qui produisent des quantités dérisoires de véhicules neufs. D'ici deux à trois sans, nous allons atteindre une production de 250.000 véhicules. Et à partir de ce moment-là, la concurrence sera relancée", a expliqué le Premier ministre selon lequel les prix seront régulés au fur à mesure durant cette période nécessaire à la mise en marche des projets lancés dans le secteur de l'automobile. Ahmed Ouyahia a défendu, enfin, l'interdiction d'importation des véhicules neufs en Algérie. "Nous importions par le passé 600.000 véhicules neufs par an. C'est une aberration ! Dieu merci, le gouvernement a arrêtéces importations", a expliqué enfin le Premier-ministre. De la politique des subventions De la politique des subventions, il en a été question aussi dans la conférence de presse du Premier ministre. D'abord un choix directeur : la fin de ce système qui est "condamné, car le pays n'a plus les moyens de le maintenir", précise Ouyahia. Tout le reste n'est qu'affaire de calendrier et de modalités techniques pour passer un système plus ciblé, selon Ouyahia qui assure que "les couches défavorisées, je dirais même que les pouvoirs publics feront tout pour ne pas toucher les classes moyennes qui sont la colonne vertébrale du pays". "Ce n'est pas normal que celui qui gagne 100 millions, 30 millions ou 2 millions paient le pain au même prix", observe-t-il en laissant entendre qu'il s'agit d'un non-sens Il s'agit donc de trouver la formule idoine . Et cela passe par un travail de recensement économique de tous les algériens "pour savoir qui est qui financièrement". Pour cela, deux ateliers sont mis en place, l'un au niveau du Premier ministére qui travaille en collaboration avec des pays qui ont opéré le glissementau niveau de leurs politiques de subvention des prix, l'autre au niveaudu ministère de l'Intérieur qui est "le plus informatisé actuellement" explique Ouyahia. Et tout en admettant qu'il s'agit d'un "dossier hypersensible" qui doit prendre du temps, l'orateur assure que pour cette année 2018, pas de changements, du système qui devrait intervenir au second trimestre 2019. Cela se traduira par des économies pour le pays, soutient Ouyahia qui n'exclut pas au début des incohérences et des couacs au début de l'opération. Ahmed Ouyahia s'est également montré optimiste par rapport à l'année en cours. "Concernant les prévisions pour 2018, cette année sera meilleure sur le plan économique et sociale. La dynamique économique bouge encore mieux", a estimé le Premier ministre. "Beaucoup de choses ont été dites par les experts en ce qui concerne le financement interne non conventionnel. Contrairement à ce qui a été dit, l'inflation a diminué", a-t-il par ailleurs indiqué pour défendre ce choix de financement du déficit public.