Les appels à soutenir le secteur économique, fortement impacté par la crise du coronavirus, se multiplient et les premières mesures commencent à tomber. Chose rare, la centrale syndicale UGTA et pratiquement tout ce que le pays compte comme organisations patronales ont signé une déclaration commune pour exprimer leur préoccupation concernant "les conséquences de cette crise sur l'outil de production nationale et sur l'emploi". Les appels à soutenir le secteur économique, fortement impacté par la crise du coronavirus, se multiplient et les premières mesures commencent à tomber. Chose rare, la centrale syndicale UGTA et pratiquement tout ce que le pays compte comme organisations patronales ont signé une déclaration commune pour exprimer leur préoccupation concernant "les conséquences de cette crise sur l'outil de production nationale et sur l'emploi". Aujourd'hui, l'entreprise algérienne, publique et privée, "évolue dans un contexte difficile et rencontre un certain nombre de contraintes dont les charges d'exploitation courante obèrent sa trésorerie. Elle demeure attentive et réactive aux décisions des pouvoirs publics pour la préservation de l'emploi et la cohésion sociale", lit-on dans la déclaration. De plus, "la situation de crise sanitaire et les mesures de confinement ont vu certaines entreprises cesser leur activité ou sa réduction, ceci est préjudiciable sur l'emploi et sur la production nationale", soulignent les signataires. Le Cercle de réflexion autour de l'entreprise (Care) s'est lui aussi exprimé sur la situation de la sphère économique, mettant l'accent sur la détresse des travailleurs du secteur privé, contraint à cesser l'activité sans garantie de continuer à percevoir leur salaire. "Le gouvernement a pris la décision de libérer la moitié des employés de la fonction publique tout en maintenant le versement de leurs salaires. Les personnels des entreprises publiques semblent avoir bénéficié de la même orientation, y compris pour celles d'entre elles qui sont forcées à l'arrêt de leurs activités. Le problème demeure néanmoins entier pour les employés du secteur privé et particulièrement pour tous les employés relevant du secteur informel et qui, dans l'incapacité de travailler, perdent ainsi la seule source de revenu à laquelle ils pouvaient accéder", écrit le Cercle dans une longue contribution publiée ce mardi 7 avril. Un revenu exceptionnel pour les travailleurs de l'informel Le Care propose d'instituer un revenu exceptionnel pour ces travailleurs qu'il estime au nombre de 5 millions. Le coût de l'opération est estimé à 150 milliards de dinars. Simultanément, les premières mesures ont commencé à tomber. Toujours ce mardi, la Banque d'Algérie a décrété une série de mesures exceptionnelles à l'effet d'atténuer les effets de la crise du coronavirus sur l'économie nationale. La Banque d'Algérie a autorisé les banques de la place à "reporter le paiement des tranches de crédits, arrivant à échéance, ou procéder au rééchelonnement des créances de leur clientèle, ayant été impactée par la conjoncture induite par le Covid 19." Elles peuvent même "consentir de nouveaux crédits à la clientèle ayant bénéficié des mesures de report ou de rééchelonnement". Intervenant, toujours ce mardi sur la radio nationale, le ministre de l'Industrie, Ferhat Aït Ali, s'est voulu rassurant. "On va prendre des mesures pour la sauvegarde des entreprises publiques et privées. Ce sera des mesures provisoires. Je viens d'ailleurs d'apprendre que la Banque d'Algérie a autorisé les banques de rééchelonner les crédits des entreprises jusqu'au mois de septembre. C'est pour que les entreprises puissent disposer de leur argent et l'utiliser pour l'exploitation. Car il est inconcevable que les entreprises déjà souffrant d'un sous effectif à cause du coronavirus soient en plus pressées par les banques. Il y aura d'autres mesures", a-t-il promis. Pour lui, la crise sanitaire en cours a "quelque part servi de stimulateur pour le programme de réformes déjà élaboré. Cela est valable par exemple pour le caractère stratégique de la production nationale. Nous sommes face à une situation dans laquelle il est difficile d'importer les marchandises que nous ne produisons pas. On va donc essayer d'élargir le spectre des activités qui ont besoin d'être développées localement". Concernant les facilitésdouanières accordées exceptionnellement aux importateurs, notamment d'équipements médicaux, Aït Ali a expliqué qu'il "faut éviter la précipitation pour identifier les produits dont le pays a réellement besoin et en quelles quantités, pour éviter d'importer en surplus". L'UGTA plaide pour la prise en charge des "petits métiers" Les appels à prendre en charge les travailleurs impactés par l'arrêt de l'activité à cause de la crise du coronavirus se multiplient. Hier, c'est le secrétaire général de l'UGTA qui est monté au créneau pour réclamer une assistance particulière de la part de l'état pour les métiers libéraux et artisanaux. "Nous avons tendance à parler uniquement des entreprises et des salaires de leurs employés, mais il faut parler aussi des petits métiers. Eux aussi ils doivent bénéficier d'une assistance et d'un suivi pour pouvoir trouver des mécanismes (d'aide)", a déclaré Salim Labatcha sur les ondes de la Radio nationale. "C'est des petits métiers qui ont leur importance dans notre vie quotidienne et qui méritent d'être accompagnés et d'être pris en compte au même titre que les entreprises", a-t-il ajouté. Aujourd'hui, l'entreprise algérienne, publique et privée, "évolue dans un contexte difficile et rencontre un certain nombre de contraintes dont les charges d'exploitation courante obèrent sa trésorerie. Elle demeure attentive et réactive aux décisions des pouvoirs publics pour la préservation de l'emploi et la cohésion sociale", lit-on dans la déclaration. De plus, "la situation de crise sanitaire et les mesures de confinement ont vu certaines entreprises cesser leur activité ou sa réduction, ceci est préjudiciable sur l'emploi et sur la production nationale", soulignent les signataires. Le Cercle de réflexion autour de l'entreprise (Care) s'est lui aussi exprimé sur la situation de la sphère économique, mettant l'accent sur la détresse des travailleurs du secteur privé, contraint à cesser l'activité sans garantie de continuer à percevoir leur salaire. "Le gouvernement a pris la décision de libérer la moitié des employés de la fonction publique tout en maintenant le versement de leurs salaires. Les personnels des entreprises publiques semblent avoir bénéficié de la même orientation, y compris pour celles d'entre elles qui sont forcées à l'arrêt de leurs activités. Le problème demeure néanmoins entier pour les employés du secteur privé et particulièrement pour tous les employés relevant du secteur informel et qui, dans l'incapacité de travailler, perdent ainsi la seule source de revenu à laquelle ils pouvaient accéder", écrit le Cercle dans une longue contribution publiée ce mardi 7 avril. Un revenu exceptionnel pour les travailleurs de l'informel Le Care propose d'instituer un revenu exceptionnel pour ces travailleurs qu'il estime au nombre de 5 millions. Le coût de l'opération est estimé à 150 milliards de dinars. Simultanément, les premières mesures ont commencé à tomber. Toujours ce mardi, la Banque d'Algérie a décrété une série de mesures exceptionnelles à l'effet d'atténuer les effets de la crise du coronavirus sur l'économie nationale. La Banque d'Algérie a autorisé les banques de la place à "reporter le paiement des tranches de crédits, arrivant à échéance, ou procéder au rééchelonnement des créances de leur clientèle, ayant été impactée par la conjoncture induite par le Covid 19." Elles peuvent même "consentir de nouveaux crédits à la clientèle ayant bénéficié des mesures de report ou de rééchelonnement". Intervenant, toujours ce mardi sur la radio nationale, le ministre de l'Industrie, Ferhat Aït Ali, s'est voulu rassurant. "On va prendre des mesures pour la sauvegarde des entreprises publiques et privées. Ce sera des mesures provisoires. Je viens d'ailleurs d'apprendre que la Banque d'Algérie a autorisé les banques de rééchelonner les crédits des entreprises jusqu'au mois de septembre. C'est pour que les entreprises puissent disposer de leur argent et l'utiliser pour l'exploitation. Car il est inconcevable que les entreprises déjà souffrant d'un sous effectif à cause du coronavirus soient en plus pressées par les banques. Il y aura d'autres mesures", a-t-il promis. Pour lui, la crise sanitaire en cours a "quelque part servi de stimulateur pour le programme de réformes déjà élaboré. Cela est valable par exemple pour le caractère stratégique de la production nationale. Nous sommes face à une situation dans laquelle il est difficile d'importer les marchandises que nous ne produisons pas. On va donc essayer d'élargir le spectre des activités qui ont besoin d'être développées localement". Concernant les facilitésdouanières accordées exceptionnellement aux importateurs, notamment d'équipements médicaux, Aït Ali a expliqué qu'il "faut éviter la précipitation pour identifier les produits dont le pays a réellement besoin et en quelles quantités, pour éviter d'importer en surplus". L'UGTA plaide pour la prise en charge des "petits métiers" Les appels à prendre en charge les travailleurs impactés par l'arrêt de l'activité à cause de la crise du coronavirus se multiplient. Hier, c'est le secrétaire général de l'UGTA qui est monté au créneau pour réclamer une assistance particulière de la part de l'état pour les métiers libéraux et artisanaux. "Nous avons tendance à parler uniquement des entreprises et des salaires de leurs employés, mais il faut parler aussi des petits métiers. Eux aussi ils doivent bénéficier d'une assistance et d'un suivi pour pouvoir trouver des mécanismes (d'aide)", a déclaré Salim Labatcha sur les ondes de la Radio nationale. "C'est des petits métiers qui ont leur importance dans notre vie quotidienne et qui méritent d'être accompagnés et d'être pris en compte au même titre que les entreprises", a-t-il ajouté.