Dans un climat d‘expansion effréné, jamais le paysage bancaire n‘a été aussi «riche» dans notre pays. Le secteur reste entaché des relents de divers scandales financiers et la désaffection qu‘elle a suscitée chez le citoyen. Cela dit, nous ne pouvons pas nier que ce sont de véritables ferments du développement économique, pour peu qu‘elles opèrent dans une totale transparence. Invité de l‘émission Rendez-vous de l‘économie, mardi dernier, sur les ondes de la chaîne III, Abderrahmane Benkhelfa, délégué général de l‘Association des banques et établissements financiers (ABEF), est revenu sur les mutations que connaît actuellement notre système bancaire. D‘emblée, il dira que la conjoncture se traduit par une «aisance macroéconomique satisfaisante, cependant nous n‘avons aucun alibi pour les deux années à venir», vu que le contexte économique semble positif. Lancé de plein fouet sur la route de la réforme, le secteur des banques a fait un «saut qualitatif important», selon M. Benkhelfa, du fait de la mise en place de la plate-forme de paiement de masse, c‘est-à-dire le paiement électronique par carte et par chèque qui, au demeurant, ne devrait pas dépasser le délai des trois jours. Cependant, le taux de «bancabilité», actuellement d‘une banque pour 20.000 habitants, demeure insuffisant. Le but visé est d‘une banque pour 15.000 habitants. Concernant le couple entreprise-banque, notre interlocuteur dira que la relation n‘est pas tout le temps harmonieuse du fait que la mise à niveau reste un palier difficile à franchir pour certaines PME et que du reste n‘a pas encore donné les résultats escomptés. Cela dit, Benkhelfa comprend les défis de nos PME qui sont en butte à une «compétitivité fiscale qui lamine leurs marges et de ce fait connaissent des difficultés de trésorerie», surtout que le tissu de nos PME/PMI est naissant. Interpellé par un partenaire économique activant dans l‘industrie sur l‘inaccessibilité du crédit par les banques publiques qui «ne jouent pas leur rôle», M. Benkhelfa confirme cette tendance qui veut que le crédit va plus vers le particulier que l‘entreprise. En guise de réponse, le représentant des banquiers se contente de suggérer à l‘industriel d‘«être un peu plus armé face à son banquier». S‘agissant de la privatisation de la banque CPA, Benkhelfa affirme que le dossier connaîtra son épilogue «avant la fin de l‘année» et qu‘«il est fort à parier que le même processus sera élargi aux autres banques publiques». Dans la foulée, concernant les délits financiers et leurs sanctions par la justice, Benkhelfa ne manquera pas de soulever qu‘il est impératif de «changer une partie de la législation». A ce propos, il dira qu‘il n‘est pas normal que «toutes les affaires arrivent chez le juge qu‘il s‘agisse de chèques sans provision ou carrément de délinquance financière à grande échelle». Pour lui, il faut présenter les différentes affaires selon leur degré de gravité et les juges devront être formés et spécialisés en droit des affaires et en droit bancaire pour parer à la délinquance financière. Il y a lieu de signaler en filigrane que notre système judiciaire est dépourvu de tribunal commercial. En définitive, M. Benkhelfa soulignera l‘importance de retrouver une bonne image des banques. Certes, les scandales financiers, médiatisés à juste titre par la presse écrite, n‘ont pas aidé à garantir une transparence. On saura dans les mois qui suivent si l‘option de privatisation aura contribué à assainir le secteur bancaire, surtout que notre pays ne peut pas se permettre de tels scandales, qui fragilisent, au demeurant, le système bancaire, lequel s‘avère être le talon d‘Achille de notre économie vis-à-vis des investisseurs qui cherchent un environnement serein et propice aux affaires. Il y va de la crédibilité de notre développement économique. M. C. Dans un climat d‘expansion effréné, jamais le paysage bancaire n‘a été aussi «riche» dans notre pays. Le secteur reste entaché des relents de divers scandales financiers et la désaffection qu‘elle a suscitée chez le citoyen. Cela dit, nous ne pouvons pas nier que ce sont de véritables ferments du développement économique, pour peu qu‘elles opèrent dans une totale transparence. Invité de l‘émission Rendez-vous de l‘économie, mardi dernier, sur les ondes de la chaîne III, Abderrahmane Benkhelfa, délégué général de l‘Association des banques et établissements financiers (ABEF), est revenu sur les mutations que connaît actuellement notre système bancaire. D‘emblée, il dira que la conjoncture se traduit par une «aisance macroéconomique satisfaisante, cependant nous n‘avons aucun alibi pour les deux années à venir», vu que le contexte économique semble positif. Lancé de plein fouet sur la route de la réforme, le secteur des banques a fait un «saut qualitatif important», selon M. Benkhelfa, du fait de la mise en place de la plate-forme de paiement de masse, c‘est-à-dire le paiement électronique par carte et par chèque qui, au demeurant, ne devrait pas dépasser le délai des trois jours. Cependant, le taux de «bancabilité», actuellement d‘une banque pour 20.000 habitants, demeure insuffisant. Le but visé est d‘une banque pour 15.000 habitants. Concernant le couple entreprise-banque, notre interlocuteur dira que la relation n‘est pas tout le temps harmonieuse du fait que la mise à niveau reste un palier difficile à franchir pour certaines PME et que du reste n‘a pas encore donné les résultats escomptés. Cela dit, Benkhelfa comprend les défis de nos PME qui sont en butte à une «compétitivité fiscale qui lamine leurs marges et de ce fait connaissent des difficultés de trésorerie», surtout que le tissu de nos PME/PMI est naissant. Interpellé par un partenaire économique activant dans l‘industrie sur l‘inaccessibilité du crédit par les banques publiques qui «ne jouent pas leur rôle», M. Benkhelfa confirme cette tendance qui veut que le crédit va plus vers le particulier que l‘entreprise. En guise de réponse, le représentant des banquiers se contente de suggérer à l‘industriel d‘«être un peu plus armé face à son banquier». S‘agissant de la privatisation de la banque CPA, Benkhelfa affirme que le dossier connaîtra son épilogue «avant la fin de l‘année» et qu‘«il est fort à parier que le même processus sera élargi aux autres banques publiques». Dans la foulée, concernant les délits financiers et leurs sanctions par la justice, Benkhelfa ne manquera pas de soulever qu‘il est impératif de «changer une partie de la législation». A ce propos, il dira qu‘il n‘est pas normal que «toutes les affaires arrivent chez le juge qu‘il s‘agisse de chèques sans provision ou carrément de délinquance financière à grande échelle». Pour lui, il faut présenter les différentes affaires selon leur degré de gravité et les juges devront être formés et spécialisés en droit des affaires et en droit bancaire pour parer à la délinquance financière. Il y a lieu de signaler en filigrane que notre système judiciaire est dépourvu de tribunal commercial. En définitive, M. Benkhelfa soulignera l‘importance de retrouver une bonne image des banques. Certes, les scandales financiers, médiatisés à juste titre par la presse écrite, n‘ont pas aidé à garantir une transparence. On saura dans les mois qui suivent si l‘option de privatisation aura contribué à assainir le secteur bancaire, surtout que notre pays ne peut pas se permettre de tels scandales, qui fragilisent, au demeurant, le système bancaire, lequel s‘avère être le talon d‘Achille de notre économie vis-à-vis des investisseurs qui cherchent un environnement serein et propice aux affaires. Il y va de la crédibilité de notre développement économique. M. C.