De 30 dollars en 2003, à plus de 80 dollars en 2007, le prix du baril de pétrole ne cesse d'augmenter, donnant des sueurs froides aux consommateurs piqués à vif par leurs analystes qui prédisent un baril à 100 dollars en 2008. Une des sources Cassandre n'est autre que la banque canadienne CIBC qui, dans un récent rapport sur la question, explique la raison première de cette hausse précipitée des cours de l'or noir par la consommation accrue de pétrole dans les pays producteurs, confrontés à la réduction de leurs capacités exportatrices estimées à 2,5 millions de barils à l'horizon 2010, ce qui favoriserait la flambée des prix du brut. Comme à chaque crise, les onze de l'Organisation sont directement désignés du doigt. Le rapport de la BIBC évalue la consommation quotidienne des pays membres de l'OPEP et celle des gros producteurs comme le Mexique et la Russie à 12 millions de barils par jour. Un volume de consommation suffisant, selon le rapport, pour influer sur les cours, surtout que la croissance en Chine, en Inde, en Malaisie et en Thaïlande «contribue» à cette poussée des cours. Le Centre français d'analyses stratégiques (CAS) emprunte le même raccourci. Les cours pourraient atteindre les 100 dollars le baril, mais d'ici 2015. La « raréfaction progressive des ressources » dans le monde est mise en avant pour expliquer cette hausse avec une pointe de reproche à l'OPEP qui, selon les études de cet organisme, «se montre désormais très vigilante», pour empêcher les prix de fléchir surtout que la demande mondiale se maintient à des niveaux records. Le seuil actuel de 80 dollars le baril est la dernière ligne droite avant que les cours n'atteignent les 100 dollars, selon un des analystes pétroliers qui estime que l'OPEP n'a pas les capacités nécessaires pour augmenter sa production et, donc, ne peut amortir le choc de la demande mondiale, appelée à augmenter de 1,52% en 2007. L'OPEP, qui avance cette hausse de la demande globale prévue cette année à 85,75 Mb/j et à 87,1 Mb/j pour 2008, se défend et écarte l'éventualité d'un impact sérieux sur l'équilibre du marché pétrolier. Car les raisons du raffermissement continu des cours sont à imputer, selon l'organisation des onze, à des facteurs conjoncturels dont la tension à la frontière entre la Turquie et l'Irak, les menaces météo sur les raffineries du Golfe du Mexique et les spéculations récentes sur le marché à terme après la crise des marchés financiers. La journée de lundi a été de toutes les incertitudes sur les marchés pétroliers. Le pic de 85 dollars le baril a été observé tant à New York qu'à Londres, et ce, à l'approche de la saison hivernale durant laquelle la demande mondiale augmente considérablement, coïncidant cette année avec l'exacerbation de la situation politique sur la frontière turque avec l'Irak qui connaît un développement inquiétant en prévision d'une incursion militaire turque dans le Nord de l'Irak. Si, pour le moment, la production n'est pas affectée par la donne turque, par souci de préservation des oléoducs qui passent dans la région, acheminant le pétrole irakien de Kirkouk via un oléoduc qui traverse cette zone, avant de rejoindre le terminal turc de Ceyhan, sur la Méditerranée, rien n'indique par contre que la production pourra être épargnée longtemps. Une attaque militaire affecterait forcément l'acheminement du pétrole. Le pipeline en question a très souvent été fermé au cours des cinq dernières années. Les analystes n'écartent pas, en cas d'intervention militaire, l'aggravation de la situation au Moyen-Orient, ce qui occasionnerait une instabilité certaine du marché pétrolier qui souffre déjà de nervosité pour raison d'insuffisance des stocks de brut. De 30 dollars en 2003, à plus de 80 dollars en 2007, le prix du baril de pétrole ne cesse d'augmenter, donnant des sueurs froides aux consommateurs piqués à vif par leurs analystes qui prédisent un baril à 100 dollars en 2008. Une des sources Cassandre n'est autre que la banque canadienne CIBC qui, dans un récent rapport sur la question, explique la raison première de cette hausse précipitée des cours de l'or noir par la consommation accrue de pétrole dans les pays producteurs, confrontés à la réduction de leurs capacités exportatrices estimées à 2,5 millions de barils à l'horizon 2010, ce qui favoriserait la flambée des prix du brut. Comme à chaque crise, les onze de l'Organisation sont directement désignés du doigt. Le rapport de la BIBC évalue la consommation quotidienne des pays membres de l'OPEP et celle des gros producteurs comme le Mexique et la Russie à 12 millions de barils par jour. Un volume de consommation suffisant, selon le rapport, pour influer sur les cours, surtout que la croissance en Chine, en Inde, en Malaisie et en Thaïlande «contribue» à cette poussée des cours. Le Centre français d'analyses stratégiques (CAS) emprunte le même raccourci. Les cours pourraient atteindre les 100 dollars le baril, mais d'ici 2015. La « raréfaction progressive des ressources » dans le monde est mise en avant pour expliquer cette hausse avec une pointe de reproche à l'OPEP qui, selon les études de cet organisme, «se montre désormais très vigilante», pour empêcher les prix de fléchir surtout que la demande mondiale se maintient à des niveaux records. Le seuil actuel de 80 dollars le baril est la dernière ligne droite avant que les cours n'atteignent les 100 dollars, selon un des analystes pétroliers qui estime que l'OPEP n'a pas les capacités nécessaires pour augmenter sa production et, donc, ne peut amortir le choc de la demande mondiale, appelée à augmenter de 1,52% en 2007. L'OPEP, qui avance cette hausse de la demande globale prévue cette année à 85,75 Mb/j et à 87,1 Mb/j pour 2008, se défend et écarte l'éventualité d'un impact sérieux sur l'équilibre du marché pétrolier. Car les raisons du raffermissement continu des cours sont à imputer, selon l'organisation des onze, à des facteurs conjoncturels dont la tension à la frontière entre la Turquie et l'Irak, les menaces météo sur les raffineries du Golfe du Mexique et les spéculations récentes sur le marché à terme après la crise des marchés financiers. La journée de lundi a été de toutes les incertitudes sur les marchés pétroliers. Le pic de 85 dollars le baril a été observé tant à New York qu'à Londres, et ce, à l'approche de la saison hivernale durant laquelle la demande mondiale augmente considérablement, coïncidant cette année avec l'exacerbation de la situation politique sur la frontière turque avec l'Irak qui connaît un développement inquiétant en prévision d'une incursion militaire turque dans le Nord de l'Irak. Si, pour le moment, la production n'est pas affectée par la donne turque, par souci de préservation des oléoducs qui passent dans la région, acheminant le pétrole irakien de Kirkouk via un oléoduc qui traverse cette zone, avant de rejoindre le terminal turc de Ceyhan, sur la Méditerranée, rien n'indique par contre que la production pourra être épargnée longtemps. Une attaque militaire affecterait forcément l'acheminement du pétrole. Le pipeline en question a très souvent été fermé au cours des cinq dernières années. Les analystes n'écartent pas, en cas d'intervention militaire, l'aggravation de la situation au Moyen-Orient, ce qui occasionnerait une instabilité certaine du marché pétrolier qui souffre déjà de nervosité pour raison d'insuffisance des stocks de brut.