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Le génie ressuscité
Tizi-Ouzou célèbre le centenaire de la naissance de Mohamed Iguerbouchène
Publié dans Le Midi Libre le 04 - 11 - 2007

A l'occasion de la célébration du centenaire de la naissance de Mohamed Iguerbouchène, l'association culturelle éponyme a organisé une manifestation culturelle et artistique de haut niveau qu'a abritée, deux jours durant, mercredi et jeudi derniers, la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Le programme concocté à la mémoire du monument de la musique universelle a permis au public présent de suivre les conférences qu'ont animées MM. Chérif Mammeri et Rachid Mokhtari, auteurs et journalistes, sur la vie et l'œuvre du musicien. Le public a eu aussi, à apprécier le contenu de l'exposition consacrée au génie de l'artiste à travers des photographies, des partitions musicales, des manuscrits et des articles de presse et qu'ont accueillis les murs du hall de la même infrastructure. Pour le grand plaisir des mélomanes, la soirée du jeudi a, quant à elle, été marquée par un concert de musique classique qu'a donné l'orchestre symphonique national, placé sous la direction du maestro Amine Kouider, dans la salle de spectacles de la maison de la culture de Tizi-Ouzou. Mohamed Iguerbouchene, génie et géant de la musique universelle contemporaine, est né le 13 novembre 1907 à Ath Ouchéne dans la commune d'Aghribs, wilaya de Tizi-Ouzou. Fils de Saïd Ben Akli et de Oucik Fatma, une famille modeste, il quitte son village natal, pour venir s'installer à la Casbah d'Alger et c'est là que le destin du jeune Mohamed et sa route vers la gloire se tracent. Alors qu'il n'a que 15 ans, les mélodies qu'il joue avec sa flûte subjuguent déjà. Et c'est ainsi que suite à une audition d'élèves de l'école protestante de solfège, le peintre écossais Fraser Ross, voisin des Iguerbouchene à la Casbah d'Alger, décèle en lui la graine d'artiste et le pris en charge. Mohamed Iguerbouchene est, donc, confié à un richissime et influent notable anglais (le comte Roth) en compagnie duquel il effectua un voyage vers l'Angleterre. Dans le pays du «smog», le petit génie poursuivra ses études académiques sous la houlette du professeur Levingston au Norton Collège de Londres où il apprendra l'anglais, la philosophie et la musique occidentale. Etudes qui sont sanctionnées par la réussite avec brio du concours d'entrée à la célébre Royal Academy of music. En 1925, l'artiste se produit sur le lac Constance à Bregenza en Autriche et séduira le public grâce à «Kabylia rhapsodie n°9» et «Arabic rhapsodie n° 7», deux symphonies inspirées de thèmes spécifiquement algériens. A partir de cet instant commence, alors, pour Mohamed l'ascension vers la renommée mondiale. Le périple de l'artiste se poursuivra en Italie, en Allemagne, en Suisse et même à Hollywood où il composera des musiques pour films à la demande de la Metro Goldwin Mayer et de la Paramount, deux des plus prestigieuses compagnies américaines de production cinématographique. Ne se donnant aucun répit, Iguerbouchene composera «Kabyliya», une symphonie pour orchestre, «Saraswati», un poème symphonique, «Danse devant la mort», un ballet et deux rapsodies kabyles pour grand orchestre ainsi qu'une quarantaine d'émissions littéraires originales d'une durée de trente minutes, chacune, intitulées «Chants d'amour de l'Islam» et une quarantaine d'autres, sous le titre de «Cabarets d'Orient». En 1953, ce fut la création du concerto pour piano et grand orchestre symphonique «la Rapsodie algérienne» qui remporta un grand succès. En 1955, six rapsodies kabyles pour orchestre symphonique furent écrites à Alger, ainsi qu'une vingtaine de scénarios pour la télévision. En 1956, année durant laquelle l'artiste débutera comme chef d'orchestre aux ELAK (Emission de langues arabe et kabyle), 165 oeuvres modernes composant une synthèse entre la musique orientale et occidentale sont réalisées. De 1930 à 1934, alors qu'il est membre du comité d'honneur de l'Association des journalistes, écrivains et artistes de France et d'Outre-mer, Mohamed Iguerbouchen, est l'ami intime d'Albert Camus qui le forme dans le domaine littéraire avant qu'il ne devienne, de 1939 à 1942 l'élève du professeur Destaing de l'école de Langues orientales de Paris. L'artiste comptait, aussi, parmi ses amis qu'il recevait chez lui à la rue Saint Didier à Paris la grande diva de la chanson française Edith Piaf. Outre cette dernière, on cite, aussi, Taouès Amrouche, Emmanuel Robles, Georges Auric, Vincent Scotto, Max Derrieux, Salim Hellali, Mohamed Kamal, El Hasnaoui, et le poète hindou Robindranath Tagore. En plus de son génie, Mohamed Iguerbouchen avait une grande capacité d'assimilation pour les langues. Ceux qui l'on côtoyé affirment qu'il parlait l'anglais, l'allemand et l'espagnol couramment et d'une manière très correcte comme il avait, aussi, une grande maîtrise du kabyle, de l'arabe et du français. A sa disparition, le 23 août 1966 à Hydra, dans son domicile, des suites d'un diabète, Mohamed Iguerbouchene qui est enterré au cimetière El Kettar à Alger, aura légué un trésor musical inestimable évalué à près de 600 chefs-d'œuvre.
A l'occasion de la célébration du centenaire de la naissance de Mohamed Iguerbouchène, l'association culturelle éponyme a organisé une manifestation culturelle et artistique de haut niveau qu'a abritée, deux jours durant, mercredi et jeudi derniers, la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Le programme concocté à la mémoire du monument de la musique universelle a permis au public présent de suivre les conférences qu'ont animées MM. Chérif Mammeri et Rachid Mokhtari, auteurs et journalistes, sur la vie et l'œuvre du musicien. Le public a eu aussi, à apprécier le contenu de l'exposition consacrée au génie de l'artiste à travers des photographies, des partitions musicales, des manuscrits et des articles de presse et qu'ont accueillis les murs du hall de la même infrastructure. Pour le grand plaisir des mélomanes, la soirée du jeudi a, quant à elle, été marquée par un concert de musique classique qu'a donné l'orchestre symphonique national, placé sous la direction du maestro Amine Kouider, dans la salle de spectacles de la maison de la culture de Tizi-Ouzou. Mohamed Iguerbouchene, génie et géant de la musique universelle contemporaine, est né le 13 novembre 1907 à Ath Ouchéne dans la commune d'Aghribs, wilaya de Tizi-Ouzou. Fils de Saïd Ben Akli et de Oucik Fatma, une famille modeste, il quitte son village natal, pour venir s'installer à la Casbah d'Alger et c'est là que le destin du jeune Mohamed et sa route vers la gloire se tracent. Alors qu'il n'a que 15 ans, les mélodies qu'il joue avec sa flûte subjuguent déjà. Et c'est ainsi que suite à une audition d'élèves de l'école protestante de solfège, le peintre écossais Fraser Ross, voisin des Iguerbouchene à la Casbah d'Alger, décèle en lui la graine d'artiste et le pris en charge. Mohamed Iguerbouchene est, donc, confié à un richissime et influent notable anglais (le comte Roth) en compagnie duquel il effectua un voyage vers l'Angleterre. Dans le pays du «smog», le petit génie poursuivra ses études académiques sous la houlette du professeur Levingston au Norton Collège de Londres où il apprendra l'anglais, la philosophie et la musique occidentale. Etudes qui sont sanctionnées par la réussite avec brio du concours d'entrée à la célébre Royal Academy of music. En 1925, l'artiste se produit sur le lac Constance à Bregenza en Autriche et séduira le public grâce à «Kabylia rhapsodie n°9» et «Arabic rhapsodie n° 7», deux symphonies inspirées de thèmes spécifiquement algériens. A partir de cet instant commence, alors, pour Mohamed l'ascension vers la renommée mondiale. Le périple de l'artiste se poursuivra en Italie, en Allemagne, en Suisse et même à Hollywood où il composera des musiques pour films à la demande de la Metro Goldwin Mayer et de la Paramount, deux des plus prestigieuses compagnies américaines de production cinématographique. Ne se donnant aucun répit, Iguerbouchene composera «Kabyliya», une symphonie pour orchestre, «Saraswati», un poème symphonique, «Danse devant la mort», un ballet et deux rapsodies kabyles pour grand orchestre ainsi qu'une quarantaine d'émissions littéraires originales d'une durée de trente minutes, chacune, intitulées «Chants d'amour de l'Islam» et une quarantaine d'autres, sous le titre de «Cabarets d'Orient». En 1953, ce fut la création du concerto pour piano et grand orchestre symphonique «la Rapsodie algérienne» qui remporta un grand succès. En 1955, six rapsodies kabyles pour orchestre symphonique furent écrites à Alger, ainsi qu'une vingtaine de scénarios pour la télévision. En 1956, année durant laquelle l'artiste débutera comme chef d'orchestre aux ELAK (Emission de langues arabe et kabyle), 165 oeuvres modernes composant une synthèse entre la musique orientale et occidentale sont réalisées. De 1930 à 1934, alors qu'il est membre du comité d'honneur de l'Association des journalistes, écrivains et artistes de France et d'Outre-mer, Mohamed Iguerbouchen, est l'ami intime d'Albert Camus qui le forme dans le domaine littéraire avant qu'il ne devienne, de 1939 à 1942 l'élève du professeur Destaing de l'école de Langues orientales de Paris. L'artiste comptait, aussi, parmi ses amis qu'il recevait chez lui à la rue Saint Didier à Paris la grande diva de la chanson française Edith Piaf. Outre cette dernière, on cite, aussi, Taouès Amrouche, Emmanuel Robles, Georges Auric, Vincent Scotto, Max Derrieux, Salim Hellali, Mohamed Kamal, El Hasnaoui, et le poète hindou Robindranath Tagore. En plus de son génie, Mohamed Iguerbouchen avait une grande capacité d'assimilation pour les langues. Ceux qui l'on côtoyé affirment qu'il parlait l'anglais, l'allemand et l'espagnol couramment et d'une manière très correcte comme il avait, aussi, une grande maîtrise du kabyle, de l'arabe et du français. A sa disparition, le 23 août 1966 à Hydra, dans son domicile, des suites d'un diabète, Mohamed Iguerbouchene qui est enterré au cimetière El Kettar à Alger, aura légué un trésor musical inestimable évalué à près de 600 chefs-d'œuvre.

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