La menace de la circulation en Algérie de médicaments contrefaits est bien réelle. Cette mise en garde émane du docteur Lotfi Benbahmed, président du conseil de l'Ordre des pharmaciens d'Alger. Dans une conférence de presse animée hier au Forum El-Moudjahid, le docteur Benbahmed a posé la problématique de la distribution du médicament. Il faut savoir en effet qu'il existe 400 grossistes en Algérie, alors qu'ils sont 30 au Maroc et 3 seulement en France. Dans ces pays, selon lui, «le problème de traçabilité de la chaîne de responsabilité ne se pose pas avec autant d'acuité que chez nous». Cela suppose en effet que la démultiplication des intervenants dans la chaîne de distribution complique considérablement la mission de contrôle. Ce dernier est censé couvrir pas moins de 7.000 pharmaciens dont 6.200 privés. La distribution est ainsi qualifiée par le président du Conseil de l'Ordre des pharmaciens d'Alger de « maillon faible » de la chaîne du médicament en Algérie. Il estime que cet état de fait est en rapport avec le libéralisme sauvage où évolue le secteur et qui a « permis à plusieurs personnes de s'engouffrer dans la brèche et créer ainsi un trabendo du médicament ». Le conférencier a, à ce propos, fortement critiqué certains de ses confrères qui n'hésitent pas à louer leur diplôme à de tierces personnes qui n'ont aucun rapport avec le métier. M. Benbahmed propose la criminalisation ce phénomène, pour parer à « toute dérive qui menacerait la santé publique ». Un cas concret : une pharmacienne a loué son diplôme à deux associés, l'un cordonnier et l'autre cafetier. Le conférencier a, par ailleurs, plaidé en faveur de la jeune industrie pharmaceutique nationale. Mais il souligne le fait que des « lobbyes » empêchent le développement de cette industrie dans notre pays. Il va jusqu'à suspecter ces «lobbys» de jouer dans la cour des grands. Il en veut pour preuve la suppression, sans explication, de la spécialité «pharmacie industrielle» du cursus universitaire de pharmacie. «L'industrie pharmaceutique est hautement stratégique car elle sécurise la santé publique et génère une forte valeur ajoutée, car grande créatrice d'emplois», a-t-il expliqué. La menace de la circulation en Algérie de médicaments contrefaits est bien réelle. Cette mise en garde émane du docteur Lotfi Benbahmed, président du conseil de l'Ordre des pharmaciens d'Alger. Dans une conférence de presse animée hier au Forum El-Moudjahid, le docteur Benbahmed a posé la problématique de la distribution du médicament. Il faut savoir en effet qu'il existe 400 grossistes en Algérie, alors qu'ils sont 30 au Maroc et 3 seulement en France. Dans ces pays, selon lui, «le problème de traçabilité de la chaîne de responsabilité ne se pose pas avec autant d'acuité que chez nous». Cela suppose en effet que la démultiplication des intervenants dans la chaîne de distribution complique considérablement la mission de contrôle. Ce dernier est censé couvrir pas moins de 7.000 pharmaciens dont 6.200 privés. La distribution est ainsi qualifiée par le président du Conseil de l'Ordre des pharmaciens d'Alger de « maillon faible » de la chaîne du médicament en Algérie. Il estime que cet état de fait est en rapport avec le libéralisme sauvage où évolue le secteur et qui a « permis à plusieurs personnes de s'engouffrer dans la brèche et créer ainsi un trabendo du médicament ». Le conférencier a, à ce propos, fortement critiqué certains de ses confrères qui n'hésitent pas à louer leur diplôme à de tierces personnes qui n'ont aucun rapport avec le métier. M. Benbahmed propose la criminalisation ce phénomène, pour parer à « toute dérive qui menacerait la santé publique ». Un cas concret : une pharmacienne a loué son diplôme à deux associés, l'un cordonnier et l'autre cafetier. Le conférencier a, par ailleurs, plaidé en faveur de la jeune industrie pharmaceutique nationale. Mais il souligne le fait que des « lobbyes » empêchent le développement de cette industrie dans notre pays. Il va jusqu'à suspecter ces «lobbys» de jouer dans la cour des grands. Il en veut pour preuve la suppression, sans explication, de la spécialité «pharmacie industrielle» du cursus universitaire de pharmacie. «L'industrie pharmaceutique est hautement stratégique car elle sécurise la santé publique et génère une forte valeur ajoutée, car grande créatrice d'emplois», a-t-il expliqué.