Le constat est patent. L'année qui s'achève aura été celle où on a assisté à l'explosion de la sphère commerciale spéculative, au détriment du secteur productif public ou privé. Malgré le discours ambiant, empreint de magnanimité à l'égard des entreprises créatrices d'emplois et de richesse, force est de constater que des entreprises évoluant dans la sphère de la spéculation immobilière ont brillé sur le marché. Autant le pays a besoin d'une couverture performante en matière de téléphonie, de voitures neuves à la portée des consommateurs et d'un meilleur confort dans les ménages, autant il devient préoccupant, et l'avis est largement partagé aussi bien par les opérateurs dynamiques que les responsables politiques, de voir l'économie de bazar se substituer à un segment de la production. A voir de plus près, on constate, malheureusement, que l'enrichissement suspect est visible chez une caste de « pseudo-opérateurs », dont le seul leitmotiv est de profiter de l'embellie financière que connaît le pays. Nonobstant la libéralisation du marché, les nouveaux parvenus de la sphère commerciale, sans foi ni loi, ne respectent aucune des règles élémentaires du « laisses-le faire, laisses-le aller ! », la célèbre maxime de l'économiste anglais Adam Smith. Il faut dire aussi qu'après deux années de mise en œuvre de l'accord d'association avec l'Union européenne, le rebond de l'activité économique, tel que prédit par les experts de l'UE, ne s'est pas produit. Il y aurait même urgence de faire une pause en faisant valoir les clauses de sauvegarde de certains segments productifs nationaux. Usuriers, prêteurs sur gages, pseudo-importeurs utilisant des registres du commerce de tierces personnes pour introduire des produits prohibés ou non-conformes aux règles sanitaires d'usage, manufacturiers pratiquant des tromperies sur la marchandise, contrefacteurs ayant l'outrecuidance d'exposer des produits estampillés BCR, ce fleuron de la robinetterie nationale, lors de la dernière Foire internationale d'Alger, et les exemples sont légion. Que fait l'Etat pendant ce temps ? Outre les actions de routine dévolues aux structures chargées de la répression des fraudes en tout genre, il y a lieu de mentionner que l'Algérie s'est dotée d'un conseil de la concurrence. Ce dernier, institué en 2001, a démarré son activité sur le tard mais souffre d'un ostracisme qui ne dit pas son nom. Manque de moyens, faiblesse de coordination avec les autre structures de l'Etat et enfin le faible recours des opérateurs à cette instance, souvent par méconnaissance de son rôle, font que les choses ne cessent de se gâter. Face à une nouvelle stratégie industrielle balbutiante et tâtonnante dont le seul fait saillant en cette fin d'année est le triste constat fait des 150 entreprises publiques en faillite et la détermination de l'Etat à reconquérir son rôle de locomotive de la relance économique. A la veille du nouvel an 2008, il faut bien dire que les chefs d'entreprises publiques sont inquiets, les véritables opérateurs privés en colère contre les promesses non tenues et le rôle de mineur qu'on veut toujours leur faire jouer et les spéculateurs en adoration devant une année 2007 qui les a enrichis de façon inespérée. L'année 2007 s'achève et l'année 2008 s'annonce redoutable. Il est temps pour les pouvoirs publics et les opérateurs d'accorder leurs violons en redonnant à César ce qui appartient à César. Le constat est patent. L'année qui s'achève aura été celle où on a assisté à l'explosion de la sphère commerciale spéculative, au détriment du secteur productif public ou privé. Malgré le discours ambiant, empreint de magnanimité à l'égard des entreprises créatrices d'emplois et de richesse, force est de constater que des entreprises évoluant dans la sphère de la spéculation immobilière ont brillé sur le marché. Autant le pays a besoin d'une couverture performante en matière de téléphonie, de voitures neuves à la portée des consommateurs et d'un meilleur confort dans les ménages, autant il devient préoccupant, et l'avis est largement partagé aussi bien par les opérateurs dynamiques que les responsables politiques, de voir l'économie de bazar se substituer à un segment de la production. A voir de plus près, on constate, malheureusement, que l'enrichissement suspect est visible chez une caste de « pseudo-opérateurs », dont le seul leitmotiv est de profiter de l'embellie financière que connaît le pays. Nonobstant la libéralisation du marché, les nouveaux parvenus de la sphère commerciale, sans foi ni loi, ne respectent aucune des règles élémentaires du « laisses-le faire, laisses-le aller ! », la célèbre maxime de l'économiste anglais Adam Smith. Il faut dire aussi qu'après deux années de mise en œuvre de l'accord d'association avec l'Union européenne, le rebond de l'activité économique, tel que prédit par les experts de l'UE, ne s'est pas produit. Il y aurait même urgence de faire une pause en faisant valoir les clauses de sauvegarde de certains segments productifs nationaux. Usuriers, prêteurs sur gages, pseudo-importeurs utilisant des registres du commerce de tierces personnes pour introduire des produits prohibés ou non-conformes aux règles sanitaires d'usage, manufacturiers pratiquant des tromperies sur la marchandise, contrefacteurs ayant l'outrecuidance d'exposer des produits estampillés BCR, ce fleuron de la robinetterie nationale, lors de la dernière Foire internationale d'Alger, et les exemples sont légion. Que fait l'Etat pendant ce temps ? Outre les actions de routine dévolues aux structures chargées de la répression des fraudes en tout genre, il y a lieu de mentionner que l'Algérie s'est dotée d'un conseil de la concurrence. Ce dernier, institué en 2001, a démarré son activité sur le tard mais souffre d'un ostracisme qui ne dit pas son nom. Manque de moyens, faiblesse de coordination avec les autre structures de l'Etat et enfin le faible recours des opérateurs à cette instance, souvent par méconnaissance de son rôle, font que les choses ne cessent de se gâter. Face à une nouvelle stratégie industrielle balbutiante et tâtonnante dont le seul fait saillant en cette fin d'année est le triste constat fait des 150 entreprises publiques en faillite et la détermination de l'Etat à reconquérir son rôle de locomotive de la relance économique. A la veille du nouvel an 2008, il faut bien dire que les chefs d'entreprises publiques sont inquiets, les véritables opérateurs privés en colère contre les promesses non tenues et le rôle de mineur qu'on veut toujours leur faire jouer et les spéculateurs en adoration devant une année 2007 qui les a enrichis de façon inespérée. L'année 2007 s'achève et l'année 2008 s'annonce redoutable. Il est temps pour les pouvoirs publics et les opérateurs d'accorder leurs violons en redonnant à César ce qui appartient à César.