A travers le témoignage de ce haut responsable, on retrouve tous les éléments qui plaident pour une présence militaire occidentale au Sahel. A travers le témoignage de ce haut responsable, on retrouve tous les éléments qui plaident pour une présence militaire occidentale au Sahel. L'activité terroriste au Maghreb inquiète les services secrets allemands (BND). Le premier responsable du BND, Enrst Uhrlau, a révélé, dans un entretien accordé à un hors-série de l'hebdomadaire Spiegel, Spiegel Special, à paraître aujourd'hui, que ses services observent «avec une grande inquiétude (...) ce qui est en train de se développer là-bas, qui comporte de nouvelles caractéristiques et apporte le djihad» jusqu'en Allemagne. Les déclarations de M.Uhrlau sonnent comme un signal d'alarme dirigé vers une région qui, en plus de l'affaire des touristes autrichiens, vit une situation instable à travers des poussées de violences provoquées par des groupes rebelles au Mali et au Niger. La fragilité de la région sahélienne est ainsi bien mise en évidence, ce qui arrange les affaires des Américains qui, via leur initiative de l'Africom, cherchent le moyen de justifier une présence militaire dans la région, sous prétexte de pallier le déficit en sécurité dans le Sahel. Formellement, les services secrets allemands constatent un «renforcement au Maghreb des groupes terroristes alliés au réseau islamiste Al-Qaïda», a relevé M.Uhrlau. Des propos qui contredisent les déclarations de certains spécialistes français de la lutte antiterroriste qui affirmaient l'absence de lien organique entre l'organisation El-Qaïda et les groupes terroristes opérant au Maghreb. «Sans être vus, des groupes (terroristes) qui renforcent le réseau d'Oussama ben Laden se sont établis au Maghreb», souligne le premier responsable du renseignement allemand. M.Uhrlau estime que «cette région est désormais l'un des piliers du djihad». Ce qui fait craindre le pire à l'Allemagne, pays qui n'a pas été touché par les attentats terroristes, ce sont les rapports étroits existant entre les réseaux islamistes germaniques et les maquis dans la région du Maghreb. En octobre dernier, le secrétaire d'Etat allemand à l'Intérieur, August Hanning, avait souligné que des preuves sur des «mouvements» ou «communications» entre les islamistes du Maghreb et d'Allemagne ont été établies par le BND. Le même secrétaire d'Etat a également mis en avant l'inquiétude de son pays quant à «l'existence de camps d'entraînement terroristes dans le nord du Mali». Les développements récents sur la scène sécuritaire dans la région du Sahel pourraient confirmer les craintes du responsable allemand au sens que c'est au nord du Mali qu'auraient été conduits les deux touristes autrichiens enlevés en février dernier dans le sud de la Tunisie. En Allemagne, on semble craindre un passage à l'acte à l'intérieur du pays, d'autant que le nombre d'activistes islamistes qui s'y trouvent est assez important et donc difficilement contrôlable. Pour l'heure, environ 700 personnes sont sous la surveillance des services de contre-espionnage, a indiqué M. Uhrlau à Spiegel Special. Ces derniers seraient sans doute en contact permanent avec «une douzaine de personnes», dont des Allemands convertis à l'islam, qui se sont rendus au cours de ces dernières années dans des camps d'entraînement au Pakistan ou en Afghanistan, a révélé le directeur du BND. A travers le témoignage de ce haut responsable, on retrouve tous les éléments qui plaident pour une présence militaire occidentale au Sahel, l'une des rares régions au monde non encore occupée par l'armée US. L'activité terroriste au Maghreb inquiète les services secrets allemands (BND). Le premier responsable du BND, Enrst Uhrlau, a révélé, dans un entretien accordé à un hors-série de l'hebdomadaire Spiegel, Spiegel Special, à paraître aujourd'hui, que ses services observent «avec une grande inquiétude (...) ce qui est en train de se développer là-bas, qui comporte de nouvelles caractéristiques et apporte le djihad» jusqu'en Allemagne. Les déclarations de M.Uhrlau sonnent comme un signal d'alarme dirigé vers une région qui, en plus de l'affaire des touristes autrichiens, vit une situation instable à travers des poussées de violences provoquées par des groupes rebelles au Mali et au Niger. La fragilité de la région sahélienne est ainsi bien mise en évidence, ce qui arrange les affaires des Américains qui, via leur initiative de l'Africom, cherchent le moyen de justifier une présence militaire dans la région, sous prétexte de pallier le déficit en sécurité dans le Sahel. Formellement, les services secrets allemands constatent un «renforcement au Maghreb des groupes terroristes alliés au réseau islamiste Al-Qaïda», a relevé M.Uhrlau. Des propos qui contredisent les déclarations de certains spécialistes français de la lutte antiterroriste qui affirmaient l'absence de lien organique entre l'organisation El-Qaïda et les groupes terroristes opérant au Maghreb. «Sans être vus, des groupes (terroristes) qui renforcent le réseau d'Oussama ben Laden se sont établis au Maghreb», souligne le premier responsable du renseignement allemand. M.Uhrlau estime que «cette région est désormais l'un des piliers du djihad». Ce qui fait craindre le pire à l'Allemagne, pays qui n'a pas été touché par les attentats terroristes, ce sont les rapports étroits existant entre les réseaux islamistes germaniques et les maquis dans la région du Maghreb. En octobre dernier, le secrétaire d'Etat allemand à l'Intérieur, August Hanning, avait souligné que des preuves sur des «mouvements» ou «communications» entre les islamistes du Maghreb et d'Allemagne ont été établies par le BND. Le même secrétaire d'Etat a également mis en avant l'inquiétude de son pays quant à «l'existence de camps d'entraînement terroristes dans le nord du Mali». Les développements récents sur la scène sécuritaire dans la région du Sahel pourraient confirmer les craintes du responsable allemand au sens que c'est au nord du Mali qu'auraient été conduits les deux touristes autrichiens enlevés en février dernier dans le sud de la Tunisie. En Allemagne, on semble craindre un passage à l'acte à l'intérieur du pays, d'autant que le nombre d'activistes islamistes qui s'y trouvent est assez important et donc difficilement contrôlable. Pour l'heure, environ 700 personnes sont sous la surveillance des services de contre-espionnage, a indiqué M. Uhrlau à Spiegel Special. Ces derniers seraient sans doute en contact permanent avec «une douzaine de personnes», dont des Allemands convertis à l'islam, qui se sont rendus au cours de ces dernières années dans des camps d'entraînement au Pakistan ou en Afghanistan, a révélé le directeur du BND. A travers le témoignage de ce haut responsable, on retrouve tous les éléments qui plaident pour une présence militaire occidentale au Sahel, l'une des rares régions au monde non encore occupée par l'armée US.