Le dossier des essais nucléaires français dans la région de Reggane revient sur les devants de la scène. Ce triste épisode de l'histoire continue à alimenter les polémiques et les débats les plus vifs. La France qui s'entête à ne pas reconnaître ses crimes coloniaux refus de rouvrir le dossier, à l'heure même où du côté algérien, l'avocate Fatima Benbraham, présidente de l'instance algérienne pour la décolonisation des relations algéro-françaises, est en train de préparer un dossier complet afin de porter plainte contre l'Etat français devant la Cour pénale internationale, car l'ancienne puissance coloniale est coupable dans cette affaire de «crime contre l'humanité». Dans un film-documentaire qui sera diffusé aujourd'hui même sur la chaîne de télévision Al Jazeera, des experts français interpellent également leur gouvernement sur la nécessité d'œuvrer à effacer les séquelles des essais nucléaires français dans la région de Reggane dans le Sud de l'Algérie. Ce film-documentaire revient sur la destruction totale de cette région du Sahara et de son écosystème ainsi que sur les séquelles psychologiques, avec des témoignages à l'appui, alors que la France ne cessait de clamer que la zone où elle a effectué ses essais était déserte et dénuée de toute forme de vie, dans une tentative de tromper l'opinion publique internationale. A cet égard, Maître Benbraham, à l'instar de nombreux autres interlocuteurs algériens, estime que tous les rapports français sur ces essais nucléaires au Sahara ont ignoré les milliers de victimes, car les atrocités commises ont été longtemps occultées, en soutenant que les essais étaient à caractère scientifique. Il faut savoir qu'en plus des conséquences sur la population de la région, certains spécialistes n'hésitent pas à parler d'un acte de génocide perpétré en 1961 contre 150 prisonniers algériens qui ont été attachés à un kilomètre du lieu d'un essai nucléaire à Reggane. Mais ce crime tu par la France demeure toujours impuni. Certes, l'indemnisation des victimes des essais nucléaires français en Algérie a été tout de même évoquée par un député à l'APN. Toutefois, aucune démarche officielle n'a été accomplie par l'Etat algérien pour faire toute la lumière sur cette tragédie dont la plaie ne s'est pas encore cicatrisée dans la mémoire algérienne. Il est vrai aussi que le ministre chargé des Relations avec le Parlement qui s'exprimait à la place du Chef du gouvernement avait déclaré à l'époque que le gouvernement avait pris des mesures de protection des populations habitant dans les régions qui ont été le théâtre de ces essais, notamment les villes de Reggane et Kezzal, et que les victimes de ces essais nucléaires peuvent demander à la France une indemnisation pour les dégâts causés. Aujourd'hui, le débat a été relancé et la France est plus que jamais dans le collimateur. Néanmoins, connue pour sa résolution à passer sous silence les chapitres sombres de l'histoire coloniale, il ne faut guère s'attendre de la part de la France à une quelconque repentance sur ce volet. Rappelons enfin que le 13 février 1960 la Ve République a procédé, sous la présidence du général De Gaulle, aux premiers essais nucléaires à Hamoudia, près de Reggane. Cet essai ne fut pas le dernier, car la France a procédé à une série de plus de 15 essais, entre 1960 et 1966. On ne peut ignorer le fait que les populations de Reggane et d´In Ekker à Tamanrasset souffrent encore des effets de ces essais qui ont coûté la vie à des milliers de personnes et engendré des maladies graves. S. A. Le dossier des essais nucléaires français dans la région de Reggane revient sur les devants de la scène. Ce triste épisode de l'histoire continue à alimenter les polémiques et les débats les plus vifs. La France qui s'entête à ne pas reconnaître ses crimes coloniaux refus de rouvrir le dossier, à l'heure même où du côté algérien, l'avocate Fatima Benbraham, présidente de l'instance algérienne pour la décolonisation des relations algéro-françaises, est en train de préparer un dossier complet afin de porter plainte contre l'Etat français devant la Cour pénale internationale, car l'ancienne puissance coloniale est coupable dans cette affaire de «crime contre l'humanité». Dans un film-documentaire qui sera diffusé aujourd'hui même sur la chaîne de télévision Al Jazeera, des experts français interpellent également leur gouvernement sur la nécessité d'œuvrer à effacer les séquelles des essais nucléaires français dans la région de Reggane dans le Sud de l'Algérie. Ce film-documentaire revient sur la destruction totale de cette région du Sahara et de son écosystème ainsi que sur les séquelles psychologiques, avec des témoignages à l'appui, alors que la France ne cessait de clamer que la zone où elle a effectué ses essais était déserte et dénuée de toute forme de vie, dans une tentative de tromper l'opinion publique internationale. A cet égard, Maître Benbraham, à l'instar de nombreux autres interlocuteurs algériens, estime que tous les rapports français sur ces essais nucléaires au Sahara ont ignoré les milliers de victimes, car les atrocités commises ont été longtemps occultées, en soutenant que les essais étaient à caractère scientifique. Il faut savoir qu'en plus des conséquences sur la population de la région, certains spécialistes n'hésitent pas à parler d'un acte de génocide perpétré en 1961 contre 150 prisonniers algériens qui ont été attachés à un kilomètre du lieu d'un essai nucléaire à Reggane. Mais ce crime tu par la France demeure toujours impuni. Certes, l'indemnisation des victimes des essais nucléaires français en Algérie a été tout de même évoquée par un député à l'APN. Toutefois, aucune démarche officielle n'a été accomplie par l'Etat algérien pour faire toute la lumière sur cette tragédie dont la plaie ne s'est pas encore cicatrisée dans la mémoire algérienne. Il est vrai aussi que le ministre chargé des Relations avec le Parlement qui s'exprimait à la place du Chef du gouvernement avait déclaré à l'époque que le gouvernement avait pris des mesures de protection des populations habitant dans les régions qui ont été le théâtre de ces essais, notamment les villes de Reggane et Kezzal, et que les victimes de ces essais nucléaires peuvent demander à la France une indemnisation pour les dégâts causés. Aujourd'hui, le débat a été relancé et la France est plus que jamais dans le collimateur. Néanmoins, connue pour sa résolution à passer sous silence les chapitres sombres de l'histoire coloniale, il ne faut guère s'attendre de la part de la France à une quelconque repentance sur ce volet. Rappelons enfin que le 13 février 1960 la Ve République a procédé, sous la présidence du général De Gaulle, aux premiers essais nucléaires à Hamoudia, près de Reggane. Cet essai ne fut pas le dernier, car la France a procédé à une série de plus de 15 essais, entre 1960 et 1966. On ne peut ignorer le fait que les populations de Reggane et d´In Ekker à Tamanrasset souffrent encore des effets de ces essais qui ont coûté la vie à des milliers de personnes et engendré des maladies graves. S. A.