Le dernier rapport semestriel du CNES évite soigneusement de mentionner le taux actuel du chômage, préférant insister sur l'année 2007 où il est descendu à 11,8% ou encore donner en exergue la « tendance à la décrue » allant de 2000 à 2007, passant de 29,5% à 11,8%. Mais, aucun chiffre sur le taux de chômage pour l'année 2008, pourtant la note de conjoncture du CNES concerne tout le premier semestre 2008. Pourquoi veut-on cacher les chiffres relatifs au chômage pour l'exercice 2008 ? Est-ce le talon d'Achille du gouvernement ? En effet, ceci cache mal une tendance à la hausse d'autant que le graphique illustrant le taux de chômage dans le rapport de conjoncture dont nous avons une copie montre clairement un rebond du chômage entre 2007 et 2008. en 2007, justement, les pouvoirs publics se sont empressés de brandir la prouesse jamais réalisée (11,8%), cela dans l'optique de glorifier leurs efforts consentis dans ce domaine. Mais, il semblerait que l'exercice 2008 ne leur donne plus raison. Si le taux de chômage a été contenu sous la barre de 12%, selon le CNES, l'emploi précaire a gagné du terrain. Autrement dit, le souci du résultat fait l'impasse sur l'efficacité des actions menées dans la lutte contre le chômage. En cela, les postes d'emplois qui entrent dans le recensement relatif au chômage, sont des emplois précaires où l'on peut retrouver les Contrats pré-emplois (CPE), les emplois jeunes et les contrats d'insertion. En effet, de l'aveu même des rédacteurs de la note de conjoncture du CNES, « la préoccupation majeure de la structure de l'emploi en 2008, est le déclin des contrats à durée indéterminée (CDI) en faveur d'une prédominance des emplois précaires, ce que le CNES appelle courtoisement les «emplois d'attente». «Les emplois d'attente tous dispositifs confondus (ESIL, TUP, HIMO, IAIG ) ont permis le placement de 500.000 personnes et de 400.000 au premier semestre 2008. Et pour cause, 143.000 algériens gagnent moins de 4.500 dinars par mois, selon une récente enquête du ministère de la Solidarité nationale. De plus, ces malheureux travailleurs ne bénéficient d'aucune couverture sociale. Dès lors, le chômage baisse certes, mais force est de relever que l'emploi précaire est en pleine explosion, provoquant de facto une progression de la pauvreté. Mais, qu'importe. Précarité ou pas, il semblerait que les pouvoirs publics sont obnubilés par le chiffre mais se soucient moins de l'efficacité des actions menées. Ce qui donne matière à réflexion sur la pertinence des chiffres avancés, d'autant que ce n'est pas un secret de polichinelle de dire que l'emploi précaire ne produit aucun effet sur la productivité. M. C. Le dernier rapport semestriel du CNES évite soigneusement de mentionner le taux actuel du chômage, préférant insister sur l'année 2007 où il est descendu à 11,8% ou encore donner en exergue la « tendance à la décrue » allant de 2000 à 2007, passant de 29,5% à 11,8%. Mais, aucun chiffre sur le taux de chômage pour l'année 2008, pourtant la note de conjoncture du CNES concerne tout le premier semestre 2008. Pourquoi veut-on cacher les chiffres relatifs au chômage pour l'exercice 2008 ? Est-ce le talon d'Achille du gouvernement ? En effet, ceci cache mal une tendance à la hausse d'autant que le graphique illustrant le taux de chômage dans le rapport de conjoncture dont nous avons une copie montre clairement un rebond du chômage entre 2007 et 2008. en 2007, justement, les pouvoirs publics se sont empressés de brandir la prouesse jamais réalisée (11,8%), cela dans l'optique de glorifier leurs efforts consentis dans ce domaine. Mais, il semblerait que l'exercice 2008 ne leur donne plus raison. Si le taux de chômage a été contenu sous la barre de 12%, selon le CNES, l'emploi précaire a gagné du terrain. Autrement dit, le souci du résultat fait l'impasse sur l'efficacité des actions menées dans la lutte contre le chômage. En cela, les postes d'emplois qui entrent dans le recensement relatif au chômage, sont des emplois précaires où l'on peut retrouver les Contrats pré-emplois (CPE), les emplois jeunes et les contrats d'insertion. En effet, de l'aveu même des rédacteurs de la note de conjoncture du CNES, « la préoccupation majeure de la structure de l'emploi en 2008, est le déclin des contrats à durée indéterminée (CDI) en faveur d'une prédominance des emplois précaires, ce que le CNES appelle courtoisement les «emplois d'attente». «Les emplois d'attente tous dispositifs confondus (ESIL, TUP, HIMO, IAIG ) ont permis le placement de 500.000 personnes et de 400.000 au premier semestre 2008. Et pour cause, 143.000 algériens gagnent moins de 4.500 dinars par mois, selon une récente enquête du ministère de la Solidarité nationale. De plus, ces malheureux travailleurs ne bénéficient d'aucune couverture sociale. Dès lors, le chômage baisse certes, mais force est de relever que l'emploi précaire est en pleine explosion, provoquant de facto une progression de la pauvreté. Mais, qu'importe. Précarité ou pas, il semblerait que les pouvoirs publics sont obnubilés par le chiffre mais se soucient moins de l'efficacité des actions menées. Ce qui donne matière à réflexion sur la pertinence des chiffres avancés, d'autant que ce n'est pas un secret de polichinelle de dire que l'emploi précaire ne produit aucun effet sur la productivité. M. C.