La situation des PME algériennes n'est pas à louer. Malgré l'importance du rôle que jouent ces dernières dans n'importe quelle économie, ces entités ne semblent pas constituer un souci majeur pour les autorités algériennes. Pour preuve, environ 10% de PME algériennes disparaissent annuellement, selon des déclarations de M. Zaïm Bensassi, président du conseil consultatif pour le développement de la PME faites hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Le rôle de l'Etat n'a jamais été aussi indispensable qu'il l'est aujourd'hui selon le même intervenant. Le peu de PME algériennes déjà existantes trouvent du mal à survivre dans les conditions actuelles : une politique d'importation « sauvage » et un marché informel de plus en plus intense. Par conséquent, le rôle de l'Etat, s'il se veut efficace, doit faire des efforts pour lutter contre ces deux aspects. Selon le même intervenant, l'intervention de l'Etat doit être directe pour que les entreprises nationales progressent et se développent. « Le but c'est que ces PME puissent répondre à une demande intérieure et ainsi éviter le recours à l'importation » a-t-il clarifié. Ceci, selon lui, fait partie du rôle de l'Etat en tant que régulateur et stratège. L'intervention de l'Etat est nécessaire, à savoir qu'une production locale est indispensable à travers tous ses opérateurs économiques. Le président du conseil consultatif pour le développement de la PME a expliqué qu'une telle démarche de la part de l'Etat est très loin de s'opposer à l'économie de marché. « De pareilles démarches s'inscrivent plutôt dans une politique de patriotisme économique » a-t-il avancé. « Il faut savoir que le patriotisme économique existe un peu partout dans le monde même dans les pays les plus développés » a-t-il ajouté. Il a, en outre, tenu à souligner qu'il existe une différence entre le patriotisme économique et le protectionnisme qui vise à bloquer la concurrence extérieure. La situation économique actuelle appelle à s'alarmer. Dans le cadre de la population de la PME et de l'artisanat, le secteur public ne représente que 0.15%. S'agissant du secteur industriel, «le pays ne possède pas d'industrie» selon M. Bensassi. « La déstructuration a apporté une situation contraignante, à savoir les grands groupes industriels qui existaient, et c'est toutes les unités de sous-traitance qui ont disparu avec » a-t-il expliqué. « Nous le payons très cher puisque actuellement on a une véritable déferlante sur l'importation » a-t-il ajouté. La restructuration du secteur coûterait très cher, selon le même spécialiste, mais elle en vaut la peine puisqu'elle est en mesure de contribuer d'une manière efficace dans le développement de l'économie nationale. La première étape dans cette restructuration, à en croire les propos de M. Bensassi, serait de reconstituer le tissu industriel déjà existant. Les secteurs qui se tiennent en tête de liste ce sont les secteurs de l'agroalimentaire et l'industrie pharmaceutique. L.B. La situation des PME algériennes n'est pas à louer. Malgré l'importance du rôle que jouent ces dernières dans n'importe quelle économie, ces entités ne semblent pas constituer un souci majeur pour les autorités algériennes. Pour preuve, environ 10% de PME algériennes disparaissent annuellement, selon des déclarations de M. Zaïm Bensassi, président du conseil consultatif pour le développement de la PME faites hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Le rôle de l'Etat n'a jamais été aussi indispensable qu'il l'est aujourd'hui selon le même intervenant. Le peu de PME algériennes déjà existantes trouvent du mal à survivre dans les conditions actuelles : une politique d'importation « sauvage » et un marché informel de plus en plus intense. Par conséquent, le rôle de l'Etat, s'il se veut efficace, doit faire des efforts pour lutter contre ces deux aspects. Selon le même intervenant, l'intervention de l'Etat doit être directe pour que les entreprises nationales progressent et se développent. « Le but c'est que ces PME puissent répondre à une demande intérieure et ainsi éviter le recours à l'importation » a-t-il clarifié. Ceci, selon lui, fait partie du rôle de l'Etat en tant que régulateur et stratège. L'intervention de l'Etat est nécessaire, à savoir qu'une production locale est indispensable à travers tous ses opérateurs économiques. Le président du conseil consultatif pour le développement de la PME a expliqué qu'une telle démarche de la part de l'Etat est très loin de s'opposer à l'économie de marché. « De pareilles démarches s'inscrivent plutôt dans une politique de patriotisme économique » a-t-il avancé. « Il faut savoir que le patriotisme économique existe un peu partout dans le monde même dans les pays les plus développés » a-t-il ajouté. Il a, en outre, tenu à souligner qu'il existe une différence entre le patriotisme économique et le protectionnisme qui vise à bloquer la concurrence extérieure. La situation économique actuelle appelle à s'alarmer. Dans le cadre de la population de la PME et de l'artisanat, le secteur public ne représente que 0.15%. S'agissant du secteur industriel, «le pays ne possède pas d'industrie» selon M. Bensassi. « La déstructuration a apporté une situation contraignante, à savoir les grands groupes industriels qui existaient, et c'est toutes les unités de sous-traitance qui ont disparu avec » a-t-il expliqué. « Nous le payons très cher puisque actuellement on a une véritable déferlante sur l'importation » a-t-il ajouté. La restructuration du secteur coûterait très cher, selon le même spécialiste, mais elle en vaut la peine puisqu'elle est en mesure de contribuer d'une manière efficace dans le développement de l'économie nationale. La première étape dans cette restructuration, à en croire les propos de M. Bensassi, serait de reconstituer le tissu industriel déjà existant. Les secteurs qui se tiennent en tête de liste ce sont les secteurs de l'agroalimentaire et l'industrie pharmaceutique. L.B.