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L'Algérie exprime son profond regret
Après le mandat d'arrêt lancé contre Omar el Bachir
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 03 - 2009

M. Ahmed Ben Bella, président du Groupe des sages de l'Union africaine, a affirmé jeudi à Addis Abeba que la décision de la Cour pénale internationale (CPI) d'inculper le président soudanais Omar El-Bachir risque d'aggraver davantage la situation au Soudan et au Darfour.
M. Ahmed Ben Bella, président du Groupe des sages de l'Union africaine, a affirmé jeudi à Addis Abeba que la décision de la Cour pénale internationale (CPI) d'inculper le président soudanais Omar El-Bachir risque d'aggraver davantage la situation au Soudan et au Darfour.
Une dépêche de l'APS, datée de jeudi, indique que la décision de la Cour pénale internationale de lancer un mandat d'arrêt contre le président de la République du Soudan, M. Omar Hassan El Bachir, a été accueillie avec "un profond regret" par l'Algérie. "Cette décision constitue un grave précédent porteur de menaces réelles pour la paix, la sécurité et la stabilité au Soudan et dans la région",.Tout en marquant son ferme rejet de la pratique du deux poids deux mesures, et de la politisation de la justice internationale, l'Algérie renouvelle son attachement à la demande exprimée par l'Union africaine et la Ligue des Etats arabes en faveur d'une suspension de la procédure engagée par la Cour pénale internationale pour permettre la poursuite des efforts en cours visant un règlement rapide et durable de la crise au Darfour. L'Algérie déplore qu'une telle décision ait été prise en dépit des graves menaces qu'elle fera peser sur la poursuite des efforts de paix et de la réconciliation visant au règlement politique de la crise le Darfour ainsi que sur la stabilité et la sécurité de l'ensemble de la région. L'Algérie exprime sa "vive inquiétude" de voir ainsi compromettre l'ensemble des efforts déployés jusqu'ici par la communauté internationale, en particulier l'Union africaine, la Ligue des Etats arabes, l'Organisation de la conférence islamique et le Mouvement des pays non-alignés, pour circonscrire et régler cette crise. L'Algérie appelle au devoir et à la responsabilité des membres du Conseil de sécurité dans le maintien de la paix et de la sécurité internationale et les exhorte à appuyer l'équité, partout dans le monde, en donnant suite à la demande arabe et africaine de suspension de la procédure de la Cour pénale internationale. Tout en renouvelant sa solidarité et son soutien actifs au Soudan, l'Algérie ne ménagera aucun effort pour accompagner la démarche collective de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes pour le règlement de la crise au Darfour et la préservation de la souveraineté, de l'unité et de l'intégrité territoriale de ce pays frère.
Pour sa part, M. Ahmed Ben Bella, président du Groupe des sages de l'Union africaine, a affirmé jeudi à Addis Abeba que la décision de la Cour pénale internationale (CPI) d'inculper le président soudanais Omar El-Bachir risque d'aggraver davantage la situation au Soudan et au Darfour. "La situation au Soudan et au Darfour, en particulier, constitue un test redoutable pour notre continent.
Une décision scabreuse
Déjà fragile, cette situation risque de s'aggraver davantage depuis la décision de la Cour pénale internationale d'inculper un chef d'Etat africain en exercice, le président Omar El-Bachir, pour de prétendus crimes qu'il aurait commis", a averti M. Ben Bella à l'ouverture de la 5ème session du Groupe.
Le président du Groupe des sages de l'Union africaine s'est interrogé sur l'opportunité, la légitimité et la pertinence de cette décision "susceptible de mettre en danger les progrès réalisés dans la recherche d'un règlement pacifique de la crise du Darfour, pour laquelle la communauté internationale s'est engagée et continue de s'investir". Il a en outre indiqué que l'Union africaine (UA) va solliciter les Nations unies pour réclamer l'"interruption" de la procédure judiciaire lancée par la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre du président soudanais Omar Hassan Al-Bachir. Dans une déclaration à la presse, l'ambassadeur du Burkina Faso et président du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA, Bruno Zidouemba, a affirmé que "le CPS a décidé de poursuivre les démarches entamées vis-à-vis de la communauté internationale et surtout du Conseil de sécurité de l'ONU pour qu'il interrompe ce processus engagé, pour permettre et donner une chance à la paix au Soudan".
M. Zidouemba a précisé qu'une demande a été adressée au président de la Commission africaine, Jean Ping, afin de dépêcher à New York, dans les plus brefs délais, "une délégation de haut niveau pour entreprendre ces démarches auprès du Conseil (de sécurité) et du secrétaire général de l'ONU". Cette délégation, selon le président du CPS, sera chargée "de réitérer le souhait et la requête de l'UA exprimés par les chefs d'Etat" lors du dernier sommet, en février, pour que le Conseil de sécurité suspende cette procédure et encourage la paix. Le CPS a ouvert jeudi à Addis Abeba une réunion extraordinaire en vue d'examiner la question du mandat d'arrêt émis la veille par la CPI contre le président soudanais.
Cette réunion regroupe les ambassadeurs des pays membres du CPS ainsi que l'ambassadeur du Soudan auprès de l'UA et le représentant de la Ligue arabe à l'UA. Mercredi, le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, avait estimé que ce mandat d'arrêt "menaçait la paix au Soudan" et que "les impératifs de justice ne (pouvaient) ignorer les impératifs de paix". Cette position a déjà été énoncée plusieurs fois par les 53 Etats membres de l'UA. On rappellera que la CPI a délivré mercredi un mandat d'arrêt contre Omar Al-Bachir, le premier contre un chef d'Etat, pour "crimes de guerre et crimes contre l'humanité" au Darfour, région de l'Ouest du Soudan en proie à un conflit depuis février.
R. M.
Une dépêche de l'APS, datée de jeudi, indique que la décision de la Cour pénale internationale de lancer un mandat d'arrêt contre le président de la République du Soudan, M. Omar Hassan El Bachir, a été accueillie avec "un profond regret" par l'Algérie. "Cette décision constitue un grave précédent porteur de menaces réelles pour la paix, la sécurité et la stabilité au Soudan et dans la région",.Tout en marquant son ferme rejet de la pratique du deux poids deux mesures, et de la politisation de la justice internationale, l'Algérie renouvelle son attachement à la demande exprimée par l'Union africaine et la Ligue des Etats arabes en faveur d'une suspension de la procédure engagée par la Cour pénale internationale pour permettre la poursuite des efforts en cours visant un règlement rapide et durable de la crise au Darfour. L'Algérie déplore qu'une telle décision ait été prise en dépit des graves menaces qu'elle fera peser sur la poursuite des efforts de paix et de la réconciliation visant au règlement politique de la crise le Darfour ainsi que sur la stabilité et la sécurité de l'ensemble de la région. L'Algérie exprime sa "vive inquiétude" de voir ainsi compromettre l'ensemble des efforts déployés jusqu'ici par la communauté internationale, en particulier l'Union africaine, la Ligue des Etats arabes, l'Organisation de la conférence islamique et le Mouvement des pays non-alignés, pour circonscrire et régler cette crise. L'Algérie appelle au devoir et à la responsabilité des membres du Conseil de sécurité dans le maintien de la paix et de la sécurité internationale et les exhorte à appuyer l'équité, partout dans le monde, en donnant suite à la demande arabe et africaine de suspension de la procédure de la Cour pénale internationale. Tout en renouvelant sa solidarité et son soutien actifs au Soudan, l'Algérie ne ménagera aucun effort pour accompagner la démarche collective de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes pour le règlement de la crise au Darfour et la préservation de la souveraineté, de l'unité et de l'intégrité territoriale de ce pays frère.
Pour sa part, M. Ahmed Ben Bella, président du Groupe des sages de l'Union africaine, a affirmé jeudi à Addis Abeba que la décision de la Cour pénale internationale (CPI) d'inculper le président soudanais Omar El-Bachir risque d'aggraver davantage la situation au Soudan et au Darfour. "La situation au Soudan et au Darfour, en particulier, constitue un test redoutable pour notre continent.
Une décision scabreuse
Déjà fragile, cette situation risque de s'aggraver davantage depuis la décision de la Cour pénale internationale d'inculper un chef d'Etat africain en exercice, le président Omar El-Bachir, pour de prétendus crimes qu'il aurait commis", a averti M. Ben Bella à l'ouverture de la 5ème session du Groupe.
Le président du Groupe des sages de l'Union africaine s'est interrogé sur l'opportunité, la légitimité et la pertinence de cette décision "susceptible de mettre en danger les progrès réalisés dans la recherche d'un règlement pacifique de la crise du Darfour, pour laquelle la communauté internationale s'est engagée et continue de s'investir". Il a en outre indiqué que l'Union africaine (UA) va solliciter les Nations unies pour réclamer l'"interruption" de la procédure judiciaire lancée par la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre du président soudanais Omar Hassan Al-Bachir. Dans une déclaration à la presse, l'ambassadeur du Burkina Faso et président du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA, Bruno Zidouemba, a affirmé que "le CPS a décidé de poursuivre les démarches entamées vis-à-vis de la communauté internationale et surtout du Conseil de sécurité de l'ONU pour qu'il interrompe ce processus engagé, pour permettre et donner une chance à la paix au Soudan".
M. Zidouemba a précisé qu'une demande a été adressée au président de la Commission africaine, Jean Ping, afin de dépêcher à New York, dans les plus brefs délais, "une délégation de haut niveau pour entreprendre ces démarches auprès du Conseil (de sécurité) et du secrétaire général de l'ONU". Cette délégation, selon le président du CPS, sera chargée "de réitérer le souhait et la requête de l'UA exprimés par les chefs d'Etat" lors du dernier sommet, en février, pour que le Conseil de sécurité suspende cette procédure et encourage la paix. Le CPS a ouvert jeudi à Addis Abeba une réunion extraordinaire en vue d'examiner la question du mandat d'arrêt émis la veille par la CPI contre le président soudanais.
Cette réunion regroupe les ambassadeurs des pays membres du CPS ainsi que l'ambassadeur du Soudan auprès de l'UA et le représentant de la Ligue arabe à l'UA. Mercredi, le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, avait estimé que ce mandat d'arrêt "menaçait la paix au Soudan" et que "les impératifs de justice ne (pouvaient) ignorer les impératifs de paix". Cette position a déjà été énoncée plusieurs fois par les 53 Etats membres de l'UA. On rappellera que la CPI a délivré mercredi un mandat d'arrêt contre Omar Al-Bachir, le premier contre un chef d'Etat, pour "crimes de guerre et crimes contre l'humanité" au Darfour, région de l'Ouest du Soudan en proie à un conflit depuis février.
R. M.


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