Après avoir observé un retrait en coulisses pour des tractations imposées par la situation dangereuse qui menacé son règne illégitime, a la suite de la chute de Ben Ali et de la contamination des pays de la région par le « printemps Arabe », et après avoir joué le premier acte, en marquant le point de départ de la tragédie nationale par l'attitude autiste et le ton méprisant adoptés par la forme de l'annonce faite par son porte-parole le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia le 30 mars dernier, en affirmant que le pouvoir algérien sera le seul maitre de la mise en scène de cette tragédie qui se profile inévitablement et le seul maitre de son exécution, a savoir qu'il ne laissera aucune initiative à la société civile, et qu'il saura tenir la communauté internationale a distance de la scène en menant de main de maitre les débats, nous voila maintenant face à l'entrée en scène de l'acte 2 de cette tragédie. Le pouvoir algérien inaugure dans la théâtralisation de la vie politique, en inscrivant l'acte II de la mise en œuvre de sa stratégie de survie, dans une volonté de reconquête de l'opinion publique nationale et internationale, par l'étouffement et la discréditation dans l'œuf de toute tentative d'influence de celles-ci par l'effet « printemps Arabe », a travers la multiplication soudaine des sorties médiatiques du président de la république et du chef du gouvernement, d'une part, et a travers les procédés de gestion des conflits sur le terrain de la contestation sociale par les forces de sécurité, d'autre part. Le pouvoir Algérien s'est donc engagé pour la restauration de la solvabilité de son image, qu'il lui est indispensable pour affronter la communauté internationale sur le terrain de la résolution 1973 de l'ONU, qui instaure la protection des populations civiles en cas où la sécurité de celles-ci vient à être menacée et à ne plus être assurée, ce qui sera certainement le cas pour la population algérienne dans le bras de fer imposé par ce pouvoir illégitime, dans une course contre la montre de plus en plus haletante, au regard de la tragédie qui se profile et dont les symptômes de son rapprochement nous parviennent de toute part sur plusieurs fronts, par l'affrontement des forces de sécurité avec la population et la rumeur qui gonfle de plus en plus « d'en découdre avec le système ». Le pouvoir procède déjà depuis quelque temps à des manœuvres grandeur nature, en faisant d'une pierre deux coups : roder les techniques d'étouffement des marches et des rassemblements des populations dans les villes par les forces de sécurité pour éviter les confrontations violentes en prévision des déferlantes a venir en empêchant leur déroulement, et permettre aux Baltaguias , cette force de répression de l'ombre contre les populations civiles, qui à été mise en place pour tromper la vigilance de l'opinion internationale, et à la dissuader de se servir des violences commises de leur part contre les populations civiles comme preuves d'inculpation des forces de sécurité de l'état, laissant supposer des conflits internes à la population, et d'un autre côté, semer la confusion dans les esprits de la population locale pour la démotiver et affecter sa solidarité, de procéder a des exercices grandeur nature et affiner leur techniques d'intimidation et de parasitage des actions citoyennes de la population civile. Les « Baltaguias », ce sont ces brigades de répression habillés en civil et appartenant à la police politique, qui interviennent dans les lieux de rassemblement des populations contestataires armés de couteaux, de sabres, de barres de fer, de pierres, de bouteilles en verre et de toutes autres armes blanches. Leur mission : intimider, terroriser, dissuader les participants aux marches et aux manifestations pacifiques et parasiter le déroulement de la contestation dans tous ses aspects. Pour preuve que ces brigades appartiennent aux services de la police politique, elles agissent en plein jour et à visage découvert au su et au vu de la police et de la justice, sans être inquiétées. Elles interviennent généralement en masse et par surprise. On à pu les voir en action autour des marches du samedi et puis lors du dénouement spectaculaire de la mise en scène du conflit des gardes communaux en passant de leur menace de radiation et de désarmement de la part du ministre de l'intérieur à la satisfaction de toutes leur demandes quelques temps après. C'est dire que les grandes manœuvres de manipulation, auxquelles le pouvoir nous a habitués lors de la tragédie précédente, celle des années 90 sont de retour, mais cette fois ci sans les GIA et « leurs massacres ». On peut s'attendre probablement à un nouveau style de maquillage de massacres dans cette nouvelle tragédie avec les baltaguias comme principaux acteurs. Sur le plan médiatique, tout le monde et surtout la communauté internationale a bien pu constater la sortie très minutieusement orchestrée et outrageusement médiatisée du président de la république Abdelaziz Bouteflika à Tamanrasset, à prés de 3000 Km au sud d'Alger le mardi 05 avril, ayant comme objectif la distillation d' images de bain de foule et de liesses populaires avec une mention tactique de no comment, car il n'a pratiquement prononcé aucune parole à l'adresse de la nation, ni même à la population qui a été amassée sur son itinéraire au cours de son séjour dans cette ville, et à qui on ne demande que de jouer le rôle de figurant et de simulateur de liesse. Il était évident, qu'effectuer une sortie a Bab el Oued en s'adressant directement à la nation à Alger centre, serait avéré suicidaire, lorsqu'on sait ce qui est arrivé à Nicolae Ceausescu, surnommé « le Génie des Carpates », en pareille circonstance. Le président de la république Abdelaziz Bouteflika, n'à donc voulu prendre aucun risque, et a préféré aller à l'extrême sud, loin des centres urbains où la population l'attend de pied ferme, pour effectuer son retour de l'hibernation dans laquelle il s'est plongé depuis que les dictateurs Arabes sont tombés en disgrâce dans les perceptions populaires a la suite de la fuite de Ben Ali, et affronter la population algérienne par médias interposés, accompagné d'un dispositif impressionnant des medias publics, télévision, radio et la presse écrite aussi bien publique que privée acquise au pouvoir, pour diffuser a l'adresse de la population algérienne et à la communauté internationale son apparent retour en grâce, du reste grabataire et que les médias acquis à sa cause trouvent « athlétique » !. C'était donc au premier ministre Ahmed Ouyahia, comme à l'accoutumée, d'exécuter les basses besognes et de dire ce que le président n'a pu pouvoir dire lors de son périple dans le sud, comme indiqué par la stratégie de communication concoctée par les conseillers du président. C'était donc à l'occasion de l'ouverture des travaux de la 4e session ordinaire du conseil national du RND dont il est le SG, qui s'est déroulée hier à Zéralda, que Ahmed Ouyahia s'est adressé à l'opposition visiblement pressé de réagir par ses paires ; devant la rumeur populaire qui gronde à « en découdre avec le système », et devant la détermination et l'ampleur de la contestation nationale qui appelle à la fin du système illégitime et discrédité, à la dissolution de la police politique perverse, criminelle et mafieuse, à la mise en place d'une assemblée constituante qui garantit l'élaboration d'une constitution, pour rendre possible la mise en place des fondations de la nouvelle république Algérienne à la place de l'actuelle qui est en faillite, où tous les algériens et toutes les algériennes auront recouvré tous leurs droits et toute leur dignité, à ce jour bafoués par les commanditaire du gouvernement de façade qui n'a pour mission que blatérer leur ordres. Le pouvoir Algérien est plus que jamais aux abois. Ahmed Ouyahia, n'a pas hésité, pendant son intervention hier lors de ces travaux, de dresser l'éventail de la main de l'étranger en instrumentalisant la sacralité de nos valeureux Martyres en les prenant à témoin comme de vulgaires pièces de change dans une transaction commerciale. Il est apparu ridicule dans ses gesticulations sans conviction, et dépourvu d'arguments d'analyses dignes du rang d'un chef d'état dans l'exercice des responsabilités de sa fonction. Pour une sortie à la reconquête du pouvoir à travers la restauration de son image écorchée vif, par le développement des événements historiques récents dans la région et dans le pays, on peut dire que le pire est à venir pour la population, car ce pouvoir qui semble aux abois, tellement son image à subi une dégradation irréversible, que le scénario à la libyenne n'est malheureusement pas à écarter, à moins qu'une sagesse miraculeuse ne se manifeste spontanément de nulle part pour venir à notre secours, comme ne cessent de le souhaiter nos concitoyens. Lectures: