L'université algérienne vit aujourd'hui des moments difficiles et décisifs qui sont en fait la conséquence directe d'une surpopulation estudiantine croissante (galopante) et incontrôlable mais aussi d'une monopolisation de sa gestion par une poignée d'individus qui pensent être délégués pour faire la pluie et le beau temps en son sein, non pas pour sa bonne gestion sur la base de critères (normes) universels de modernité et de progrés faisant le succès des autres universités dans le reste du monde. Les résultats néfastes d'une pareille gestion centralisée et stérile a complètement marginalisé l'enseignant dans sa propre université le léguant au dernier plan (rang), sa voix n'est pas écoutée, sa présence est ignorée, sa dignité n'est pas respectée et même sa vie est quelques fois menacée (de nombreux enseignants ayant fait l'objet de menaces et d'agressions physiques à l'intérieur même de l'enceinte de leur université). Cette gestion néfaste des affaires de la communauté a généré des dérives personnelles et des excès gravissimes (abus de confiance et de pouvoir, conflits d'intéret dans les offres d'appel, contraintes sur des enseignants lors des délibérations, excès de zèle administratif, détournement de quotas de logements, décisions arbitraires et sans nécessité de justification, isolement et « bounkérisation » des gestionnaires dans leur citadelle, leur totale déconnexion de la réalité du terrain qu'ils essayent toujours d'embellir, accaparement de matériels, de locaux et d'équipements de laboratoires, …). Ajoutons à cela, la bureaucratisation résultant de la multiplication des strates administratives et la diversification des comités, des commissions et des conseils de toute sorte ont réussi a avorté toute ambition et tout esprit d'initiative chez un grand nombre d'universitaires, convertis en salariés carriéristes courant derrière des promotions, des grades et des petits privilèges qui en découlent (H'chicha talba M'aicha !!!). La sous-traitance des travaux d'autrui qu'à généré le recours excessif aux co-tutelles (qui a l'image de l'opération de jumelage des villes qui n'a eu comme seul résultat que les séjours touristiques offerts aux familles des signataires, au frais de la princesse trésor publique) a fait des universitaires locaux des « Khemass » travaillant pour faire aboutir les projets de l'étranger (n'ayant pour la plupart aucun impact sur l'économie du pays) et en plus au frais du trésor publique, en contre partie de quelques séjours touristiques en période de soldes, de fin d'année ou de réveillon !!! Si le diplôme tue le savoir… le carriérisme l'enterre !!! k. Louzazna (universitaire). * facebook * twitter