C'est autour de cet enjeu que se mène la bataille politique aujourd'hui. Le hirak veut la transition et l'EM veut des élections qui désigneront des « élus légitimes » pour mener la future transition. Le hirak a senti instinctivement que la proposition de l'EM est un piège. Aucune élection ne sera transparente et crédible si le MINISTERE DE L'INTERIEUR, le MINISTERE DE LA JUSTICE, la GENDARMERIE et la DGSN n'échappent pas au contrôle de l'EM par le biais du DRS. Car si dans les villes d'Oran, Alger, Tizi-Ouzou, Constantine, Annaba… il y a des militants structurés qui surveilleront les urnes, dans les villes moyennes et petites, le dépouillement des urnes se fera avec la complaisance du commandant de la brigade de la gendarmerie, du commissaire de police et du chef de daira. Ces structures feront élire les candidats du FLN et du RND sur instruction de l'EM. Ces deux partis auront la majorité à l'Assemblée Nationale. Moussa el Hadj aura remplacé El Hadj Moussa. Comment faire pour éviter ce scénario diabolique qui se répète depuis 30 ans? La solution est une transition dirigée par une présidence collégiale qui aura autorité sur toutes les institutions de l'Etat, en particulier la GENDARMERIE et la DGSN. Un gouvernement composé de technocrates gérera entre-temps les affaires courantes. Une transition de 6 à 12 mois est nécessaire pour remettre la GENDARMERIE et la DGSN, ainsi que les autres institutions, à la disposition de la République et non à la disposition du régime.