1er octobre 2009 Appliqué depuis le 14 Août dernier, le nouveau week-end ne semble pas convenir à tout le monde. Pis, cette mesure a semé la pagaille au sein des institutions. Ces dernières ont été obligées d'aménager leur week-end à leur convenance. Ainsi, les sociétés ont vu leurs horaires être chamboulés, tandis que les citoyens se sont retrouvés dans une totale confusion. Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Le Conseil des ministres, a décidé de faire du vendredi et du samedi les jours de repos hebdomadaire. Après une période de flottement durant laquelle les travailleurs et les chefs d'entreprise étaient dans l'attente de plus de détails sur les modalités d'application de cette décision, le gouvernement, tout en précisant que le vendredi restera une journée officielle de repos, a laissé le choix aux entreprises de décider par elles-mêmes de leur deuxième journée de repos. Conséquence de cette situation : chacun a son week-end. S'exprimant sur le réaménagement du travail suite au nouveau week-end semi-universel, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, a affirmé que le vendredi restera jour de repos officiel, tant que les dispositions de la loi n'auront pas été modifiées. En précisant, à ce sujet, que si pour l'administration l'organisation du travail a été décidée par un décret exécutif, le secteur économique doit, pour sa part, définir la répartition du travail en fonction des 40 heures que l'employé doit assurer pendant cinq jours de la semaine. Dans le cas où une entreprise ne peut assurer ses 40 heures de travail pendant cinq jours, cette dernière compensera les heures restantes le samedi ou le vendredi, en fonction de son organisation. Une mesure qui semble avoir supprimé définitivement la notion de week-end en Algérie. Mis à part le vendredi qui doit rester «intouchable » en raison des sensibilités religieuses, chaque institution a défini la répartition de ses heures de travail. De ce fait, les fonctionnaires ne pourront plus profiter de la totalité du week-end. Pour leur part, les citoyens vivent dans une totale confusion. Auparavant, les jours du repos et de travail étaient clairs, alors qu'avec ce «chamboulement», le citoyen n'est même pas informé des jours de fermeture des entreprises. Quant aux établissements scolaires, la question qui semblait avoir été tranchée est encore d'actualité. Ceux-ci vont désormais ouvrir le samedi ainsi que l'après-midi du mardi. Pour compenser, entre autres, la journée du jeudi, notamment pour les classes à double vacation. Les banques et institutions financières qui ont déjà adopté le week-end semi-universel, n'ont pas à changé leurs habitudes. Concernant les journaux, après avoir décidé de les faire paraître les vendredis, les directeurs de presse ont été contraints de revenir sur leur décision. La cause ? Les imprimeries, organismes étatiques, avaient refusé d'imprimer les quotidiens pour le vendredi. Le samedi, censé remplacer le jeudi comme jour chômé et payé, n'arrange pas beaucoup de secteurs, tenus de travailler pendant cette journée. C'est le cas de la poste, qui a décidé de fermer uniquement le vendredi. L'enseignement supérieur, qui a annoncé sa décision de fermeture vendredi et samedi, avant les vacances d'été, sera-t-il aussi obligé de revoir son calendrier ? En ce qui concerne les entreprises, à chacune son calendrier. Sans prendre la précaution d'afficher des notes pour informer les citoyens des heures d'ouverture et de fermeture. Ces derniers sont déconcertés, et la formule du vendredi-samedi ne leur semble pas aussi claire que celle du jeudi-vendredi. S. A.