Chaque année, des centaines d'hectares de pins d'Alep – plantés dans le cadre du Barrage vert dans les années 1970, dans des opérations de reboisement – sont envahis et ravagés par les chenilles processionnaires ; une espèce brune comportant des taches orangées, recouverte de poils. Les services des forêts de la wilaya de Naâma sont appelés à une campagne de traitement des bandes de pins d'Alep de la région. Cette espèce de conifère à feuillage résistant est infestée par la chenille processionnaire qui est entrée dans sa dernière phase (L5) larvaire. Des multitudes de nids sont formés dès le premier stade (L1) sur les branches des pins, passant ainsi toutes les étapes larvaires de (L1 à L5), une fois parvenues à maturité, elles vivent en colonies, et se déplacent en file indienne pour enfin s'enfouir dans le sol et se convertir plus tard en papillons. Ce type de ver est nuisible et dangereux pour les êtres humains et même pour les animaux ; il y a risque de maladies des yeux, le trachome et la conjonctivite, il provoque une réaction urticarienne avec de fortes démangeaisons qui proviennent d'une fine poussière qui se détache de plaques situées sur le dos et la partie postérieure de la chenille ; ces grattages sur la peau se traduisent souvent par des eczémas et demeurent souvent inguérissables. La lutte anti-processionnaire devrait se faire normalement dès la fécondation qu'on appelle premier stade (L1) (septembre-octobre), maintenant qu'elle est à son dernier stade (L5), il ne reste plus que le ramassage et l'incinération, la chasse deviendrait difficile une fois sur terre en train-train, sinon attendre la métamorphose au mois de juin, la chasse aux papillons par la glu, car une fois le mâle est dans le piège, c'est toute une armada de papillons femelles qui est prise. Le papillon, qui est la forme «adulte» de la chenille, éclot durant l'été entre juin et septembre selon les conditions climatiques. Aucun traitement, du moins pour le moment, n'est à signaler de la part des services des forêts qui devront normalement agir sur ce danger environnemental. Les associations écologiques appellent, de ce fait, les pouvoirs publics à une campagne de traitement de cette bande qui s'allonge sur des dizaines de kilomètres, jouxtant la RN 6, partant du sud de la wilaya en allant vers les Hauts-Plateaux nord et ouest. A défaut d'un traitement à temps, les arbres de pins commencent à être infestés par ce type de ver. B. Henine