Le premier Congrès international de la chirurgie esthétique et plastique s'est déroulé durant deux jours les 22 et 23 mars 2018 au niveau de l'hôtel Sheraton à Oran, et a vu la participation de près de 300 invités de l'Algérie, la Tunisie, la Turquie, l'Angleterre, les Etats-Unis et la France. L'occasion pour le président du Congrès, le Dr Mustapha Aït Aïssa, de souligner l'importance d'informer la population «sur la différence absolue entre la médecine esthétique et la chirurgie plastique reconstructive esthétique. Ce sont deux mondes différents», dit-il. Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Cette rencontre scientifique était organisée par le Collège algérien de chirurgie plastique reconstructive et esthétique qui se situe à Oran, en collaboration avec Nova Event. Le Dr Mustapha Aït Aïssa, président du Congrès et fondateur du Collège algérien de chirurgie plastique reconstructive, nous explique que le collège en question est une société savante agréée par le ministère de l'Intérieur depuis 2015. «L'histoire de la chirurgie plastique en Algérie est fraîche, bien que l'Académie de médecine en Algérie, elle, est plus que centenaire. C'était l'unique spécialité qui n'était pas encore enseignée, alors en rentrant de l'étranger moi qui suis plasticien diplômé, je me suis dit qu'il fallait regrouper tous les gens qui font de la réparation au sein d'une école de réflexion.» Il s'agit là du premier collège de chirurgiens plasticien en Algérien, d'où, dira notre interlocuteur, la nécessité de faire connaître cette discipline à la population algérienne. Notre interlocuteur indique que la discipline de chirurgie esthétique a été créée par le ministère de l'Enseignement supérieur et il est utile de savoir, dit-il, que le diplôme de chirurgien plasticien reconstructeur existe. Et de dire : «La première promotion d'une dizaine de diplômés est née en 2017 et la chirurgie plastique reconstructive esthétique, ce sont d'abord des médecins chirurgiens diplômés dans différentes spécialités mais qui vont faire d'une sur-spécialité dans un domaine de reconstruction.» Par souci de crédibilité et de professionnalisme, le Dr Aït Aïssa nous dira que le collège a instauré une charte indiquant que nul ne peut prétendre parler de la chirurgie plastique en Algérie sans l'autorisation de ce collège. Ainsi, durant deux jours, il était beaucoup question de communiquer autour des futures innovations dans le domaine de la chirurgie plastique, notamment les questions de chirurgie esthétique du visage, chirurgie esthétique, chirurgie buccale et maxillo-faciale, chirurgie des brûlures, réparation des fentes labiales, chirurgie cervico-faciale, chirurgie reconstructive, chirurgie traumatologique, de même que des communications sur les dernières avancées en chirurgie plastique. En parallèle, dans une salle mitoyenne, se tenaient des communications autour de la médecine esthétique, qui ne cesse d'attirer des patients. «La demande en Algérie en matière d'esthétique est davantage de l'ordre de l'obésité, la liposuccion, les augmentations mammaires, du postérieur, et les rhinoplasties», nous dira le docteur Djaïder Djamel, médecin morphologue. A. B.