Le président de la Confédération africaine de football (CAF) Ahmad Ahmad a estimé qu'il était impossible d'appliquer l'Assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) sur toutes les compétitions africaines malgré une première expérience lors de la phase finale du Championnat d'Afrique des nations CHAN-2018 disputé au Maroc. «C'est quasiment impossible d'appliquer l'assistance vidéo sur toutes les compétitions, mais c'est une décision qui repose sur le Comité exécutif. Certaines personnes pensent que le CHAN est une compétition qui a peu de valeur car il n'y a aucune obligation imposée aux pays afin de participer et d'ailleurs, plusieurs grandes équipes préfèrent ne pas y participer. La CAF ne peut pas forcer les équipes à participer au CHAN. C'est à eux que vous devriez demander pourquoi ils ne souhaitent pas y prendre part», a déclaré Ahmad dans un entretien avec le journal égyptien Al-Masry Al-Youm. L'Assistance vidéo à l'arbitrage a été testée à deux reprises par l'instance africaine lors du CHAN-2018 au Maroc et à l'occasion de la Supercoupe de la CAF entre le WA Casablanca et le TP Mazembe en février dernier. Plusieurs clubs africains dont Al-Ahly d'Egypte ont plaidé pour l'utilisation de l'assistance vidéo notamment en Ligue des champions, la compétition la plus lucrative et la plus prestigieuse de la CAF. D'autre part, le patron de l'instance africaine a estimé que sa première année d'exercice à la tête de la CAF a été difficile. «Cela fait 14 mois que je suis en poste, et nous nous sommes heurtés à un certain nombre de difficultés que nous nous efforçons de résoudre dans l'intérêt du football africain. En ce moment, la situation juridique de la CAF me préoccupe beaucoup. Nous souhaitons que la CAF soit régie par les lois internationales et non par la loi égyptienne. J'en ai discuté avec le ministre de la Jeunesse et des Sports (égyptien), Khaled Abdel Aziz qui s'est montré ouvert et qui nous a signifié sa volonté de clore ce sujet», a-t-il souligné. «Nous ne cherchons pas d'avantages particuliers. La CAF est une institution internationale qui réunit 54 pays et il serait donc logique que cette instance soit gouvernée par les lois internationales. Sinon quelle serait la différence entre la CAF et la Fédération égyptienne de football si nous sommes régis par le droit égyptien ?», s'est-il demandé. Ahmad Ahmad avait été élu à la tête de la CAF le 16 mars 2017 à Addis-Abeba après sa victoire contre son rival Issa Hayatou qui avait présidé l'institution pendant 28 ans.