Les dépenses de la Caisse de la Sécurité sociale pour la prise en charge du diabète ont dépassé les 37 milliards de dinars durant l'exercice 2017. Ce chiffre représente 19,6% de sa dépense globale en remboursement de médicament. Ce sont les chiffres donnés par le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale qui a réagi à la polémique soulevée suite à la déclaration de Mourad Zemali sur les patients atteints de diabète. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le ministre du Travail a déclaré la semaine dernière que l'autosurveillance glycémique quotidienne pour les malades diabétiques n'est pas obligatoire. Des propos qui ont fait polémique. Le département que dirige Mourad Zemali a décidé de réagir pour démentir les déclarations selon lesquelles les malades diabétiques bénéficient d'un nombre restreint de bandelettes réactives pour l'autosurveillance de la glycémie. «Ces informations ont été, selon le contenu des articles de presse, établis suite à des exploitations des déclarations de Monsieur le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale lors de sa dernière visite à la wilaya de Boumerdès ayant trait à l'utilisation des bandelettes réactives et leur gestion par les services de la Cnas qui, tout en ayant répondu, a tenu à souligner qu'il procédera aux vérifications nécessaires avec la Cnas. Cependant, les propos ont été mal interprétés par certains médias, induisant ainsi en erreur le lecteur et surtout les malades», a déclaré ce département dans un communiqué rendu public. Pour éclaircir les choses, le ministère du Travail a rappelé que la prise en charge des malades diabétiques de type 1 insulinodépendants ainsi que les malades diabétiques de type 2 non stabilisés traités par hypoglycémiants oraux et insulino-requérants en traitement associé, ne sont pas concernés par une limitation ou restriction du nombre de bandelettes réactives dès lors qu'ils sont mis sous insuline. La prise en charge d'une boîte de bandelettes par trimestre, poursuit-il, concerne uniquement et exclusivement les malades chroniques de type 2 stabilisés traités par hypoglycémiants oraux et non insulino-requérants et ce, conformément aux normes de bonne pratique médicale, aux normes et standards universels et recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Néanmoins, souligne-t-on, pour les malades diabétiques de type 2 chez qui une insulinothérapie a été instaurée par le médecin traitant, la totalité des bandelettes réactives prescrites sont prises en charge après accord médical de la Cnas. Le département que dirige M. Zemali précise que le nombre de malades diabétiques pris en charge par la Cnas durant l'exercice 2017 s'élevait à 1 479 244 malades dont 446 596 de type 1 (insulino- dépendant) et 1 032 648 de type 2 (non insulino-dépendant). Le nombre de boîtes de bandelettes réactives prises en charge par la Cnas au cours de l'exercice 2017, «importés à des proportions inquiétantes», a été de 8 515 869 boîtes correspondant à un montant de 13 513 990 995 DA représentant la somme de 117 871 705,15 dollars US. Outre la prise en charge des bandelettes réactives, ajoute-t-on, l'Etat a consenti des efforts considérables en matière de médicaments relatifs à cette maladie au regard des dépenses y afférentes qui se sont élevées, durant l'exercice 2017, à 37 765 933 859, 76 DA dont 7 900 857 706,49 DA pour les antidiabétiques oraux et 29 865 076 153,27 DA pour les insulines, soit 19,6% de la dépense globale en remboursement du médicament. S. A.