Après bien des péripéties qui ont failli gripper pour longtemps la machine du complexe sidérurgique El Hadjar, filiale du groupe Sider, des lueurs d'espoir se font jour. Depuis bien longtemps, rares ont été les produits de ce complexe qui prennent la mer et/ou la route vers un pays étranger. Un chargement de quelque 15 000 tonnes de brames est sur le point d'être expédié vers l'Italie à partir du port de Annaba, selon la cellule de communication de ce fleuron de l'industrie nationale. Ceci démontre, si besoin est, le degré de conscience des travailleurs et de leur direction pour le même but : relever le défi de l'exportation. L'offensive tous azimuts de la direction et des travailleurs du complexe ne s'arrête pas là. Dans une démarche innovante, il projette la tenue de trois foires-expositions pour la promotion des différents produits de l'usine. Elles seront organisées durant ces mois d'octobre et novembre à Alger (2 foires) et en Mauritanie (1 foire). Ces initiatives œuvrent à redonner à l'usine sa vitalité qui avait été malmenée par ceux introduits dans le complexe pour défendre leur parrain, le sulfureux député de Annaba. Ils tenaient illégalement le syndicat avec en plus une totale main mise sur le comité de participation. Leurs actions ne coïncident nullement avec ceux qui vont au charbon, n'ayant pour seul souci que la sauvegarde de leur outil de production qui fait vivre plus de 4 000 travailleurs. D'où l'organisation de leur récente marche, en ce début de semaine, appelant à interdire l'accès à toute personne étrangère au complexe dans le but de l'empêcher d'interférer dans la gestion de celui-ci. Les banderoles affichées lors de cette marche et les interventions des travailleurs à la tribune, comme celles brandies au mois d'août écoulé, lors de la marche réclamant le retrait de confiance au syndicat non élu, vœu qui a d'ailleurs été exaucé par le patron de la centrale syndicale, visaient les mêmes personnes : Baha Eddine Tliba et ses acolytes. «Depuis leur introduction au sein du complexe, ces personnes ne seraient intéressées que par une seule chose : accaparer les sommes de plus de 26 milliards de dinars destinées à la deuxième phase de réhabilitation de l'usine à travers leurs entreprises de sous-traitance en écartant tout concurrent par la pression et les menaces», diront plusieurs travailleurs rencontrés lors des mouvements de protestation à l'intérieur du complexe. A. Bouacha