C'était en l'air : Rabah Saâdane n'est plus responsable de la DTN. Nommé en remplacement de Fodil Tikanouine, qui, lui était recruté au lendemain de l'élection de la nouvelle équipe fédérale conduite par Kheireddine Zetchi, Saâdane abandonne ses charges à la Direction technique nationale quelques jours après avoir «raté» le rendez-vous de Londres consacré par la Fifa à l'analyse de la dernière phase finale de la Coupe du monde disputée en Russie. Officieusement, Saâdane n'a pu se rendre en Angleterre en raison d'une erreur administrative qui l'a privé du visa d'entrée au Royaume Uni. Une aberration qui n'était pas du goût du «Cheikh» qui avait informé sa hiérarchie, en vain. C'était, en définitive, une(basse) manœuvre pour l'inciter à quitter ses fonctions. Des responsables de la Fédération n'étaient, semble-t-il, pas «contents» du travail accompli par Saâdane et ses collaborateurs en direction des sélections de jeunes. Les sorties prématurées de l'EN U21 puis celle des U17 dans les qualifications de leur CAN respective auraient été mal perçues. Le soutien de Saâdane à son DEN, Boualem Charef, n'était pas non plus pour plaire aux détracteurs de l'ancien sélectionneur des Verts. La nomination d'entraîneurs ramenés du «cercle» de l'ancien driver de l'USMH aurait exaspéré des membres du BF/FAF, à leur tête M. Zetchi. Ce dernier n'a pas daigné associer les deux responsables de développement du football au sein de la structure fédérale aux tractations menées avec des entraîneurs espagnols que la FAF veut installer au niveau du centre des équipes nationales ouvert récemment à Khemis Miliana. Ce n'était que la goutte de trop ! Saâdane, que le nouveau président de la FAF a désigné il y a une année, n'a jamais été «autorisé» à mettre son savoir au profit des entraîneurs nationaux de l'EN A. D'abord sous le règne de Madjer où, malgré les orientations de Zetchi, Saâdane s'est retrouvé en marge de toutes les décisions liées au fonctionnement de la sélection. Puis, lors de la désignation du Djamel Belmadi que Saâdane avait, pourtant, «recommandé» aux responsables de la fédération juste après le limogeage de Lucas Alcaraz. Une école espagnole qui continue d'inspirer Zetchi en dépit de l'échec essuyé sous Alcaraz. D'autres démissions devront suivre le départ de celui grâce à qui l'Algérie a connu ses meilleurs moments de bonheur. M. B.