Après avoir auditionné, la semaine écoulée, la députée Salima Ghezali, la commission de médiation et de règlement des conflits au sein du FFS a fait de même, hier samedi, avec un autre parlementaire du parti. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Il s'agit de l'ex-chef du groupe parlementaire du parti, Chaffa Bouaïche qui devait se faire auditionner la semaine dernière en compagnie de sa collègue d'Alger. Le député de Béjaïa, qui soutenait «n'avoir pas reçu» une quelconque convocation pour ce faire, affirmait avoir appris la nouvelle de sa convocation par-devant cette commission alors qu'il était alité à l'hôpital lui qui se devait de se faire opérer. Une délicate intervention chirurgicale qui a dû être reportée d'ailleurs. Ce pourquoi Bouaïche a sollicité et obtenu le report de son audition à hier samedi. Une audition par-devant les 11 membres de cette commission que coordonne Ahmed Sili, qui a duré. Car le député de Béjaïa devait répondre de nombre de griefs, notamment ses publications sur son compte personnel sur Facebook concernant plusieurs sujets ayant trait à la capitale des Hammadites, dont notamment des affaires de foncier et d'accusations portées à l'encontre d'hommes d'affaires sans se référer au parti. Une semaine auparavant, ce fut la députée d'Alger, Salima Ghezali qui s'est «expliquée» devant la commission de médiation et de règlement des conflits sur sa contribution publiée, en août dernier sur un média électronique où elle s'est attaquée avec virulence à l'institution militaire avec des «suspicions » dans les derniers remaniements qu'elle a connus. Une sortie qui a contraint le Premier secrétaire national du FFS à établir un rapport et de le soumettre à l'instance présidentielle du parti. Ceci dit, les membres de ladite la commission de médiation et de règlement des conflits au sein du FFS n'auraient encore pas délibéré au sujet de ces deux députés, réputés pour avoir fait partie du fameux «cabinet noir» dont on n'a avoué l'existence que le jour de son «démantèlement» lors du congrès extraordinaire du printemps. C'était le 20 avril dernier quand l'équipe pilotée par Ali Laskri a réussi à «déboulonner» les Baloul et compères de cette «officine occulte» dont tout le monde parlait mais que personne n'a vue, ou n'a osé voir, pour dire vrai. Le député de Boumerdès a promis, dans la foulée de ce sacre, un «assainissement démocratique» et de «restituer» le FFS à ses militants. D'où, d'ailleurs, l'intention prêtée à Laskri de réduire à défaut de pouvoir en venir à bout, de la présence des «relais » ou des «résidus » du défunt cabinet noir dans les structures du parti. Un assainissement mené avec méthode puisque, tout comme pour Bouaïche et Ghezali, tous les cadres restés fidèles à l'ancienne équipe, ont été, d'abord, dessaisis de leurs responsabilités organiques avant de se voir, pour certains d'entre eux, les plus «rebelles» certainement, d'être traînés devant la commission de médiation et de règlement des conflits dans l'optique de leur éjection des rangs du parti. L'exemple de l'ex-membre de l'instance présidentielle du FFS et proche collaborateur du défunt chef charismatique du parti, Rachid Halet, radié du parti, sonne comme un avertissement à tous ceux, parmi les militants et cadres du parti tentés par une trajectoire autre que celle tracée par la direction du parti. M. K.