La Faculté des lettres arabes et des langues étrangères de l'Université Djilali-Bounaâma vient d'organiser un colloque national auquel ont pris part les spécialistes de la traduction et autres chercheurs activant dans ce domaine, venus de 8 universités du pays. Ce colloque a planché sur «La traduction des langues de spécialités en Algérie, de l'université au marché de la traduction». La majorité des intervenants ont fait l'inventaire des contraintes dans le domaine de la formation des traducteurs et des enseignants de la traduction au sein de l'université algérienne, contraintes liées à l'insuffisance des moyens pédagogiques, à l'absence d'objectifs clairs et spécifiés, à la maîtrise très insuffisante des langues étrangères par les futurs traducteurs. Au titre des recommandations, il a été émis le vœu de la création d'un institut national de la traduction qui sera chargé de l'établissement d'un pont de communication entre l'Algérie et les autres Etats, entre les langues pour se connaître et se faire connaître, qui contribuera à l'ouverture aux autres et surtout au transfert des connaissances scientifiques et technologiques via la traduction des textes des langues de spécialités telles que la médecine, la pharmacie, l'économie, entre autres. Il a été relevé que, jusqu'à présent, la traduction s'est confinée aux actes juridiques de transfert de propriété avec toutes sortes de lacunes dues justement à l'insuffisance de la maîtrise des langues étrangères de spécialités. Ce colloque à caractère national a réuni des professeurs venus de 8 universités du pays. On s'est accordé à dire qu'aujourd'hui, si l'université forme des traducteurs, elle n'a pas encore les moyens de former des enseignants de la traduction, d'où la nécessité de revoir les programmes, les méthodes et les objectifs qui manquent pour l'instant de vision claire et précise. Karim O.