La crise qui couve au sein du FFS ne semble pas s'estomper. Derniers développements en date qui confirment le fait, le retrait public de deux membres du secrétariat national qui rejoignent, ainsi, deux membres de l'instance présidentielle qui réclament la tête du Premier secrétaire national du parti. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Après Soufiane Chioukh et Hayat Taiati qui ont vertement réclamé le renvoi de Mohamed Hadj-Djilani de la tête du secrétariat national du parti, lors de la dernière session du conseil national, c'est au tour d'autres cadres dirigeants du doyen des partis de l'opposition qui rejoignent ce qui s'apparente à une véritable «rébellion» contre notamment Ali Laskri, le coordinateur de l'instance présidentielle du FFS. C'est ainsi que l'ancien premier secrétaire national du parti, Abdelmalek Bouchafa, s'est retiré de son poste de conseiller dans le cabinet consultatif rattaché au présidium. Il en est de même de Mohamed Achir qui a abandonné son poste au sein du secrétariat national. Ce qui est nouveau dans cette démarche qui sent la «désobéissance» est qu'elle emprunte des sentiers publics puisque l'un et l'autre ont publié sur leurs pages officielles sur Facebook, leur retrait de leurs postes «par respect des statuts et règlement intérieur du parti», écrivent-ils. Plus que cela, des membres du conseil fédéral d'Alger, dont justement Hayat Taiati, ont recouru au même réseau social Facebook pour faire circuler les images d'un petit rassemblement tenu, samedi dernier, au siège national du parti, et où les présents ont appelé au «respect des statuts et des règlements», le «départ, sans condition, du premier secrétaire, Mohamed Hadj-Djilani» mais aussi à ce que les «décisions au sein de l'instance présidentielle soient prises de manière collégiale». Concernant ce dernier point, on apprend d'une source proche de la direction nationale du FFS que l'ex-députée Taiati n'avait pas assisté à la dernière réunion de l'instance présidentielle à l'issue de laquelle la confiance a été renouvelée à Mohamed Hadj-Djilani au poste de premier secrétaire national du parti. Contacté, hier dimanche, le chargé à la communication du FFS nie toute crise au sein du parti. «Le FFS est concentré sur sa campagne de boycott et cela ne nous étonne pas qu'à chaque fois que nous prenons une décision qui dérange le pouvoir, celui-ci fait tout pour neutraliser le parti à travers sa police politique», affirme Juba Abbou qui estime que cela prouve que le FFS «est sur sa ligne politique inviolable fidèle à celle prônée par son leader, feu Aït-Ahmed et ses compagnons». M. K.