Après les étudiants, c'est au tour des enseignants de l'enseignement supérieur de décider de manifester contre le cinquième mandat. Le Conseil national des enseignants du supérieur, (Cnes) a décidé de marquer l'événement en appelant à des rassemblements, le mardi 5 mars, au sein des universités sur tout le territoire national. L'appel a été lancé par les deux ailes du syndicat. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - C'est au tour des enseignants universitaires de dire non au cinquième mandat. Le Conseil national des enseignants du supérieur a déjà appelé les enseignants universitaires à participer aux côtés de la population lors des manifestations du vendredi, 1er mars. Le Cnes veut, cependant, que les enseignants universitaires puissent marquer, à l'instar de l'appel des étudiants, des journalistes et des avocats, leur soutien, à travers une action, aux manifestations populaires contre le cinquième mandat. Le Cnes a donc lancé un appel à des sit-in à travers l'ensemble des universités du pays, pour ce mardi 5 mars. Pourtant, Abdelhafid Milat, coordonnateur du syndicat, explique qu'il ne veut pas que cette action ait un caractère syndical. «C'est une action politique et sociale de soutien au peuple qui s'est soulevé contre le cinquième mandat et nous ne voulons pas qu'elle soit une action syndicale, mais une action de l'ensemble des enseignants universitaires, car nous ne voulons pas que la famille universitaire reste en marge de ce mouvement populaire, nous voulons exprimer notre soutien et notre rejet comme l'ont fait les autres corps par une action pacifique, car nous devons jouer notre rôle par rapport à ce qui se passe dans le pays», a expliqué M. Milat. Cette journée de mardi, dit-il, sera une journée de colère dans l'ensemble des universités du pays mais aussi une journée de soutien de la famille universitaire au peuple algérien. L'appel de ce mardi a été lancé par les deux ailes du Cnes. Les deux files conductrices du syndicat n'ont pas encore réussi à se réconcilier, mais semblent avoir trouvé un terrain d'entente pour cette action. «Oui, nous avons aussi appelé à des sit-in, pour ce mardi, au sein de toutes les universités du pays pour exprimer notre rejet du cinquième mandat et exprimer notre adhésion à ce mouvement populaire qui marque l'histoire de l'Algérie», a déclaré Abdelmalek Azzi, coordonnateur du Cnes également. S. A.