Pour le 14e vendredi consécutif, les Sétifiens (hommes, femmes et enfants) ont manifesté pour réclamer le départ des personnalités au pouvoir liées au Président déchu Abdelaziz Bouteflika et affirmer leur rejet de la présidentielle organisée le 4 juillet pour élire son successeur. Malgré le jeûne et la chaleur, la motivation des gens de Sétif était toujours intacte. Devant le siège de la Wilaya, bâtiment considéré comme l'épicentre de la contestation et le lieu de rendez-vous incontournable des manifestants depuis le vendredi 22 février, les Sétifiens scandaient des slogans pour exprimer leur attachement aux revendications du Hirak qui exigent le départ pur et simple des figures de l'ancien système, notamment le chef de l'Etat Abdelkader Bensalah et le Premier ministre Noureddine Bedoui ainsi que l'instauration d'un Etat civil et démocratique. Réitérant leur refus de l'organisation de l'élection présidentielle le 4 juillet, les Sétifiens ont appelé à « la transition démocratique et l'édification d'un Etat de droit et de libertés », à l'indépendance de la justice et au jugement des corrompus. «Pas d'élections, bande de mafieux», «un Etat civil, pas un Etat militaire», scandaient-ils notamment. Plusieurs slogans visaient directement le chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, tels que «Gaïd Salah dégage !» et «Peuple et armée sont frères, mais Gaïd Salah avec les traîtres». Les manifestants n'ont cessé d'entonner l'hymne national et des chants patriotiques. Déterminés et résolus comme toujours, les Sétifiens promettent de continuer le combat jusqu'à la satisfaction de leurs revendications des plus légitimes. I. S.
