Bouhamza, Oued-Ghir , Draâ-el-Gaïd , Ferraoun, Beni Mlikeche, pour ne citer que ces quelques municipalités, ont été secouées par des manifestations de villageois durant cette semaine pour des revendications qui se résument, entre autres, au manque d'eau potable, l'assainissement , les routes dégradées, les infrastructures sportives pour jeunes ou encore le retard criant pour le raccordement au réseau du gaz naturel. Dans la commune de Tifra ,ce sont les sages de pas moins de 24 villages de la municipalité qui sont montés au créneau ces derniers jours pour appeler à la réouverture du siège de l'APC qui est resté fermé depuis près de deux mois par les villageois du village Tifra qui réclament la prise en charge de leurs problèmes quotidiens. Les fonctionnaires de la même APC de Tifra revendiquent de, leur côté, le versement de leurs salaires après un retard de 54 jours. Dans la journée d'hier mardi , ce sont ,à leur tour, les habitants du village Amtik-N'taffath, relevant de la municipalité de Béjaïa, qui sont sortis dans la rue pour se plaindre des coupures récurrentes de l'eau potable depuis plus d'un mois. Au niveau du chef-lieu de wilaya de Béjaïa , des citoyens réclament, sur un autre registre, l'entame d'une vaste opération de curage des oueds et autres avaloires pour parer aux éventuels problèmes d'inondations. Las d'attendre la restitution par les actes, en vue de l'amélioration de leurs conditions de vie , les villageois recourent à des actions radicales de fermeture des sièges de leurs municipalités ou carrément de blocage des routes dans l'espoir de se faire entendre par les autorités concernées pour mettre fin au calvaire quotidien qui empoisonne la vie dans leurs cités pour cause de manque d'eau potable ,l'éclairage public , les routes , des lieux de loisirs pour la jeunesse, etc . Annoncé en grande pompe depuis près de dix ans , le raccordement au réseau de gaz naturel de l'écrasante majorité des villages de la wilaya tarde aussi à voir le jour. Dans de nombreuses localités, des entreprises en charge de la réalisation de projets de raccordement des villages au réseau du gaz naturel n'ont pas donné signe de vie, depuis pour certaines pratiquement deux années, abandonnant, dans un état de délabrement très avancée, les routes menant vers ces cités . A. Kersani