Le procès du porte-parole de l'Union démocratique et sociale (UDS), Karim Tabbou, en détention à la prison de Koléa (Tipasa) aura lieu le mercredi 4 mars au tribunal de Sidi-M'hamed d'Alger, a annoncé, hier, le Comité national pour la libération des détenus. Cela au moment où deux nouveaux manifestants rejoignent la prison d'El-Harrach d'où sont sortis, hier, trois détenus. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Karim Tabbou est poursuivi dans deux affaires distinctes. La première concerne l'atteinte au moral de l'armée et dans laquelle il a bénéficié de la liberté provisoire. Dans la deuxième, pour laquelle il est en détention provisoire, il est poursuivi pour «incitation à la violence et atteinte à l'unité nationale». Il a été arrêté devant son domicile le 11 septembre dernier, avant d'être placé en détention provisoire à la prison de Koléa. Libéré le 25 septembre dernier, il sera arrêté une nouvelle fois moins de 24 heures après et placé en détention par le tribunal de Sidi-M'hamed. Depuis son arrestation, les appels à sa libération ainsi que celle des autres détenus d'opinion n'ont pas cessé. Ce 4 mars, ses partisans souhaitent son acquittement pur et simple.Le Comité national pour la libération des détenus a annoncé, en outre, que le procès du journaliste détenu Sofiane Merakchi, arrêté le 26 septembre 2019, est programmé pour le 15 mars prochain au tribunal de Bir-Mourad-Raïs. La programmation de ces procès coïncide avec le retour des incarcérations des manifestants. Selon le CNLD, Yasmine Si Hadj Mohand, une jeune fille franco-algérienne arrêtée lors de la marche du 22 février à Alger, a été placée sous mandat de dépôt par le tribunal de Sidi-M'hamed. Pour sa part, le Réseau de lutte contre la répression a annoncé que Hamid Hammadach, arrêté lors de la 53e marche de vendredi, a été placé en détention provisoire par le même tribunal. Les procès des deux nouveaux détenus auront lieu le 1er mars. Toujours dans le cadre des procès des manifestants du mouvement citoyen, le tribunal de Bab-el-Oued a condamné, hier, les 21 manifestants arrêtés lors de la première marche nocturne à la veille de la présidentielle du 12 décembre à une amende de 50 000 DA. Quant au tribunal de Sidi-M'hamed, il a rendu son verdict concernant les trois détenus Saïd Madi, Kamel Ouarab et Oussaidene Ahmed, arrêtés le 29 novembre 2019 et placés sous mandat de dépôt le 1er décembre. Ils sont condamnés à 6 mois de prison dont 2 mois fermes et 4 mois de sursis. Après avoir purgé leur peine, ils ont quitté la prison d'El-Harrach dans l'après-midi d'hier. Même cas pour Yacine Elouareth et Toufik Kerfa qui ont quitté la prison d'El-Harrach après avoir purgé leur peine d'emprisonnement de 3 mois. Un autre détenu, en l'occurrence Abdelkader Tidjini, a retrouvé la liberté à Mostaganem après avoir purgé une peine de deux mois d'emprisonnement. A Skikda, Oussama Mosbah et Toufik Kadous ont été relaxés par le tribunal de la ville, a annoncé le CNLD. K. A.