L'Algérie n'a pas enregistré de nouveaux cas de contamination au coronavirus depuis trois jours. Les treize cas confirmés positifs au virus, hospitalisés à l'hôpital de Boufarik, qui ont subi, hier mercredi, le dernier prélèvement de contrôle, pourront quitter l'hôpital dès aujourd'hui, si ce dernier contrôle s'avère négatif. Le risque de propagation du Covid 19 est-il loin ? Le docteur Mohamed Yousfi, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital de Boufarik, appelle à la vigilance car, selon lui, «le risque du coronavirus est toujours important». Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La situation épidémiologique du coronavirus en Algérie reste, pour le moment, stable. Les treize cas confirmés positifs dans la wilaya de Blida pourront sortir de leur isolement à partir d'aujourd'hui, si le dernier prélèvement de contrôle, dont les résultats étaient attendus hier, s'avère négatif. Mais le risque d'apparition de nouveaux cas de contamination est toujours présent. «Tout est possible, nous n'avons pas de cas autochtones jusqu'à présent, et tous les cas enregistrés sont des cas contacts. Mais il y a toujours le risque de ramener le virus d'ailleurs par un voyageur. L'OMS a déjà déclaré qu'aucun pays n'est à l'abri, et aucun pays ne peut écarter le risque d'une explosion de cas chez lui», a déclaré le docteur Yousfi. Le chef de service des maladies infectieuses à l'hôpital de Boufarik conseille aux Algériens de ne pas voyager durant cette période, d'autant que, rappelle-t-il, 105 pays dans le monde sont actuellement touchés par l'épidémie. «Les citoyens doivent savoir qu'ils risquent un isolement de 14 jours à la moindre suspicion d'une fièvre lorsqu'ils voyagent, et je conseille aussi aux Algériens établis à l'étranger de reporter leur venue au pays, sauf en cas de nécessité absolue», a suggéré le docteur Yousfi. Par ailleurs, la Direction de la prévention du ministère de la Santé a établi des critères pour décider de la levée de l'isolement des cas contacts et des cas confirmés positifs au coronavirus. «Dans le cadre d'une meilleure gestion, des cas confirmés au nouveau coronavirus, Covid-19 et des sujets contacts positifs, au niveau des établissements hospitaliers, je vous demande de vous conformer au respect des critères de guérison, validés par les experts, pour décider de la levée de l'isolement des cas», a recommandé la Direction de la prévention. Comment procéder ? Le docteur Yousfi a expliqué que chez les sujets asymptomatiques, le premier prélèvement de contrôle virologique doit être fait 48 heures après l'apyrexie. Deux situations peuvent se poser, cependant. La première concerne un prélèvement de contrôle qui est négatif et là, il faut refaire le contrôle 24 heures après, et si le deuxième prélèvement est également négatif, la guérison est déclarée et l'isolement peut être levé. La deuxième situation qui peut se poser, c'est lorsque le prélèvement de contrôle est positif. Et dans cette situation, il faut le refaire tous les trois jours jusqu'à sa négativité. Dès que le prélèvement est négatif, il faut faire un autre prélèvement 24 heures après, et si ce dernier est négatif, déclarer la guérison et lever l'isolement, explique-t-on. Par ailleurs, chez les sujets contacts asymptomatiques, les recommandations du ministère de la Santé stipulent qu'un prélèvement de contrôle doit être réalisé une semaine après le confinement de la positivité virologique. Et là aussi, deux situations sont possibles : la première est quand le prélèvement est négatif, il faut le refaire 24 heures après et si le deuxième prélèvement est négatif, la guérison est déclarée et l'isolement peut être levé. La deuxième situation qui peut se présenter, c'est lorsque le prélèvement de contrôle est positif, et dans ce cas, il faut le refaire tous les trois jours jusqu'à sa négativité et dès que le prélèvement est négatif, il faut faire un prélèvement 24 heures après et si ce dernier est négatif, la guérison peut être déclarée et la levée de l'isolement décidée. S. A.