Six mois après son installation, le gouvernement Djerad est remanié. Il passe de 39 à 41 membres sans que les ministères de souveraineté subissent de changement à leur tête. L'exécutif enregistre l'arrivée de neuf nouveaux ministres et le départ de cinq d'entre eux. Ils sont cependant nombreux à avoir gardé leurs postes. Nawal Imés - Alger (Le Soir) - Premier remaniement gouvernemental depuis que Abdelaziz Djerad a pris la tête de l'exécutif en janvier dernier. Annoncé mardi soir, le remaniement opéré n'a pas touché les ministères dits de souveraineté que sont la Justice, l'Intérieur ou les Affaires étrangères. Il a concerné essentiellement les finances, l'énergie, l'enseignement supérieur, l'agriculture, les transports et le tourisme. C'est ainsi que le gouvernement passe de 39 membres dont 28 ministres, sept ministres délégués et quatre secrétaires d'Etat à 41 membres dont 32 ministres, six ministres délégués et deux secrétaires d'Etat. Les nouveaux arrivants Le gouvernement Djerad voit ainsi arriver de nouveaux ministres. C'est le cas de d'Abdelmadjid Attar, ex-P-dg de Sonatrach nommé à la tête du ministère de l'Energie, un secteur qu'il ne connaît que trop bien. Au ministère des Finances, c'est le gouverneur de la Banque d'Algérie qui est désormais aux commandes. Le département de l'agriculture change de main avec l'arrivée de Abdelhamid Hamdane alors que Lazhar Hani, ex-patron de CMA-CGM Algérie, a été nommé ministre des Transports qui est à nouveau séparé des travaux publics. Au niveau de l'enseignement supérieur, c'est désormais Abdelbaqi Benziane qui succède au Pr Chitour. Mohamed Hamidou est désormais ministre du Tourisme. Au niveau du secrétariat d'Etat chargé du sport d'élite, une star en chasse une autre. Salima Souakri succède à Noureddine Morceli tandis que Samir Chaâbana est nommé ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Communauté nationale à l'étranger et que Chérif Belmihoub arrive à la tête du ministère délégué chargé de la Prospective. Les partants et ceux qui restent Comme chaque remaniement, celui opéré a fait quelques « victimes ». Abderrahmane Raouya quitte ainsi le ministère des Finances. Chérif Omari n'est désormais plus à la tête du ministère de l'Agriculture, Hacène Mermouri quitte celui du Tourisme. Idem pour Bachir Messaïtfa, Noureddine Morceli et Salim Dada, secrétaire d'Etat chargé de la Production culturelle qui quittent l'exécutif. Ce dernier conserve néanmoins son ossature. Plusieurs ministres restent à leurs postes. C'est le cas de celui des Affaires étrangères, de l'Intérieur et de la Justice. Ce dernier avait pourtant été donné partant plusieurs fois. Mohamed Arkab conserve, quant à lui, son poste de ministre avec un changement, cependant. Il n'est plus en charge de l'énergie mais des mines qui devient un département à part entière, séparé de celui de l'énergie. Autre ministre à changer de portefeuille, le Pr Chitour qui passe de l'enseignement supérieur au nouveau département dédié à la transition énergétique et aux énergies renouvelables. Farouk Chiali garde le portefeuille des travaux publics, désormais séparé de celui des transports. Les très médiatiques ministres du Commerce et de l'Industrie restent tous deux en place. Rezig et Ferhat Aït Ali qui se sont illustrés par de nombreuses sorties médiatiques sont appelés à poursuivre leur travail. Idem pour le ministre de la Santé qui reste à la tête d'un département au-devant de la scène avec la pandémie de coronavirus. Le ministre de l'Education, qui gère également le sensible dossier des examens nationaux et de la rentrée scolaire, conserve également son poste. Lotfi Benbahmed est, quant à lui, promu au poste de ministre de l'Industrie pharmaceutique, alors qu'il était jusque-là ministre délégué. N. I.