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Ni chaos ni statu quo
Réflexion
Publié dans Le Soir d'Algérie le 02 - 07 - 2020

Nous sommes devant le dilemme d'un statu quo qui entraînera une mort lente du système ou une tentative de transformation tsunamique qui peut tout emporter sur son passage. Et faire l'impasse sur le jeu institutionnel, comme ne pas participer au débat, qui se veut large, pluriel et inclusif, sur le projet de révision constitutionnelle ou encore ne pas participer aux prochaines consultations prévues autour du texte, serait participer au cataclysme radical.
Les batailles qu'on perd sont celles qu'on ne mène pas. Le dilemme-chantage chaos ou statu quo est irrecevable.
S'agissant du chaos, avec les « printemps du désert » arabe, la preuve a largement été faite que les appels récurrents à la période de transition qui passe par un processus dit « constituant » réclamé par certaines parties, sont un saut vers l'inconnu et que, ce n'est pas parce qu'elle est portée par un ou des partis politiques, qu'elle est la mieux indiquée.
En effet, le logiciel constituant qui la porte est criminel. Aucun des pays ayant emprunté la voie du processus constituant issu des laboratoires atlantistes n'est sorti indemne de la partition territoriale et de la guerre civile.
Les bouleversements préfabriqués – exportés principalement par les nouveaux acteurs du droit international que sont les organisations dites non-gouvernementales — révèlent chaque jour davantage leur caractère contre-révolutionnaire. Plus particulièrement en direction de notre pays, des ONG qui ont pignon sur rue à Genève ou à Londres, des résidus irréductibles de l'ex-FIS et des revanchards mafieux de l'ancien système travaillent d'arrache-pied, y compris par derrière les barreaux ou à partir de leurs retraites dorées (forcées ou choisies), pour propager les mots d'ordre de désobéissance civile, de troubles et de recours à la violence.
Dans ce magma, rassemblant la chose et son contraire, certains ne perdent pas espoir de capitaliser leur présence, assidue mais stérile, dans le pôle dit de « l'alternance démocratique » pour récupérer à leur seul profit les gains attendus du « néo-Hirak ». Ils cherchent à installer durablement leur hégémonie sur le formidable mouvement d'aspiration démocratique, d'espérance sociale et d'exigence ardente de plus de dignité.
Leur ambition, malsaine, les met en infraction grave avec la Constitution, la loi sur les partis et plus largement l'ordre public. Elle les érige en pouvoir constituant, séditieux et de désobéissance civile.
En effet, l'article 8 de la Constitution toujours en vigueur qui encadre le jeu institutionnel actuel confère le pouvoir constituant au peuple qui l'exerce par l'intermédiaire des institutions qu'il se donne et par l'une des deux voies que sont le référendum ou ses représentants élus. Une configuration dans laquelle seul le président de la République peut directement recourir à l'expression de la volonté du peuple.
La manipulation-récupération est claire : s'emparer, coûte que coûte, du potentiel de sympathie porté par le Hirak pour le dévier de sa trajectoire initiale et se substituer aux organes compétents.
Ce faisant, ils feignent d'ignorer que c'est l'Etat-Nation – et son noyau dur, l'Armée nationale populaire — qui a protégé et accompagné le Hirak, dans le sens où il lui a permis de sauvegarder ce qu'il a de plus sain en son sein comme forces patriotiques et populaires. Celles-là mêmes qui lui ont permis de survivre en dépit des alliances contre nature de certaines forces politiques et du choc des intérêts catégoriels parfois inconciliables. Et qui ont aidé l'Etat national à sortir renforcé des années de la déperdition et du délitement d'avant le 12 décembre 2019.
On se retrouve aujourd'hui à la croisée des chemins, en présence de deux forces inconciliables : ceux qui nourrissent des rêves coloniaux sous couvert d'apprentissage démocratique par la voie transitionnelle, également appelée constituante, d'une part, ceux qui aspirent au changement systémique et la sortie du statu quo mortel, hérité de vingt ans de gabegie, par la voie pacifique et institutionnelle, d'autre part.
La forme et la séquence des mesures des réformes attendues reposent sur le préalable, étroit et ténu, que l'avènement d'une gouvernance démocratique et d'un équilibre de pouvoirs adossé à une économie sociale de marché est de nature à faire voler en éclats l'ancien système politique et à écarter ceux qui le symbolisaient et qui, pour l'essentiel, sont en fuite à l'étranger ou en détention.
Dans le préambule de son programme de campagne « 55 engagements pour une nouvelle République », le président de la République s'engage « par devant Dieu et par devant le Peuple à tout entreprendre pour réaliser les attentes et les aspirations légitimes portées par le Hirak du 22 février pour un changement global et véritable à même de permettre à notre pays de se redresser et de prendre un nouveau départ et à notre peuple de vivre dans une Algérie démocratique et prospère, fidèle aux valeurs de la révolution du 1er Novembre 1954, et où tous les Algériens auront leur place. »
Messaoud Boularès


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