Les conditions d'un produit intérieur brut de 400 milliards de dollars et d'une production de 200 milliards de m3 gazeux 2028/2030    Un risque de dévaster les économies les plus vulnérables    Ouverture officielle de l'appel à candidatures algériennes    12 agents français déclarés persona non grata    Ghaza est devenue une fosse commune pour les Palestiniens et les humanitaires    Les dernières pluies sauvent les céréales    Plus de 3.600 véhicules volés en 2024 !    « Dévoilez vos talents avec Ooredoo ! »    Le ministre des Moudjahidine rend visite à la moudjahida Meriem Ben Mohamed    "Cirta court-métrage": clôture de la manifestation avec la consécration du film "Il était une fois"    Un bilan qui promet    Le Quai d'Orsay et le lobby pro-israélien, principaux soutiens de Boualem Sansal    «Je reviendrai plus fort et meilleur qu'avant»    Lorsque le stratagème de l'ALN l'emporte face à l'arsenal militaire colonial    Décision de Paris de demander à 12 agents consulaires algériens de quitter le territoire français: Alger prend acte    Foot/ Coupe d'Algérie 2024-2025 (1/2 finale) : l'USMA donne rendez-vous au CRB pour une finale passionnante    Réunion de coordination entre MM. Zitouni et Rezig pour atteindre les objectifs tracés    Foot/ Coupe d'Algérie 2024-2025 (1/2 finale) : l'USMA élimine l'USMH (1-0, a.p) et va en finale    Diverses activités culturelles en célébration de la Journée du Savoir à Alger    Jeux scolaires africains 2025 : l'Algérie fin prête à accueillir cet événement continental    La crédibilité de la justice se mesure à l'aune du degré d'exécution des jugements civils et pénaux rendus    Un groupe d'officiers stagiaires de l'Ecole supérieure militaire de l'information et de la communication en visite au Conseil de la nation    Le Secrétaire général du MDN reçoit le vice-président du Comité russe de défense et de sécurité    Poste et télécommunications : M. Zerrouki inaugure et met en service, dans la wilaya de M'sila, plusieurs projets relevant de son secteur    Le régime putschiste au Mali mène une politique hostile à l'égard de l'Algérie sans égard pour le peuple malien    Accidents de la route : 46 morts et 1943 blessés durant le mois de Ramadhan    Des pluies orageuses sur plusieurs wilayas du pays mardi et mercredi    Début des travaux du forum d'affaires algéro-chinois    L'Algérie obtient avec brio un siège au Conseil de paix et de sécurité de l'UA    Journée d'étude sur la a complémentarité institutionnelle au service du processus législatif    L'OPGI relance les retardataires à Relizane    Des demi-finales et une affiche    Participation de 12 œuvres cinématographiques    Hamlaoui présente trois projets d'aide pour les femmes du mouvement associatif    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    La Coquette se refait une beauté    Un rempart nommé ANP    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    Création «prochaine» de délégations de wilayas de la société civile    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le Philharmonique investit les rues de New York pour exister malgré la pandémie
Musique
Publié dans Le Soir d'Algérie le 09 - 09 - 2020

Le son des cordes s'élève d'un petit triangle de verdure du centre de Brooklyn ce vendredi soir, sorti des instruments des musiciens de l'Orchestre philharmonique de New York, loin de leur salle habituelle du Lincoln Center, à Manhattan.
Leur saison d'automne annulée, leur salle fermée pour cause de coronavirus, Quan Ge, Cong Wu et leurs violons se produisent ce jour-là devant la camionnette de l'orchestre, la bien nommée Bandwagon, jeu de mot entre «train en marche» et «véhicule de l'orchestre».
Le Philharmonique a choisi ce nouveau format, décliné trois fois par jour les vendredi, samedi et dimanche jusqu'à au moins mi-octobre, pour aller à la rencontre des New-Yorkais dans la rue.
Certains passent sans un regard, mais d'autres s'arrêtent pour écouter ces airs qui se mélangent aux bruits de la ville, comme ce klaxon de camion dont la tonalité s'accorde miraculeusement avec le morceau.
À ces instants, «c'est comme si la ville était notre orchestre et que nous étions les solistes», s'émerveille Anthony Roth Costanzo, chanteur d'opéra et producteur de cette série de mini-concerts «pop-up», qui investissent les quatre coins de la métropole sans s'annoncer à l'avance.
«En cette période de pandémie, de changement sociétal, nous explorons de nouvelles façons d'entrer en contact avec les gens», explique le contre-ténor, à la voix de fausset. «Nous devons réinventer les façons d'aller au concert.» «Il ne s'agit pas uniquement d'attirer les gens chez nous, dans notre salle», poursuit-il, «il faut nous présenter au monde et montrer ce que peut faire la musique.»
Outre le lieu, le plus vieil orchestre philharmonique des Etats-Unis (178 ans) a aussi élargi son répertoire pour attirer l'oreille des badauds.
Dans le petit jardin public de Brooklyn, à quelques mètres de la Brooklyn Academy of Music, les musiciens, masqués et éloignés les uns des autres, ont terminé sur la ballade Somewhere, tirée de la comédie musicale West Side Story.
Les membres de l'orchestre ont troqué queue de pie et nœud papillon blanc contre tee-shirt et lunettes de soleil et encouragent les spectateurs à se manifester, voire à danser.
Anthony Roth Costanzo se charge de l'animation entre les morceaux, micro à la main à l'arrière de la camionnette. Tandis que des automobilistes baissent leur vitre pour attraper, au passage, quelques notes d'un arrangement pour cordes de l'hymne hommage à New York Empire State of Mind (Part II), de la chanteuse pop Alicia Keys.

Il nous faut une scène
«Je vous aime !», crie Lorri, les yeux embués de larmes, après l'interprétation grave de Lachrimae Pavan. «Ça m'a touchée», dit-elle peu après, emballée par ce concert qui est, pour elle, «un don du ciel». Depuis le début de la pandémie et la fermeture de la plupart des lieux de spectacle aux Etats-Unis, les concerts virtuels se sont multipliés pour tenter de combler le vide. Mais «ce n'est pas la même chose», reconnaît Cong Wu. «La musique, c'est la communication. Il nous faut une scène.»
Le Philharmonique tient secret le lieu de ces prestations en extérieur pour éviter les attroupements et créer les conditions d'une transmission de la Covid-19. Mais même face à seulement quelques dizaines de spectateurs choisis au hasard, pas tous amateurs de musique classique, loin s'en faut, «c'est agréable de sentir l'énergie des gens», se réjouit le violoniste. «Il y a eu un moment, à la fin, lorsque les violons se sont tus, où s'est fait un silence parfait de ceux qu'on entend dans une salle de concert», souligne Anthony Roth Costanzo.
«Je sentais les gens entrer en contact», assure-t-il. «Pas seulement entre eux et nous, les uns avec les autres aussi. C'est tellement important dans notre monde d'aujourd'hui.»


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.