La rentrée scolaire 2020-2021 aura lieu à partir du 21 octobre. À partir du 21 octobre car, exceptionnellement, la rentrée scolaire se déroulera par vagues successives, à commencer par celle concernant le cycle primaire fixée au 21 du mois en cours, et qui sera suivie par celle des élèves des cycles moyen et secondaire, qui interviendra le 4 novembre, alors que la rentrée de la formation professionnelle suivra le 15 novembre et celle universitaire le 22 du même mois. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Ce sont là les décisions officielles prises, hier dimanche, par le Conseil des ministres, et qui mettent fin à une inédite période de vacances forcées, pas moins de sept mois, pour cause de pandémie. Une période si longue que cela commençait à sérieusement inquiéter les parents d'élèves mais aussi les spécialistes, notamment les pédagogues qui mettent en garde contre les répercussions catastrophiques sur la scolarité des enfants d'un si durable arrêt des cours. Bien entendu, le Conseil des ministres a tenu à préciser, dans son communiqué final, que toutes les mesures préventives allaient être prises au préalable pour circonscrire le risque de contamination, car la menace du virus est toujours là. Certainement inspirés par les expériences de reprises similaires ratées, dans de nombreux pays, en Europe particulièrement, les pouvoirs publics avertissent, à travers le communiqué du Conseil des ministres, que « le Comité scientifique a tous les pouvoirs pour étudier et revoir les conditions concernant la rentrée scolaire ». Les mesures préventives, nombreuses et prévues à tous les niveaux du processus de scolarisation (salles de classes, transport, restaurations, internat, cités universitaires, etc.) doivent être scrupuleusement respectées, faute de quoi, des décisions d'arrêt des cours peuvent intervenir à tout moment, au cas par cas. En raison de la forte population concernée par cette reprise massive et nationale des cours, entre des millions d'élèves et d'étudiants, des centaines de milliers d'enseignants, d'encadreurs, de fonctionnaires, etc., les pouvoirs publics sont en effet conscients de l'ampleur des risques encourus en décidant d'autoriser cette rentrée, qui mettra tout le pays face à un énorme défi, celui d'une reprise nécessaire avec l'impératif de veiller à la préservation de la santé publique. D'où la nécessité d'accroître la rigueur en matière de respect des mesures barrières à tous les niveaux. Ceci concernant la rentrée. Sur un autre plan, le Conseil des ministres a également décidé de redonner vie au secteur névralgique du transport aérien, en annonçant la réouverture des aéroports et la reprise des vols domestiques. Il s'agit, là, d'une décision dictée par des impératifs d'ordre économique et social. Le trafic aérien, suspendu depuis mars dernier, est plus que vital pour un pays aussi vaste que l'Algérie, dont certaines régions ne sont d'ailleurs accessibles que par voie aérienne, en plus de millions de voyageurs qui sont contraints de prendre ce moyen de transport chaque année. Une reprise qui, par ailleurs, tombe à point nommé pour la compagnie nationale, Air Algérie, fortement impactée, comme toutes les compagnies aériennes dans le monde d'ailleurs, par cette inédite paralysie totale qui la frappe depuis sept mois. K. A.