Ils ont, pourtant, promis de prendre part et activement au processus de contrôle des opérations de vote, mais les partis de la mouvance verte ayant pris part au référendum d'hier dimanche, autour du projet de révision constitutionnelle, ont brillé par une absence quasi totale. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Alors qu'ils se sont solennellement engagés à donner de la suite pratique à leur mot d'ordre de participation active au référendum d'hier dimanche portant sur le projet d'amendement constitutionnel, eux qui avaient décidé, pour le gros d'entre eux, le MSP, le FJD et Nahda, de voter contre alors que el Binaa leur a fait fausse route en décidant d'approuver ledit projet, les partis islamistes ont bien failli à leur engagement. Hier, jour du scrutin, les locaux nationaux de ces quatre partis étaient affreusement vides, du moins lors de notre passage peu avant la mi-journée. Première halte, le siège du Front pour la justice et le développement (FJD), sis à Baba-Hassen, à l'ouest de la capitale. La cossue villa de plusieurs étages qui sert de local national au troisième parti créé par Abdallah Djaballah était fermée. À notre interpellation insistante via des frappes à la porte d'entrée, un cadre du parti daigne sortir, mais juste pour nous informer que le chef islamiste devait accomplir son devoir électoral au niveau du collège Ibn Toumert de Draria. Et quid du contrôle des opérations de vote pourtant promises par le parti ? Visiblement surpris par cette interrogation, notre interlocuteur finira par avouer que le front se contentera de suivre «de loin» ces opérations, pour n'avoir pu, selon lui, placer ses propres observateurs. «Nous suivrons du mieux que nous pourrons par téléphone, ces opérations», dira-t-il, sans trop de conviction. Similaire «ambiance» chez el Binaa dont la grande villa située à Draria et sert de siège national, était affreusement vide. Après une assez longue attente et de nombreux appels téléphoniques pour prendre attache avec des cadres du parti, nous apprenons que le président du mouvement, Abdelkader Bengrina, était à ce moment-là, à l'école primaire Ahmed-Aroua de Bouchaoui pour y accomplir son devoir électoral. Ceci avant que nous prenions la direction du siège du MSP, situé pas loin du boulevard des Martyrs. Là encore, même décor puisque l'immense bâtisse était, certes ouverte, mais point d'ambiance habituelle. Les deux jeunes, préposés à l'accueil affirmaient que personne n'était sur les lieux avant de nous orienter vers un cadre qui venait juste d'arriver. Celui-ci avait l'air dépité, lui qui affirme avoir été, à près de 11h, le quatrième à voter dans un bureau de vote de l'ouest de la capitale avant de rejoindre le siège national du mouvement. Et de nous avouer qu'au vu de la nature du scrutin, un référendum qui ne permet pas aux partis de prendre part à l'opération de contrôle, le MSP comme tout autre parti ne peut rien faire, comme pour justifier l'absence de toute cellule de suivi des opérations de vote comme c'est de tradition chez ce mouvement. Il nous informera, ceci dit, que le président du mouvement, Abderezzak Makri, allait accomplir son devoir électoral au niveau de l'école primaire Fadhma-N'Soumer de Draria, à l'ouest de la capitale. Même situation chez l'autre mouvement islamiste, Nahda. Le siège national du parti sis à Télemly était carrément fermé à notre passage à la mi-journée. M. K.