Les m�lomanes blid�ens ne sont pas pr�s d�oublier la soir�e de mardi dernier anim�e par �l�ange blanc�, Hamdi Benani, en hommage au regrett� Abdelkader Guessoum, d�c�d� le 14 juillet dernier. La salle El-Ansar de Blida affichait, en effet, complet d�s l�ouverture des portes, sachant � l��vidence que le public �tait persuad� qu�un tel �v�nement ne devait en aucun cas �tre rat�. Et Hamdi Benani leur a rendu l�ascenseur par un tour de chant de haute facture. Pour rester dans l�ambiance locale, il entama son r�cital avec une nouba raml maya dans le genre purement alg�rois. Son choix va vers un derdj intitul� Bitna fi hana (l�espace d�une nuit, nous l�avions pass� dans la tranquillit�). Il l�ex�cutera avec la maestria qu�on lui conna�t avant d�encha�ner avec une s�rie d�insirafate et de terminer sa premi�re partie de la soir�e par une qacida du po�te Mohamed Benmsa�b, Ma wfachi wa�di (mon v�u n�a pas �t� exhauss�). Fid�le � son r�pertoire, l�invit� de la soir�e chantera des pi�ces connues dans le style malouf � l�image du khlas, Ya nass djaretli gharayeb (� gens il m�est arriv� des choses �tranges). Mais avant, il a chant� une pi�ce d�anthologie que seuls les interpr�tes du malouf savent fredonner. Il s�agit d�un po�me du grand th�ologien Ahmed El-Bekri qui a pour titre : Belhaoua qelbi ta�leq (par la passion mon c�ur s�est attach�). C�est au tour de son fils Kamel, son h�ritier dans le chant malouf, qui va lui succ�der et plaire � l�assistance avec notamment un istikhbar dont les paroles sont puis�es du corpus du grand soufi Sidi Abou Medi�ne, saint patron de Tlemcen. Ce fut une complainte mystique intitul�e Tedheleltou fel bouldani lemma sabeytani (j�ai err� dans les pays lorsque vous m�aviez s�duit), qui traite de l�amour de Dieu que seuls les grands soufis savent tremper dans des paroles � peine saisies par le commun des mortels. Hamdi Benani reprend le micro pour cl�turer la soir�e avec une po�sie religieuse � connotation �galement soufie. Tout au long de l�hommage, l��me de Abdelkader Guessoum �tait per�ue par ses amis et ses enfants. �Il a laiss� un grand vide�, nous dira un de ses meilleurs compagnons. A noter que cette soir�e a �t� organis�e conjointement par la direction de la culture de Blida et la commission culturelle de l�APC de la m�me ville. Les deux institutions ont concoct� un riche programme de chant andalou et cha�bi qui prendra fin septembre prochain.