L'on se dirige vers la revue à la hausse de la composante de l'Assemblée populaire nationale dès les prochaines élections législatives anticipées, annoncées par le président de la République et dont la date ne tarderait pas à être arrêtée. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Actuellement composée de 462 membres, la Chambre basse du Parlement est appelée à voir sa composante augmentée. C'est ce que consacre le projet d'ordonnance modifiant et complétant l'ordonnance n°12-01 du 13 février 2012, déterminant les circonscriptions électorales et le nombre de sièges à pourvoir pour l'élection du Parlement, présenté, avant-hier jeudi, par le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, à l'occasion d'une réunion du Conseil du gouvernement. Une revue à la hausse qui est dictée par la récente création de dix nouvelles wilayas dans le sud du pays, à savoir Timimoun, Bordj-Badji-Mokhtar, Béni Abbès, Ouled Djellal, In Salah, In Guezzam, Touggourt, Djanet, El M'ghaïr, et El Ménéa, qui étaient, jusque-là, des circonscriptions administratives. Il ne s'agirait, donc, pas pour ces nouvelles wilayas de leur attribuer un quota de députés soustrait de celui de leurs wilayas-mères, mais plutôt de leur attribuer une quote-part à part. Ce qui suppose une augmentation du nombre de députés, d'autant plus que les wilayas-mères garderaient leurs quotas de parlementaires de la Chambre basse du Parlement. Dans cet ordre d'idées, on parle d'un minimum de deux, voire de trois députés pour chacune des dix nouvelles wilayas, avec quelques légers liftings à opérer au niveau d'autres wilayas, ce qui porterait la composante de la future Assemblée populaire nationale à près de 500 membres. Une démarche qui serait motivée par le souci d'une meilleure représentation des populations du sud du pays, indépendamment du critère d'un député pour 80 000 habitants en vigueur dans les wilayas peuplées du pays. Le projet de loi électorale finalisé Par ailleurs, le ministre de la Justice, garde des Sceaux a présenté, à la même occasion, le projet d'ordonnance portant loi organique relative au régime électoral. Un projet finalisé par le comité d'experts piloté par le Dr Ahmed Laraba au bout d'un long processus jalonné de consultations de la classe politique, d'organisations et d'acteurs de la société civile. À rappeler que ledit comité a eu à présenter, au chef de l'Etat, le 7 janvier dernier, à l'occasion d'une séance de travail, un rapport détaillé sur la teneur et les étapes de l'élaboration de cette loi importante. Un conclave lors duquel, pour rappel, le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi, a fait part de la contribution de son instance à l'enrichissement des propositions du projet de révision de ladite loi organique. Suite à quoi, Tebboune avait donné nombre d'instructions, dont celle de finaliser, dans les plus brefs délais, l'élaboration du nouveau projet de la loi organique relatif aux élections, en prévision des échéances électorales importantes qu'attend le pays, de tenir compte, dans le nouveau projet de loi, de l'engagement de moraliser la vie politique et de tenir le processus électoral à l'abri de l'influence de l'argent, tout en ouvrant la voie aux jeunes et à la société civile pour participer à la prise de décision à travers les instances élues, de garantir des élections transparentes qui traduiraient réellement la volonté du peuple, et qui opéreraient une rupture définitive avec les pratiques du passé, et dont découleraient des institutions démocratiques hautement crédibles. En outre, le chef de l'Etat a ordonné la distribution d'une mouture du projet de loi aux partis politiques, pour enrichissement. Le contentieux du fameux seuil des 4% Et cette dernière phase de débats autour de ce texte a été essentiellement marquée par le «contentieux» provoqué par le fameux seuil des 4% des suffrages exprimés lors des précédents scrutins, exigés des partis pour prendre part aux futures élections. Une disposition dénoncée, notamment, par les petits et les nouveaux partis qui y voient un écueil à leur participation électorale, et qui a vu le vieux front du pouvoir, le Front de libération nationale, s'y opposer. Et d'aucuns parmi les partis opposés à cette disposition attendent l'arbitrage du chef de l'Etat. Tebboune poursuit ses concertations avec les chefs de partis En parallèle, le chef de l'Etat a repris ses rencontres avec les partis. Après les présidents du Front el Moustakbal, d'El Binaa, de Jil Jadid, du MSP, du FFS et d'El Islah, il y a une quinzaine de jours, il a reçu, avant-hier jeudi, les premiers responsables du PRA (Parti du renouveau algérien), de Talaie El Hourriyet et du RND (Rassemblement national démocratique), après qu'il eut reçu la veille, mercredi, ceux du FAN (Front de l'Algérie nouvelle), de Fadjr El Djadid et du Parti de la voix du peuple. Des audiences lors desquelles ces chefs de partis ont fait part, pour la majorité d'entre eux, au chef de l'Etat de la nécessité de la tenue d'élections législatives anticipées au plus vite. M. K.