Plusieurs localités de la wilaya ont vécu hier, lundi, Journée internationale des droits des femmes, au rythme d'un programme riche comprenant musique, peinture, théâtre, danse, défilé de mode et conférences. Il y en avait pour tous les goûts. À la ville de Béjaïa, deux marches distinctes ont été organisées dans l'après-midi pour marquer cette journée. Il faut dire que bien avant l'entame de la marche, les pancartes et banderoles brandies ainsi que les slogans qui fusaient des deux rassemblements, tenus sur l'esplanade de la Maison de la culture Taos-Amrouche renseignaient clairement sur la double orientation de l'événement. Contrairement à la deuxième manifestation du jour avec des mots d'ordre du Hirak, le Collectif des femmes libres et indépendantes, l'initiateur, a mis en avant des slogans et revendications féministes pour, entre autres appeler à l'abrogation du code de la famille et dénonçant le harcèlement au travail à l'égard des femmes « Pour l'abrogation du code de la famille », «Solidarité avec les femmes du monde», «Non aux violences faites aux femmes», «Collectif des femmes Nabila-Djahnine mazal touwar», «L'égalité des droits entre les femmes et les hommes», «Solidarité et soutien avec les femmes en lutte» ont été autant de slogans portés par le cortège de manifestantes qui a pris les devants de la procession. Il convient de signaler que nombre d'entre elles sont connues localement dans la lutte pour les droits des femmes et le combat démocratique. Le deuxième cortège reprenant les mots d'ordre du Hirak, avant de se mettre en mouvement, a attendu que la longue file humaine du Collectif des femmes libres s'éloigne de plusieurs dizaines de mètres pour se démarquer. Une grande banderole rédigée en langue arabe est brandie et sur laquelle on pouvait lire : «Pour un Etat civil et non militaire». Les manifestantes ont repris tout au long du parcours les mêmes slogans entonnés lors des rendez-vous hebdomadaires du vendredi du Hirak. A. Kersani Des centaines de gendarmes dépêchés à Boulimat Jamais le corps de la Gendarmerie nationale n'a été aussi salué par la population de Béjaïa, comme ce fut le cas, hier lundi, à l'occasion du coup de filet mené contre les exploitants illicites de cabarets et bars de la station balnéaire de Boulimat. Ils étaient près de trois cents éléments de l'escadron du Groupement d'intervention (GIR), basé à Remila, déployés lors ce cette opération de grande envergure contre la criminalité et les hors-la-loi, sévissant en maîtres des lieux dans cette coquette bourgade maritime de la côte ouest de Béjaïa. Tous les locaux fonctionnant dans la clandestinité ont été perquisitionnés par la Gendarmerie nationale. La majorité d'entre eux ont été vidés de tout leur matériel et produits, avons-nous appris d'une source crédible. Aussi, pas moins d'une vingtaine d'individus ont été arrêtés en marge de cette descente. Toutefois, le bilan officiel n'a pu être établi vu l'ampleur inimaginable des exploitations illégales sur le site. Très tôt dans la matinée d'hier lundi, les forces de sécurité ont investi les lieux sous les regards et les applaudissements de centaines de citoyens. Pour rappel, la population des villages limitrophes de Boulimat a procédé à la fermeture de la route nationale n°24 depuis cinq jours. Les manifestants se relaient jour et nuit sur ledit axe routier pour empêcher toute circulation vers cette région, devenue, par la force des choses, un refuge et un centre de repos pour des centaines de malfaiteurs. La population présente, lors de cette intervention unique en son genre, a exprimé son vif souhait aux forces de la gendarmerie d'investir ses éléments dans ce village afin de mettre un terme définitif à cette situation chaotique. Kamel Gaci