Après une traversée du désert, ayant traîné ses anciens gestionnaires devant la justice, une interpellation taraude déjà les affidés du tourisme balnéaire local, concernant le complexe touristique de Tipasa. Après des travaux de restauration ayant nécessité une enveloppe de plus de 3,5 milliards de dinars, cette énorme infrastructure touristique s'étendant sur une surface de 180 775 m2 dont 26 000 m2 en bâtis, le complexe englobe 200 villas et chalets d'une capacité d'accueil de près de 1 000 lits, en plus de piscines. Ce mastodonte comprend aussi d'autres complexes, à l'instar du Village touristique, la Corne d'or et l'hôtel de la Baie sis à Matares. La préoccupation actuelle des gestionnaires de cet important pan de l'hôtellerie nationale est la prochaine saison estivale, qui pointe à l'horizon, à la lumière de la réhabilitation tant attendue perturbée par les affaires scabreuses des anciens dirigeants de cette infrastructure. Il convient de signaler, par ailleurs, que s'agissant du complexe de Matares, il avait bénéficié d'une dotation de deux milliards de dinars pour sa réhabilitation, compte tenu du fait qu'il n'a fait l'objet d'aucune opération de restauration depuis sa réalisation en 1969. Erigé sur une surface de plus de 12 000 m2, il compte 97 appartements, un hôtel de 280 chambres et 42 bungalows. L'immensité des investissements fait toujours craindre que le rythme d'avancement des travaux de modernisation du complexe du Village touristique, lancés il y a déjà plusieurs années ne permette pas de faire face aux attentes touristiques nationales de la prochaine saison estivale craignant même un éventuel échec de cette saison estivale, indiquent certains gestionnaires. Précisons, en outre, qu'à l'instar de Tipasa comme Boumerdès, qui est appelé, à devenir un pôle d'excellence du tourisme balnéaire, la wilaya d'El-Tarf sera érigée en tant que pôle d'excellence du tourisme rural, tandis que Adrar et Tamanrasset sont, pour leur part, des pôles d'excellence du tourisme saharien. Par ailleurs, l'encouragement du tourisme familial, écologique et balnéaire, n'est pas en reste car, selon nos sources, il a été mis en œuvre une stratégie dans ce sens, sans omettre l'importance de l'action participative intersectorielle, notamment en termes de formation de la main-d'œuvre locale à employer dans les divers projets en cours d'achèvement, tout en donnant la priorité aux diplômés des instituts et écoles de tourisme et établissements de formation professionnelle et d'apprentissage issus des régions concernées. Houari Larbi