Le ministère de l'Education nationale a réagi, hier, dans un communiqué, aux appels de certains syndicats au boycott des démarches administratives de fin d'année, suite à l'agression des neuf institutrices de Bordj-Badji-Mokhtar. Il s'est dit surpris par ces appels au boycott des démarches administratives de fin d'année, au boycott des examens et les sit-in de protestation au moment où le ministère poursuit ses rencontres avec les syndicats afin de prendre en charge leurs revendications socioprofessionnelles. Selon la tutelle, ces appels affecteront le service public dans le secteur, impacteront les efforts de prise en charge des revendications comme ils constituent «une violation des lois de la République». «Le ministère enregistre avec regret, étonnement et mécontentement ce genre d'appels puisqu'ils constituent une atteinte flagrante et une violation de tous les cadres légaux régissant le secteur», a noté le département de Mohamed Ouadjaout, citant, entre autres, la loi encadrant l'exercice du droit syndical, le statut particulier de la Fonction publique. Et de rappeler que la participation à l'organisation et à l'encadrement des examens officiels ainsi que les différentes démarches administratives de fin d'année «est une obligation légale» à laquelle doivent se soumettre les fonctionnaires du secteur. Le ministère a appelé tous les travailleurs du secteur à respecter l'autorité de l'Etat et à la vigilance, les invitant à ne pas répondre aux appels de ces syndicats. Le ministère a appelé également les syndicats signataires du communiqué daté du 18 mai 2021 à respecter l'instruction «urgente» du tribunal administratif à Alger, annulant le sit-in prévu devant le siège du ministère aujourd'hui mercredi et toute démarche entravant le travail dans le secteur. Et de réitérer son engagement à poursuivre « le dialogue sérieux » avec tous les partenaires sans exclusion afin de prendre en charge les revendications soulevées. K. A.