Interpellé samedi à Tichy (Béjaïa), à la fin d'une conférence sur le mouvement national, Nordine Aït Hamouda a été placé, dans la nuit de dimanche à lundi, sous mandat de dépôt dans la prison d'El-Harrach par le juge d'instruction du tribunal de Sidi-M'hamed à Alger. Karim Aimeur – Alger (Le Soir) – Nordine Aït Hamouda est poursuivi, selon ses avocats, pour «incitation à la haine et à la discrimination», selon l'article 31 de la nouvelle loi relative à la discrimination et «atteinte aux symboles de la Nation». L'arrestation et la mise sous mandat de dépôt de l'ancien député du RCD sont intervenus suite à une plainte déposée par quelques avocats, dont certains ont fait partie du collectif qui avait poursuivi l'islamologue Saïd Djabelkhir pour atteinte aux préceptes de l'Islam, pour «atteinte aux symboles du pays dont l'émir Abdelkader». Lors d'une émission diffusée par la chaîne privée El Hayat, le fils du colonel Amirouche avait critiqué l'émir Abdelkader. Nordine Aït Hamouda a qualifié l'émir de «traître», provoquant un tollé général puis sa détention, en attendant la tenue de son procès. Son arrestation a suscité une vague d'indignation et de solidarité avec lui. Des acteurs politiques ont dénoncé sa détention arbitraire. Pour eux, c'est la liberté d'expression qui est criminalisée par le pouvoir et qui n'épargne aucune catégorie. Certains ont également dénoncé le deux poids deux mesures, déplorant le silence officiel quant au discours de la haine et racial nourrit par des acteurs politiques dont le chef du mouvement El Binaa, Abdelkader Bengrina, et le sénateur du parti FLN Abdelouahab Benzaïm pour ne citer que ces deux cas. K. A. Le procès de Karim Tabbou reporté au 27 septembre La chambre correctionnelle près la cour de Tipasa a reporté, hier, le procès en appel du porte-parole de l'UDS, Karim Tabbou, au 27 septembre prochain. En première instance, le tribunal de Koléa avait condamné Karim Tabbou, poursuivi pour «atteinte au moral de l'armée», à un an de prison avec sursis, assorti d'une amende de 100 000 DA. Suite aux délibérations dans cette affaire dont les faits remontent au mois de mai 2019, la même juridiction a décidé de renoncer au chef d'accusation d'atteinte à l'unité du territoire national retenu contre lui. Poursuivi dans plusieurs dossiers, le porte-parole de l'UDS est actuellement sous contrôle judiciaire et interdit de toute activité. K. A.