Stellantis accélère dans le logiciel en créant une coentreprise avec Foxconn dans le cockpit et les services connectés Stellantis a officialisé, lundi 24 août, la création d'une coentreprise avec FIH, une filiale de Foxconn. Baptisée Mobile Drive, cette structure doit plancher sur les cockpits intelligents et les services connectés personnalisés. Alors que les usines de Stellantis subissent de plein fouet les pénuries de puces, le constructeur né de la fusion entre PSA et Fiat-Chrysler reste résolument tourné vers l'avenir. Dans un communiqué publié lundi dernier, le groupe a officialisé le lancement de Mobile Drive, une coentreprise détenue à parts égales avec une filiale du groupe taïwanais Foxconn, FIH. Dans le cadre de cette alliance, les groupes vont plancher sur le développement de cockpits innovants et de services connectés personnalisés. Mobile Drive prévoit de mettre au point des «solutions d'info-divertissement et de télématique», ainsi qu'une plateforme de services de type «cloud, ainsi que des applications basées sur l'intelligence artificielle, la navigation, l'assistance vocale, les opérations de e-commerce et l'intégration des services de paiement», précise le communiqué. Des innovations qui profiteront aux 14 marques de Stellantis, à la seule condition de remporter les appels d'offres comme n'importe quel autre fournisseur. Mais Fiat, Peugeot, Jeep et Maserati (entre autres) ne seront pas les seules marques à profiter des apports de Mobile Drive, puisque la structure opérera en effet comme un équipementier automobile. «Nous avons l'intention d'ouvrir la coentreprise à tous les constructeurs. C'est fondamental pour en assurer la compétitivité», avait justifié Yves Bonnefont, en charge du logiciel au sein du constructeur. Les premières solutions de Mobile Drive, dont le siège sera basé aux Pays-Bas (comme pour Stellantis), devraient arriver rapidement sur le marché. Des ingénieurs sont déjà mobilisés sur le projet. C'est que Foxconn et Stellantis entretiennent des liens depuis plus d'un an, ils ont ainsi développé le concept-car Airflow Vision présenté au CES en 2020. À cette même date, l'ex-groupe FCA avait aussi indiqué être en discussion avec Foxconn en vue de la création d'une coentreprise dédiée aux véhicules électriques, et qui devait se concentrer sur la Chine, talon d'Achille du constructeur. Un défi toujours d'actualité pour Stellantis, qui ne vend que quelques centaines de milliers de voitures dans le pays. Ces liens existants expliquent que Stellantis ait choisi de s'allier avec Foxconn sur le logiciel. Stellantis veut capitaliser sur le savoir-faire du groupe taïwanais, connu pour être le principal assembleur de l'iPhone d'Apple, dans l'électronique grand public. Renault a aussi récemment annoncé la création d'un écosystème ouvert, la Software République. Pour Foxconn, cette annonce est une nouvelle illustration de sa volonté de se diversifier dans le marché automobile. Le groupe veut notamment s'imposer dans le secteur comme «le système Android des véhicules électriques», grâce à une plateforme ouverte où ses futurs clients pourront piocher librement ce qu'ils souhaitent pour construire leurs véhicules.