Avec les premières grosses pluies qui se sont abattues depuis ce samedi sur la wilaya d'Oran, l'amer constat du nombre important de points d'inondation n'a pas baissé. Ni même disparu puisqu'une majorité d'endroits inondés avaient déjà été signalés par le passé. Les exemples à ce propos sont nombreux. À l'exemple du boulevard Charlemagne, dont les habitants n'ont cessé à chaque averse de signaler l'eau qui stagne sans trouver d'issue pour l'évacuer, obligeant ainsi les riverains à rester chez eux, en attendant que le sol puisse absorber les litres d'eau. Au niveau de la place d'Armes, ce n'est pas mieux ou encore à Batimate-Taliane. Mais aussi à Bir-el-Djir où plusieurs cités ont connu des inondations nécessitant l'intervention des équipes de la Seor et parfois de la commune afin de pomper l'eau qui s'est accumulée. Plusieurs localités dans ce cas sont dénombrées et dont les avaloirs nécessitent des curages avant les prochaines pluies. À Sid-el-Houari, c'est carrément un «déversoir» de l'eau pluviale de toute la ville qui arrive sur les habitants. Avec une pression telle que l'on pourrait penser qu'il s'agit d'une rivière en «furie». Plus précisément à la rue Philipe, la chaussée s'est fissurée, donnant l'image d'une route défoncée comme si un séisme était passé par là. Un trou béant d'où jaillissait l'eau avec une forte pression nous a permis de constater, au lendemain des précipitations, qu'en plus de l'eau pluviale, le trou béant laisse apparaître une sorte de regard éclaté. En plus du gros trou, on constate des affaissements et des fissurations importantes sur la route. Cela a poussé les autorités compétentes à couper cet axe au passage des voitures. Dans une visite du wali d'Oran qui a dû chausser des bottes montantes afin de mener sa visite au niveau de la commune de Bir-el-Djir, le constat de la réalité que vit le citoyen, le chef de l'exécutif l'a vécu en direct. Les officiels étaient stupéfiés face à l'eau stagnante. À Belgaïd, le réseau d'assainissement était obstrué ne permettant pas à l'eau de s'évacuer, l'état de la route est lamentable et n'aide en rien le pompage de l'eau. Dans la commune de Hassi Ben-Okba, la situation n'est pas non plus au beau fixe. Des travaux à l'arrêt, des projets non suivis... Autant de défaillances venant s'ajouter à l'incivisme de certains citoyens qui jettent tout et n'importe quoi à même le sol, et dont souvent les propres détritus bouchent les regards censés aspirer l'eau pluviale. Les bulletins météorologiques annoncent d'autres précipitations sur Oran, dès mercredi, laissant craindre d'autres inondations tout aussi importantes puisque les points noirs sont multiples et attendent d'être solutionnés au plus vite. Amel Bentolba