Une nuit cauchemardesque a été vécue par les habitants du bidonville haï El-Kheïr, où les eaux pluviales ont atteint un mètre de hauteur. Les dernières précipitations qui se sont produites à l'ouest du pays, et plus particulièrement à Oran, ont, une fois encore, mis à nu les défaillances des collectivités locales et du secteur des travaux publics. Le constat est le même avec des routes, carrefours et autres ronds-points de la capitale de l'Ouest submergés par les eaux de pluie perturbant la circulation routière. Les principaux points noirs ont été signalés à Hassi Bounif, à Hassi Ameur, à Derb, à Emir-Abdelkader à Es-Sénia ou encore à Boufatis et Benfréha. Plus de 80 interventions de la Protection civile ont été enregistrées, avec l'utilisation de pompes pour dégager les accès et évacuer les eaux de pluie ou porter secours à des citoyens bloqués à l'intérieur de leur maison. En plein centre-ville d'Oran, un important affaissement de terrain s'est produit mardi en fin d'après-midi, à proximité de la place du 1er-Novembre. Plus précisément à la rue Ben Amara-Bourkhil, en descendant vers le quartier Sid El-Houari, où un trou béant, de 10 m de profondeur sur 20 m de diamètre, est apparu suivi d'un éboulement, provoquant la frayeur des riverains. Autre quartier touché, Derb, où un véhicule a été submergé par les eaux et plusieurs effondrements partiels signalés. À Aïn Beïda, c'est une nuit cauchemardesque qui a été vécue par les habitants du bidonville haï el-Kheir, où les eaux pluviales ont atteint un mètre de hauteur. La population s'en est sortie grâce à la solidarité entre voisins qui ont organisé des chaînes humaines pour secourir les habitants femmes et enfants piégés par les eaux, et ce, avant que les pompiers n'arrivent sur les lieux. À Aïn Témouchent, les importantes pluies, qui se sont abattues sur la région, n'ont fait aucun dégât matériel. Bien au contraire, ces intempéries ont été bénéfiques et ont rendu heureux les nombreux fellahs qui ont déjà entamé leurs campagnes labours-semailles. Même constat à Tlemcen où les pluies sont tombées sans discontinuer causant des désagréments pour la circulation automobile. Les regards des chaussées non curés sont aussi à l'origine des inondations sur la voie publique dans plusieurs localités. Les agents de la Protection civile ont reçu les consignes de demeurer mobilisés pour parer à toute éventualité en cette période d'intempéries, surtout que plusieurs oueds, que les fellahs ont l'habitude de traverser à pied ou avec leurs tracteurs, sont en crue. À Mascara, les pluies ont été accueillies avec satisfaction dans les campagnes. Dans cette région aucun dégât matériel n'a été signalé. A. A./D. L./A. B./M. M.