Le centre de secours principal de la Protection civile de Sétif abrite, depuis dimanche et durant une semaine, des journées de formation portant sur l'harmonisation et l'unification des études de danger des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE). Organisées conjointement par la direction générale de la Protection civile et le ministère de l'Environnement, ces journées de formation sont destinées aux officiers responsables des services de la prévention au niveau des directions de la Protection civile des wilayas de l'Est. Selon le capitaine Ahmed Lamamra, responsable de la cellule de communication de la Protection civile de la wilaya de Sétif, «certains travaux, activités ou projets d'aménagement sont susceptibles de créer des risques ou de provoquer des pollutions ou nuisances, notamment pour la sécurité et la santé des riverains. Par conséquent, les autorisations d'exploitation pour lancer certains types de travaux (permis de construire, terrassement, extraction de matériaux, etc.) sont subordonnées à la réalisation d'études ou de notices d'impact, d'études de risques, afin de répondre aux préoccupations environnementales. L'évaluation des impacts sur l'environnement est une procédure qui permet de prendre connaissance des incidences prévisibles qu'aura un projet sur l'environnement, qu'elles soient néfastes ou positives. C'est donc un outil préventif qui vise à la protection de l'environnement et qui s'inscrit dans une démarche de développement durable», dira t-il Ainsi, selon le décret exécutif n° 06-198 du 31 mai 2006, toute exploitation industrielle ou agricole susceptible de créer des risques ou de provoquer des pollutions ou des nuisances, notamment pour la sécurité et la santé des populations, est une installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE). À cet effet, les ICPE soumises à autorisation environnementale doivent fournir un certain nombre de documents pour pouvoir exploiter leur installation. Dans ces documents, se trouve une évaluation environnementale qui comprend alors divers éléments, dont notamment l'étude d'impact et l'étude de danger. Pour le capitaine Ahmed Lamamra, « l'audit environnemental est un outil de planification utilisé pour optimiser l'intégration de l'entreprise dans son milieu. Il vise à identifier, décrire et évaluer les effets de l'entreprise sur l'environnement au sens large, c'est-à-dire sur les composantes physiques, biologiques et humaines de cet environnement. Comme il permet d'intégrer les considérations environnementales aux différentes opérations de production et permet d'élaborer les mesures d'atténuation nécessaires pour réduire au minimum les effets négatifs de toute opération de production et optimiser ses retombées positives. Quant à l'étude de dangers, elle précise les risques auxquels l'installation peut exposer, directement ou indirectement, les intérêts de protection de l'environnement et/ou de la santé humaine en cas d'accident, que la cause soit interne ou externe à l'installation. Elle doit donc être régulièrement actualisée pour prendre en considération les retours d'expérience». Les ICPE sont également soumises, selon la loi, à la confection d'un plan d'opération interne qui doit définir les mesures d'organisation, les méthodes d'intervention et les moyens nécessaires que l'exploitant doit mettre en œuvre pour protéger le personnel, les populations et l'environnement contre les effets des accidents majeurs. C'est donc à l'exploitant de mettre en œuvre ce plan. Enfin, et selon toujours le chargé de communication de la direction de la Protection civile de la wilaya de Sétif, « en fonction des différentes études réalisées par les installations classées pour la protection de l'environnement, un plan particulier d'intervention (PPI) sera élaboré pour chaque ICPE. Les plans particuliers d'intervention sont établis en vue de la protection des populations, des biens et de l'environnement, pour faire face aux risques particuliers liés à l'existence ou au fonctionnement d'ouvrages ou d'installations dont l'emprise est localisée et fixe. Ils mettent en œuvre les orientations de la politique de sécurité en matière de mobilisation de moyens, d'information et d'alerte, d'exercice et d'entraînement. Le plan particulier d'intervention constitue un volet des dispositions spécifiques du plan Orsec de la wilaya », conclut le capitaine Ahmed Lamamra. Imed Sellami