La campagne des élections locales du 27 novembre prochain a entamé, avant-hier, sa seconde semaine après une première semaine caractérisée par des sorties limitées des chefs de parti, et ce, a contrario de la campagne électorale pour les dernières législatives anticipées. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Une campagne électorale qui, de par la nature du tout prochain scrutin, et notamment sa nature basée sur des listes ouvertes proportionnelles, a vu une implication plus soutenue des candidats chacun essayant de faire sa propre promotion pour se faire élire, l'esprit de groupe étant relégué au second plan, quand il est complètement négligé. Sauf, qu'en dépit de leur nombre avoisinant les 120 000, aussi bien ces candidats que les chefs de parti, n'ont pu donner à cette campagne la cadence qui aurait dû être la sienne, une campagne morne avec une hantise quant à une plus que probable désaffection des électeurs le jour du scrutin comme ce fut le cas lors des dernières consultations électorales et référendaires. Autre indicateur de la morosité de cette campagne électorale, les panneaux d'affichage réservés aux candidats demeurant encore, pour leur quasi-majorité, affreusement vides puisque seules quelques listes électorales y sont collées avant d'être déchirées pour nombre d'entre elles. Et dans cette grisaille électorale, des chefs de parti ont pu, tout de même, tirer leur épingle du jeu, notamment le secrétaire général du parti du Front de libération nationale ou celui du Rassemblement national démocratique ou encore le président du Front El Moustakbal, un trio qui ne cesse, depuis le premier jour de la campagne, de sillonner le pays, avec le rythme infernal de deux rassemblements quotidiens. Quant aux premiers responsables du mouvement El Binaa et du Mouvement de la société pour la paix, ils ont préféré prendre du recul, donnant délégation pour des cadres des deux partis de mener la campagne. Ceci au moment où le Front des forces socialistes qui participe avec 131 listes pour les Assemblées populaires communales et 7 autres listes pour les Assemblées populaires de wilaya s'est contenté, lors de cette première semaine de campagne électorale, d'un seul et unique meeting animé dans la ville de Boumerdès avant qu'il n'anime, hier, deux autres rencontres à Beni-Ouartilène et Draâ Kebila, dans la wilaya de Sétif. Lors de cette première semaine de campagne électorale, les Abou el Fadhl Baâdji, Tayeb Zitouni, Abdelkader Bengrina et autres Abderezzak Makri et Youcef Aouchiche, n'ont cessé de vilipender, et la nouvelle loi portant régime électoral, notamment son fameux article 184, et l'Autorité nationale indépendante des élections. Une disposition à l'origine de la mise à l'écart de nombre de dossiers de candidatures, ce qui a mis dans l'embarras les partis et les promoteurs des listes indépendantes. Pour hier, la neuvième de cette campagne électorale, le président du mouvement El Binaa, était à Barika, dans la wilaya de Batna d'où il a appelé à porter le nombre des wilayas à 150 pour, a-t-il expliqué, rapprocher les administrations des citoyens pour un développement local efficace. Ceci au moment où le président du MSP devait animer deux meetings, à Annaba et à Constantine. Toujours à l'est du pays, le président du Front El Moustakbal était dans la capitale des Hauts-Plateaux, Sétif, alors que le secrétaire général du parti FLN était à Aïn-Defla. M. K.