En fin de compte, le «bruit» provoqué au lendemain de l'annonce faite par la Confédération africaine de football de mettre en débat la date du tirage au sort du tour de barrage des qualifications au Mondial-2022 lors de son conclave de jeudi et vendredi au Caire, n'aura pas assouvi les «désirs» surréalistes de certains esprits mal tournés. Hier, en marge de son assemblée générale extraordinaire, la CAF du Sud-Africain Patrice Motsepe a mis fin aux rumeurs en annonçant, d'abord, que le tirage au sort du tour de barrage des qualifications au Mondial du Qatar aura lieu entre le 22 janvier et le 26 janvier à Yaoundé, au Cameroun, où se tiendra la 33e CAN. Une phase qui devra réunir les dix meilleures nations sorties des poules éliminatoires entamées il y a plus de deux ans, en septembre 2019. Un tirage au sort dont les modalités ne seront pas changées en ce sens que les 5 équipes les mieux classées dans le tableau mondial Fifa auront la latitude de disputer la seconde manche chez elles. Un tour qui se tiendra durant la dernière semaine du mois de mars 2022, lors d'une date Fifa (21 au 29 mars) avec l'introduction de la technologie du VAR. Exit donc le match unique sur terrain neutre, comme révélé par certains sites sans que la CAF ou la Fifa démentent. Jeudi soir, le suspense était encore entier sur le déroulé de cette phase dont des informations avançaient la date du 18 décembre prochain comme étant celle fixée pour le tirage au sort à Doha. En effet, interrogé par la chaîne égyptienne ONTime Sports, le président de la CAF, présent à l'inauguration du nouveau siège de la FEF et du Centre national de préparation des sélections égyptiennes a fait savoir que «la formule sera discutée en étroite collaboration avec les experts de la Fifa» sans jamais annoncer une date pour la tenue dudit tirage au sort. Pour Motsepe, l'idée d'un changement de système lors de cette phase finale était engagée, même si aucune décision ni action n'ont été entreprises. Hier matin, les choses étaient beaucoup plus claires avec l'annonce de la date du tirage au sort en marge de la phase finale de la CAN qui se tiendra certainement au Cameroun en dépit des «incertitudes» qui pesaient sur sa tenue dans le pays de Paul Biya et les réserves que la CAF a émises dans un courrier véhément transmis le 17 novembre au Comité d'organisation local. Jeudi, sur la chaîne sportive égyptienne, le président de la Confédération africaine a été moins affirmatif que son SG, le Congolais Veron Mosengo-Omba, qui avait menacé de délocaliser le match d'ouverture de la CAN du stade d'Olembe, dans la banlieue de Yaoundé. Patrice Motsepe a fait savoir qu'il effectuera une énième visite «très prochainement» au Cameroun pour voir de près ce qui n'allait vraiment pas. Il semble bien que le discours du successeur d'Ahmad Ahmad dénote plus de son ignorance du dossier de la CAN du Cameroun. L'ancien boss des Mamelodi Sundowns semble faire connaissance avec les «méthodes de gestion» propres aux dirigeants africains qui agissent sous influence, lui l'homme d'affaires qui dirigeait ses entreprises en comptant sur la compétence des hommes... La Fifa tient son Mondial tous les deux ans ! Il est vrai que depuis son élection, le dirigeant sud-africain a dû «raser» tout ce que ses prédécesseurs ont mis en place. Les personnes et les structures confondues, la «maison CAF» a subi un toilettage qui est appelé à se poursuivre. Le week-end dernier, on apprendra que la Confédération de football qui était depuis quelques mois à la recherche d'une «compétence» pour gérer l'arbitrage, a décidé d'évincer le Seychellois Eddy Maillet qui assurait l'intérim dans la désignation mais n'a pu trancher concernant le successeur du Djiboutien Souleiman Hassan Waberi. La «consultation» lancée en mai dernier pour trouver le profil idoine ne semble pas avoir donné des résultats. Pour autant, la CAF qui a décidé de maintenir l'égyptien Issam Abdelfattah dans le rôle de superviseur des arbitres de la zone Unaf a sollicité l'Italien Pierluigi Collina pour offrir son expertise sur le sujet. L'ancienne vedette du sifflet mondial est un des experts préférés de l'UEFA et de nombre de confédérations continentales. Une collaboration qui, à terme, sera bénéfique à un corps arbitral africain livré à tous les vices et gagné par la corruption. Questions football en Afrique mises à part, le congrès d'hier au Caire a été l'occasion pour l'instance africaine de renouveler son obéissance à la Fifa. à cet effet, après avoir approuvé le projet de la Super League africaine, les membres de l'AG de la CAF ont affiché leur soutien à la Fifa dans son projet d'une Coupe du monde biennale. Un dossier, qui sera voté le 20 décembre à l'occasion d'un sommet virtuel, porté par le Suisse Gianni Infantino, présent dans les couloirs de la Confédération à l'occasion de ce congrès extraordinaire qui avait tout l'air d'un «spectacle» à sens unique. Sinon, comment expliquer que les membres de l'AG n'aient pas apprécié leur soutien à ce projet dont la conséquence première sera le passage de la CAN à une périodicité quadriennale... M. B.