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Un hyper-réalisme dérangeant
La vie d'après d'Anis Djaâd
Publié dans Le Soir d'Algérie le 05 - 01 - 2022

Le dernier film d'Anis Djaâd est actuellement en projection dans plusieurs villes du pays. Sorti début décembre, ce premier long-métrage du réalisateur a fait sensation à Alger lors de son avant-première.
Nous sommes dans un village de l'arrière-pays mostaganémois où vit Hadjer avec son fils Djamil. Elle est femme de ménage dans une mairie ; il est saisonnier dans les travaux des champs. Austère et froide, leur vie se déroule bon an mal an jusqu'à ce qu'une rumeur malveillante accuse la veuve d'entretenir une relation « illégitime » avec son patron. L'enfer commence alors pour cette femme et son fils adolescent, contraints de quitter le village et s'installer en ville où une amie les héberge dans sa baraque de fortune qu'elle partage avec un mari oisif et alcoolique. Hadjer, en femme-courage inaltérable, lutte pour survivre au milieu d'un univers masculin toxique. Veuve, seule et pauvre, elle est l'objet des pires convoitises alors que son fils se réfugie dans l'alcool et les rêves de harga.
Anis Djaâd dépeint sans complaisance ce destin de femme et par-delà elle, la vie nue de tout un pan de la société très souvent oublié ou caricaturé par le cinéma. Le réalisateur porte ici un regard cru et brutal sur la réalité, comme il l'avait déjà fait dans ses deux courts-métrages Le hublot et l'inoubliable Passage à niveau.
Glaciale sans être livide, sa narration va jusqu'au bout des choses et ne ménage pas le spectateur en le plongeant violemment dans l'enfer des damnés de la terre. Car La vie d'après est non seulement une histoire de femme martyrisée par la société mais aussi celle d'une classe sociale opprimée économiquement et politiquement.
Porté par un casting puissant, notamment avec Lydia Larini dans le rôle-titre, le film repousse parfois les limites du supportable dans son enchaînement dantesque de cruautés et de scènes émotionnellement éprouvantes. Cette violence délibérée et cet hyper-réalisme rappelant parfois le style de Ken Loach peuvent cependant virer au prévisible par moments, certains pics dramatiques étant de trop.
Mais le film de Djaâd demeure d'une force incontestable, notamment grâce à une singularité narrative et visuelle qui rompt avec ce que nous avons l'habitude de voir dans le cinéma algérien, mais aussi grâce à cette frugalité formelle contrastant avec une densité dramatique dérangeante, voire volontairement repoussante. Car le cinéaste ne veut pas offrir une histoire larmoyante sur fond de critique sociale convenue, mais veut balancer au regard gêné du spectateur un récit sans fard qui n'en est pas moins beau.
S. H.


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