A présent que le tirage au sort nous a réservé une grosse cylindrée qu'est le Cameroun, plus connu sous l'appellation des Lions Indomptables, une équipe qui ne nous réussit guère tant en matchs amicaux que lors des rendez-vous officiels. En neuf rencontres en amical et officiel, une seule victoire est à mettre à l'actif des Algériens et qui a été réalisée durant un tournoi amical au Gabon en 1995. Le reste des matchs entre les deux sélections, soit huit au total répartis entre éliminatoires de la Coupe d'Afrique et de la Coupe du monde, les Verts ont essuyé 6 défaites et ont fait 2 nuls. Un bilan qui en dit long sur la force de cet adversaire qui ne nous réussit guère et qui, à plusieurs reprises, nous a éliminés des compétitions continentales et mondiales. Cette fois-ci, la donne a sensiblement changé, même si les protégés de Belmadi viennent de sortir prématurément de la Coupe d'Afrique. L'équipe algérienne renferme en son sein d'excellentes individualités qui peuvent battre n'importe quelle équipe africaine ou mondiale. Le public algérien n'attend que cette confrontation pour renouer avec la joie et l'allégresse de voir son équipe au Mondial du Qatar. Certes, le challenge est très difficile, et les coéquipiers de Belaïli gardent en tête une élimination amère lors de cette CAN-2021, et le face-à-face de mars prochain contre le Cameroun ne doit pas constituer pour eux une source d'inquiétude, bien au contraire. Cette nouvelle expérience doit leur servir de leitmotiv pour oublier cette déconvenue en terre camerounaise en vue d'un retour rapide au sommet du football africain et mondial. Les M'Bolhi, Benlamri, Bounedjah, Belaïli et autre Mahrez savent pertinemment que c'est leur ultime chance de jouer une phase finale de la Coupe du monde. Ils doivent se mettre dans la tête qu'ils ont une dette envers leur entraîneur et une belle revanche pour le public algérien. Une qualification au Mondial est la seule voie pour eux pour se faire pardonner aux yeux de leurs millions d'inconditionnels qui croient en eux. L'échec de la CAN est déjà du domaine du passé. Le duel contre le Cameroun constitue un tremplin pour le retour des protégés de Belmadi au-devant de la scène. Il suffit à cette génération prometteuse à l'instar de Boulaya, Benrahma, Zerrouki, Bennacer Atal, Zorgane et Tougaï de croire en elle et de croire qu'elle peut encore dominer encore une fois le football africain. Le coach Belmadi nommé communément «le ministre du bonheur» a deux mois avant le premier match prévu le 24 mars prochain pour nous procurer ce bonheur de voir nos capés atteindre le sol qatari lors du Mondial 2022, les joueurs algériens ont les moyens de passer cet écueil camerounais. Ils nous doivent certainement une revanche. S. B.